Modernité thérapeutique                                                          Délocalisation    

  

  

  

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                                                            Tradition clinique       

Pré-requis scientifiques

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C’est en 1983 que l'équipe du Professeur Jean Claude Chermann de l'Institut Pasteur découvre et isole le VIH, sous la direction de Luc Montagnier.

Le syndrome d'immunodéficience acquise ou SIDA est une maladie qui entraîne une chute des défenses naturelles et affaibli grandement le système immunitaire. Il est provoqué par le virus d'immunodéficience humaine (VIH), qui s’attaque aux lymphocytes T, essentiels pour défendre notre organisme des agressions extérieures.

Ces cellules vont contrôler les réactions de défense dirigées contre un organisme étranger. On distingue différents types de lymphocytes T, parmi lesquels les CD4 et les CD8, identifiables et reconnaissables par les différents récepteurs qu’ils possèdent à leur surface. À un récepteur est associé un rôle spécifique. Leur taux normal est de 500 par mm3. Les lymphocytes T avec des récepteurs CD8 (ou T8) ont pour tâche de détecter une infection par virus en s’attardant scrupuleusement sur chaque cellule : à la détection d’une cellule infectée, celle-ci est tout simplement éliminée. Les lymphocytes T CD4 (ou T4), reconnaissent les lymphocytes B et vont s’arrimer dessus. À la rencontre d’un élément extérieur par un lymphocyte B (virus ou bactérie), il en expose certaines parties au lymphocyte T CD4. Si le T reconnaît le corps ennemi, une réaction immunitaire est déclenchée. C’est à ce moment précis que survient le VIH.

Le virus pénètre dans l’organisme, et ce par transmission sexuelle ou sanguine. Certaines protéines identifient les CD4 à la surface des lymphocytes T et viennent s’y fixer. La paroi du virus et celle de la cellule se collent et s’intriquent l’une dans l’autre, afin que le patrimoine génétique et certaines enzymes entrent dans la cellule. Ce matériel est sous forme d’ARN (acide ribo-nucléique). Or celui des lymphocytes est sous forme d’ADN (acide désoxyribonucléique).

Pour intégrer le matériel génétique du CD4, le virus doit donc activer la transformation de cet ARN en ADN. C’est le rôle d’une enzyme appelée la trancriptase inverse. Après conversion de l’ARN en ADN, le génome du virus pénètre dans le noyau du lymphocyte par le biais de l’endonucléase, également une enzyme. L’intégration au génome de la cellule s’effectue alors. La conversion inverse s’effectue alors pour exprimer l’ADN en protéines libérées dans l’organisme. La protéase se charge alors de terminer l’élaboration desdites protéines indispensables à la multiplication et à la duplication du VIH. Ces nouveaux virus (composé un nouveau brin d’ARN viral et de nouvelle enzyme) sont relâchés dans le milieu intérieur. Le processus d’infection de nouvelles cellules va alors pouvoir débuter. Le nombre de lymphocytes chute alors au fur et à mesure que le virus prolifère. Le système immunitaire n’est plus efficace. Des maladies opportunistes finissent par causer la mort de la personne atteinte.

Le but des traitements est de bloquer la prolifération vers le stade Sida. Les modes d’action varient : bloquer la machinerie du virus (production d’enzyme, de récepteurs cellulaires). La combinaison de différents traitements (bi-thérapie, tri-thérapie) permet de rendre le virus invisible dans l’organisme, mais ne l’éradique pas. Ces traitements comportent par ailleurs de lourds effets secondaires.