Liste des Acteurs de la controverse


Institutions gouvernementales

Affsaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé)

Cet établissement public créé en mars 1999, a été rebaptisé en 2011 Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). L’Affsaps compte mille salariés et deux mille experts réguliers ou occasionnels. L’agence hérite du rôle de l’Agence du médicament. Elle est chargée : - de l’évaluation scientifique et médico-économique - du contrôle en laboratoire et le contrôle de la publicité - de l’inspection sur sites - de l'information des professionnels de santé et du public Son budget s’élève à 111 millions d'euros. L'essentiel des recettes provient des taxes et redevances prélevées sur l'activité de l'industrie pharmaceutique.

INCA (Institut national du cancer)

L’institut a été créé par la loi de santé publique du 9 août 2004. Son rôle est : de rassembler tous les acteurs publics, privés et associatifs de la lutte contre le cancer. d’apporter son expertise en cancérologie tant aux administrations de l’Etat, aux caisses d’assurance maladie, qu’aux autres agences ou aux établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST). Son budget est réparti de la façon suivante : - Biologie : 25,0% - Etiologie : 4,0% - Prévention : 1,0% - Dépistage, diagnostic précoce et pronostic : 17,0% - Traitement : 35,0% - Lutte contre le cancer, survie et analyse de résultats : 12,0% - Modèles scientifiques : 6,0%

HAS (Haute autorité de Santé)

Cette institution a été créée par la Loi du 13 août 2004. Il s’agit d’une autorité publique indépendante à caractère scientifique, dotée de la personnalité morale et disposant de l’autonomie financière. Son rôle est : - d’évaluer scientifiquement l’intérêt médical des médicaments, des dispositifs médicaux et des actes professionnels et de proposer ou non leur remboursement par l’assurance maladie; - de promouvoir les bonnes pratiques et le bon usage des soins auprès des professionnels de santé et des usagers de santé; - d’améliorer la qualité des soins dans les établissements de santé et en médecine de ville; - de veiller à la qualité de l’information médicale diffusée; - d'informer les professionnels de santé et le grand public et d'améliorer la qualité de l'information médicale; - de développer la concertation et la collaboration avec les acteurs du système de santé en France et à l'étranger.

HCSP (Haut Conseil de Santé Publique)

Il a été créé par la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004. Il s’agit d’une instance d’expertise qui reprend en les élargissant les missions du Conseil supérieur d’hygiène publique de France et celles du Haut Comité de la santé publique, qui existaient respectivement depuis 1848 et 1991. Son rôle est de : Contribuer à la définition des objectifs pluriannuels de santé publique, évaluer la réalisation des objectifs nationaux de santé publique et contribuer au suivi annuel ; Fournir aux pouvoirs publics, en liaison avec les agences sanitaires, l’expertise nécessaire à la gestion des risques sanitaires ainsi qu’à la conception et à l’évaluation des politiques et stratégies de prévention et de sécurité sanitaire ; Fournir aux pouvoirs publics des réflexions prospectives et des conseils sur les questions de santé publique.

INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé)

L’INPES est un établissement public administratif créé par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. L’Institut est un acteur de santé publique chargé de mettre en œuvre les politiques de prévention et d’éducation pour la santé dans le cadre plus général des orientations de la politique de santé publique fixées par le gouvernement.

FDA

La Food and Drug Administration ( « Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux ») est l'administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments. Cet organisme est notamment chargé d'autoriser la commercialisation des médicaments sur le territoire des États-Unis.

Ministère de la santé

Le rôle du ministre de la Santé est clé en ce qui concerne les décisions relatives à la santé publique. Il faut toutefois garder à l’esprit l’influence très importante de ses collaborateurs. «  Le cabinet d’un ministre, il est rempli de gens qui ont des liens très étroits avec l’industrie pharmaceutique. » Claude Béraud




Laboratoires pharmaceutiques

Merck&Co

Fondée en 1891 aux Etats-Unis, Merck & Co est l'une des sept plus grandes entreprises pharmaceutiques mondiales. "discovers, develops, manufactures and markets a broad range of innovative products to improve human and animal health, directly and through its joint ventures", tel est l'autoportrait dressé par la firme elle-même. En novembre 1994, Merck and Pasteur Merieux Connaught (actuellement Sanofi Pasteur S.A.) s'allient sous le nom de Sanofi Pasteur MSD dans le cadre d'un joint venture pour développer et commercialiser les vaccins en Europe.

