La spéculation sur les produits agricoles
La spéculation sur les produits agricoles
La spéculation sur les produits agricoles

 

La spéculation est-elle responsable de la hausse des prix des produits alimentaires ? Le cours de controverse aux MINES ParisTech est dispensé en première année du cursus ingénieur civil. Par groupes de cinq, les élèves se penchent sur un sujet actuel, controversé, et présentent un compte-rendu dans un site web. Cette restitution ne tente pas d’apporter une réponse définitive à la problématique, mais elle a pour ambition d’apporter les points de vue des différents acteurs et de poser le cadre d’une réflexion en exhibant les nœuds de la controverse. La problématique que nous avons étudié est la suivante : « la spéculation est-elle responsable de la hausse des prix de l’alimentaire ? ». Dans le contexte financier actuel où la finance est régulièrement jugée responsable de tous les maux, la question s’est posée suite aux crises alimentaires qui se sont succédées depuis 2007, dues notamment à une flambée des prix et également une grande volatilité de ces derniers. Le sujet a été abordé au dernier G20, ce qui témoigne de son importance. A titre d’exemple, en février 2011, le prix du maïs avait augmenté de 90% sur un an. Cette question est particulièrement sensible en raison du caractère indispensable des denrées alimentaires : une crise dans ce domaine peut avoir rapidement des conséquences dramatiques dans les pays les plus pauvres, et les répercussions des fluctuations des prix, quelle que soient leurs causes, met en danger des vies humaines. On assiste dans cette controverse à la remise en question des marchés internationaux des denrées alimentaires avec une rencontre des intérêts économiques et humains. Le marché des matières premières alimentaires est ainsi construit de façon anthropologique, car il tient compte de ce facteur humain. Dans cette optique, nous avons analysé les propositions des divers acteurs de cette controverse. Ceux-ci sont au nombre de cinq : trois catégories de pays qui adoptent des réactions très distinctes -les pays développés (USA et UE), les pays en voie de développement au fort potentiel agricole (les BRIC : Brésil-Russie-Inde-Chine) et les PMA – les institutions financières, évidemment au cœur de ce débat, et les ONG, qui font intervenir la question humaine. Nous commencerons par présenter un modèle parfait de la rencontre de l’offre et de la demande de façon interactive. Puis nous développerons les arguments présentés par chacun des acteurs pour défendre leur vision du marché, ainsi que leurs propositions pour améliorer le marché en place actuellement.