Skip to: site menu | section menu | main content

Présentation du sujet

Les OGM, vaste sujet et vaste(s) controverse(s) ! Vus comme une source immense de progrès par certains, et comme une menace écologique par d’autres, les débats autour de leur exploitation n’en finissent pas. Les relations entre partisans et opposants sont toujours de plus en plus agitées et tournent souvent à l’affrontement.

Outre les questions autour de la génétique et de l’éthique de cette technologie, la culture en champs est assurément ce qui pose le plus de problèmes. Aujourd’hui, seul le maïs OGM peut être cultivé à but commercial en France et n’importe quel agriculteur peut acheter des semences de maïs de type OGM, sans même avoir recours à une demande d’autorisation de culture. Cependant, aucune carte de la répartition des champs d’OGM sur le territoire français n’est pas rendue publique, ce qui inquiète les agriculteurs « conventionnels », car ils craignent que ces champs soient juste à côté de leur propre culture, augmentant ainsi le risque de contamination.

La loi prévoit un périmètre de sécurité de 50 mètres autour des cultures transgéniques, mais dans le monde agricole et même au sein de la communauté scientifique, ce périmètre fait fortement débat. De leur côté, les industriels s’appuient sur des expériences qui montrent que seul un périmètre d’une vingtaine de mètres suffirait car une grande partie du pollen qui s’échappe des champs retombe dans les dix premiers mètres, ce qui garantirait, selon les multinationales semencières que les contaminations rentrent dans le cadre de la loi, qui prévoit un seuil de contamination de 0.9%. Cependant, dans le monde entier, les cas de contaminations se multiplient, et le retour d’expériences de certains pays, tels le Canada ou les Etats-Unis, alertent les agriculteurs et associations anti-OGM qui préviennent contre une contamination exponentielle et généralisée.

Mais finalement, combien doit faire ce périmètre ? Environ 10 mètres ? 25 ? 50 ? 500 ? Voire quelques kilomètres ? Ou bien tout simplement, doit-on se demander, existe-t-il un périmètre ? Tout dépend du critère que l’on prend. Faut-il en effet n’accepter aucune contamination, comme le prônent les anti-OGM, ou bien « tolérer » un seuil de contamination, comme le veulent les industriels, au risque de contaminer tous les champs ? Durant l’étude de cette controverse, nous avons pu constater ô combien ces questions sont difficiles à traiter et comment les différents acteurs essaient de défendre leur opinion.

Nous espérons qu’à la lecture de ce texte, chers lecteurs, vous vous ferez une idée précise du caractère controversé du périmètre.