Sanofi Pasteur MSD

Créée en 1994 par Sanofi Pasteur, la division vaccins du Groupe Sanofi-Aventis et Merck and Co. Inc., cette entreprise est la seule, en Europe, qui se consacre exclusivement aux vaccins.

Glaxosmithkline Biological SA (GSK)

Numéro 2 de l?industrie pharmaceutique mondiale, cette entreprise britannique est le produit de la fusion entre Glaxo Wellcome et SmithKline Beecham en 2000. Elle produit des médicaments dans une vingtaine de domaines thérapeutiques, comme la pneumologie, le VIH, la vaccinologie, le diabète, l'oncologie, l'antibiothérapie, la thrombose ainsi que des produits de sevrage tabagique, des produits d'hygiène bucco-dentaire et certains traitements des gingivites pouvant être délivrés sans ordonnance. La société GSK France est l'une des trois sociétés privées qui financent le club Hippocrate, un cercle de réflexion qui regroupe 99 députés et sénateurs. Présidé et fondé par le député socialiste Gérard Bapt, ce club travaille sur les questions de santé, et passe pour être un véritable lobby pharmaceutique.




Organismes indépendants

Judicial Watch

Cette organisation américaine, fondée en 1994, est dédiée à la protection des consommateurs. L'organisme utilise principalement l'appareil judiciaire pour parvenir à ses fins. Le groupe s'est fait connaître du grand public après avoir lancé 18 actions en justice contre l'administration démocrate du président américain Bill Clinton et plusieurs autres personnalités de cette même administration. Judicial Watch fut la première organisation à dénoncer le scandale des collectes de fonds illégales opérées par John Huang, en relation avec l'affaire des campagnes de financements américaines de 1996 (aussi connu sous le nom de Chinagate). L'organisme a également reçu de nombreux fonds de la part de critiques de l'administration Clinton, incluant 7,74 millions de dollars de la poche du milliardaire Richard Mellon Scaife1. Ce qui a amené des cadres de l'administration Clinton à accuser le groupe d'« abuser le système judiciaire à des fins partisanes »

Med'Océan

Il s'agit d'une association de formation médicale continue et de développement de la qualité, de l'évaluation et de la recherche en santé de l'Océan Indien. « Nous sommes heureux de voir que des scientifiques publient des conclusions analogues aux nôtres. Voici la traduction en français d’une récente mise au point publiée par deux chercheurs canadiens, et qui a le mérite de se fonder sur les principes de l’EBM (médecine basée sur des preuves)(21): «* A ce jour, l’efficacité des vaccins anti-HPV dans la prévention des cancers du col de l’utérus n’a pas été démontrée, tandis que les risques des vaccins restent incomplètement évalués. * Les pratiques mondiales actuelles de vaccination contre le HPV avec l’un ou l’autre des deux vaccins n’apparaissent ni justifiées par des bénéfices sanitaires à long terme ni économiquement rentables, de même qu’il n’existe pas non plus de preuve que cette vaccination anti-HPV (même si elle était prouvée efficace dans la prévention du cancer du col) puisse réduire le taux de cancers du col en-deçà de ce que la pratique du dépistage par frottis a déjà permis. * En outre, la liste des effets secondaires graves liés à la vaccination mondiale anti-HPV inclut des décès, des convulsions, des paresthésies, des paralysies, des syndromes de Guillain-Barré, des myélites transverses, des paralysies faciales, des syndromes de fatigue chronique, des anaphylaxies, des maladies auto-immunes, des thromboses veineuses profondes, des embolies pulmonaires et des cancers du col de l’utérus. * Parce que la couverture du programme de vaccination anti-HPV est généralisée et d’ampleur mondiale, la santé à long terme de beaucoup de femmes pourrait être compromise en contrepartie de bénéfices vaccinaux toujours incertains.» De telles conclusions nous inquiètent aussi; elles montrent que pour l’avenir, tout dépendra du courage et de la réelle indépendance de nos politiques... » Philippe de Chazournes, fondateur de Med’océan.




