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  • La législation et les lobbies

    La Loi Evin est un texte controversé de la législation sur l'alcool. La situation actuelle serait due à un manque de cohésion du lobby du vin qui n'a pas sur défendre leurs intérêts.



    La Loi Evin, du nom de son auteur, est entrée en vigueur en 1991 sous le gouvernement Rocard II de François Mitterrand. Loi du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme, elle a, en ce qui concerne l'alcool, limité le droit à la publicité (directe ou indirecte) pour protéger les jeunes. Selon l'INSEE, la consommation d'alcool en France, est passée de 16L/personne/an (alcool pur) en 1990 à 12.3 en 2008. L'impact de la loi Evin est difficilement observable sur le graphique ci-dessous (Source INSEE).



    Par ailleurs, cette loi n'a pas fait l'unanimité auprès du corps politique. Jean Besson, sénateur PS de la Drôme depuis 1989, avait voté contre, la considérant comme une véritable « prohibition française dont les conséquences économiques ont été et sont importantes, surtout pour les « petits » vins ». Malgré les amendements apportés, celle-ci est toujours jugée insatisfaisante par les producteurs et les propositions de loi visant à autoriser la publicité relative au vin et à démarquer le vin des autres alcools sont restées sans suite, « l'appareil législatif étant encombré et n'étant pas une des priorités du gouvernement » pour citer M. Besson.


    Voici ce que dit le site du gouvernement concernant la loi Evin :
    http://www.drogues.gouv.fr/ce-que-dit-la-loi/ce-que-dit-la-loi-en-matiere-dalcool/alcool-et-publicite/


    Si la loi sur l'alcool et donc le vin est si stricte en France, cela est vraisemblablement dû à un déséquilibre des forces de pression parlementaire. D'un côté, ceux qui souhaitent officiellement préserver une jeunesse, de l'autre ceux qui veulent préserver une économie. Les lobbyistes du vin n'ont pas su fait front uni devant les lobbies pharmaceutiques et de la santé… Comme le dit Jean Besson : « pour être très forts, il faut être très uni ». Ce qu'il préconise, c'est une union forte de l'économie du vin.


    Extrait audio de notre entretien avec Jean Besson :




    Les acteurs du milieu devraient selon lui mettre en avant les aspects bénéfiques du vin pour la santé et lancer de véritable campagne d'information. Mais tout ceci est encadré par la loi Evin qui limite la marge de manœuvre.

    Tel est l'imbroglio que doit surmonter l'industrie viticole.





    La loi Evin, les campagnes anti-alcoolisme du gouvernement et des associations ainsi que la sensibilisation contre l'alcool au volant ont constitué des évènements n'incitant pas à la consommation d'alcool et donc de vin. Malgré des amendements ou des tentatives d'amendements, la loi est toujours très stricte envers l'alcool et le vin, pour lequel certains acteurs de la controverses aimeraient une dérogation, tant pour la place culturelle du vin que pour les enjeux économiques. Assurément, le vin est au centre d'un débat concernant l'image qu'il véhicule : fidèle boisson de l'ivrogne ou médicament miracle ?

    Si aujourd'hui il n'a plus la place qu'il avait auparavant, c'est en partie dû, selon Jean Besson, à de puissants lobbies, notamment pharmaceutiques devant lesquelles les viticulteurs et l'économie du vin n'ont pas su faire front uni. De plus en plus, à l'heure actuelle, émergent les bienfaits du vin et certains souhaiteraient que des campagnes promotionnelles mettent cela en avant afin de rétablir une sorte d'équilibre. Ceux que l'on peut qualifier de lobbyistes du vin souhaitent la fin de la diabolisation du vin, ce qui passerait nécessairement par d'importants amendements de la loi Evin concernant cette boisson.



    Et après ?