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L'excision, une mutilation génitale féminine

Pratiquée depuis des millénaires, l'excision clitoridienne consiste en l'ablation du clitoris, et des petites lèvres, et est pratiquée généralement par de vieilles femmes, principalement sur de (très) jeunes filles, parfois même des nourissons.

A noter que l'on distingue principalement trois formes de mutilations sexuelles. La plus courante est l'excision (ou clitoridectomie). Encore plus grave mais heureusement moins fréquente, l'infibulation, ou « excision pharaonique », est une excision clitoridienne après laquelle la vulve est « recousue » bien souvent à l'aide de catgut (cordes fabriquées à partir d'intestins d'animaux), de fils de soie ou d'épines. Enfin, l'excision dite « sunna » consiste en l'ablation ou l'incision du capuchon du clitoris. Cette liste n'est malheureusement pas exhaustive...

Les conséquences des mutilations génitales féminines varient selon le type et la gravité de l'acte pratiqué. Il existe des conséquences immédiates et d’autres tardives.

Conséquences à court-terme : Les conséquences immédiates sont le décès par choc et hémorragie, la douleur aiguë, les infections locales avec parfois un risque de transmission du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) , des lésions traumatiques des organes de voisinage (vessie, anus), la rétention d’urine liée à la douleur, les plaies, ...

Conséquences à long terme : Les complications tardives sont fréquentes, surtout en cas d’infibulation avec une gêne pour uriner, pour les rapports sexuels et même parfois pour les règles. Les complications obstétricales avec difficulté de l’accouchement à l’origine de souffrance fœtale et mettant en danger la santé maternelle, d’hémorragie de la délivrance et de césarienne surtout en cas d’infibulation.

Des complications sur la sexualité surviennent fréquemment avec angoisse au moment du démarrage de l’activité sexuelle, douleurs lors des rapports et frigidité. Les complications psychologiques sont d’autant plus importantes que les mutilations sont pratiquées tardivement avec troubles du comportement, anxiété, dépression, irritabilité chronique ou frigidité.

Le problème de l'excision est particulièrement vaste et il renvoie à de nombreux autres débats. Voici les principales problématiques que nous avons pu identifier :

-Quelles sont les origines de l'excision? Est-elle prescrite par le Coran?

-Peut-on condamner l'excision sans enfreindre le droit à la différence culturelle?

-L'intervention en Afrique n'est-elle pas une forme de renouveau colonialiste?

-Faut-il prendre des lois répressives?

-Comment traiter le problème en France?

-La réparation chirurgicale n'est-elle pas une sorte « d'excision culturelle »? Jusqu'où la médecine peut-elle contribuer à la lutte contre l'excision?