Les acteurs médicaux 

Dans la controverse, des acteurs isolés font entendre leur voix. Ils sont médecins généralistes, comme Philippe de Chazournes, gynécologues ou gynécologues obstétriciens, comme Isabelle Bourgault ou Jean-Pierre Spinosa, ancien vice-président de l’Afssaps et gastroentérologue comme Claude Béraud. Leurs opinions divergent sur certains points. Certains considèrent l’utilité de la vaccination d’un point de vue global d’autres mettent l’accent sur le service rendu au patient. A première vue, il paraît difficile de dégager au sein des médecins différentes catégories d’acteurs unanimes sur la question du vaccin. D’autant plus que les médecins doivent travailler eux-mêmes la question avant de se faire une opinion, et ne sont pas tous informés : « Il faut travailler beaucoup, et les médecins, en règle générale, ils manquent beaucoup d’informations. Ils ne sont pas abonnés à Prescrire, ou il y en a très peu. La seule revue qui est importante pour le médecin généraliste, voyez, c’est Prescrire. Il n’y en a vraiment pas d’autres. Mais il faut qu’ils la lisent, régulièrement, et ce que très peu d’entre eux font parce que ce n’est pas une revue qu’on achète comme ça, c’est une revue à laquelle il faut s’abonner. C’est assez cher parce qu’il n’y a pas de publicité… »

Cependant, les données de quantification sur une base de données comme Science Direct font ressortir diverses professions médicales, liées à la controverse sur le vaccin Gardasil.


Le graphe ci-dessus met en évidence, par l’intermédiaire des noms de revues ayant publié sur le sujet, les différents domaines scientifiques ayant trait à la vaccination sur le cancer du col de l’utérus. Présentant le plus grand nombre de publications à propos de la vaccination contre le HPV, le journal Vaccine s’inscrit dans la controverse. Les journaux spécialisés de gynécologie et d’obstétrique (Gynecologic Oncology, Women's Health Issues, International Journal of Gynecology & Obstetric, Progresos de Obstetricia y Ginecología…), de pédiatrie (Journal of Pediatric Health Care,Journal of Pediatric Nursing, The Journal of Pediatrics, Archives de pédiatrie), de chirurgie (The Lancet, The Lancet Oncology), d’épidémiologie (Annals of epidemiology..), de dermatologie ( Journal of the American Academy of Dermatology, Annales de Dermatologie et de Vénéréologie …), pharmaceutiques (Actualités pharmaceutiques, International Immunopharmacology …), et généralistes (Value in Health …) arrivent également en tête des publications.

Et parmi ces différents groupes d’acteurs, différentes associations de médecins gynécologues s’exprime au sujet de la vaccination contre le cancer du col utérin. Le cancer du col de l’utérus est présentée par la Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale (FNCGM) , ou le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) comme une maladie mortelle, mais qui peut et doit faire l’objet d’une prévention réelle. Selon ces médecins, le frottis a aujourd’hui démontré son efficacité, même s’il manque de sensibilité, et qu’il pourrait être plus largement répandu grâce à une meilleure organisation. La prévention dite primaire, c’est-à-dire la vaccination anti-HPV est elle aussi extrêmement efficace, même si quelques doutes subsistent pour les gynécologues.

« Des interrogations persistent, qui ne seront levées que par la poursuite des essais en cours ou l’initiation de nouveaux essais portant sur des cas particuliers et sur des évaluations économiques, touchant :

  • au bénéfice individuel qu’il y aurait à vacciner des femmes susceptibles d’avoir été infectées ;
  • à la durée d’efficacité de la vaccination ;
  • à sa tolérance à très long terme à l’échelle d’une population (essais de phase IV) ;
  • à la vaccination des garçons dont l’impact semble modeste vis-à- vis du cancer du col mais participerait à la diminution du risque de contamination féminine. L’impact pourrait être conséquent en prévention primaire d’autres cancers HPV induits tels que les cancers anaux, ORL, péniens et des condylomes acuminés pour le Gardasil® ;
  • à la vaccination de patients immuno-déprimés particulièrement exposés aux infections HPV (par exemple avant des programmes de greffe, chez les patientes HIV+) ;
  • à la diffusion de la vaccination dans les pays en voie de développement où se concentrent 80 % des cancers du col, et où le dépistage cytologique et les traitements sont peu présents. »


Selon un avis du CNGOF dans les Recommandations pour la pratique clinique. Par ailleurs, la combinaison du vaccin et du frottis risquerait de réduire statistiquement l’efficacité de celui-ci.

Quoiqu'il en soit, ces associations de gynécologues soulignent qu'il est nécessaire de se conformer aux recommandations vaccinales françaises actuelles et de développer le dépistage des lésions cervicales dans le cadre d’une politique de prévention globale primaire vaccinale et secondaire par un dépistage organisé.




Les associations de victimes 

Proches de victimes ou victimes elles-mêmes de syndromes inexpliqués imputés au vaccin, elles n’hésitent pas à faire appel à la justice pour exiger réparation.




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