Imprimer

Avec quoi remplacer le nucléaire et à quel prix ?

Un scénario réaliste pour les écologistes

 

Pour l’association Global Chance une sortie du nucléaire est tout à fait envisageable d’ici 20 ans. Dans une note intitulée « Sortir du nucléaire en 20 ans », Benjamin Dessus effectue une comparaison entre les coûts d’un maintien du nucléaire (avec les coûts de remplacement des centrales que cela engendre) et ceux d’une sortie. Le raisonnement de l’auteur est le suivant :

 

 

 

 

Source de l'imagehttp://www.curiosphere.tv/elections/index.cfm?onglet_id=24&rub_id=196

 

Quelles formes d’énergie Benjamin Dessus nous propose-t-il de substituer au nucléaire ? 

 

« Les projections actuelles permettent de concevoir en 2031 une production annuelle de 110 à 150 TWh d’éolien (dont 30 à 70 TWh offshore), 40 TWh d’électricité biomasse, comme c’est déjà le cas en Allemagne en 2010, 50 TWh à 80 TWh de photovoltaïque, auxquels s’ajoutent les 70 TWh d’hydraulique. Au total donc un minimum de 270 TWh de renouvelables, avec la possibilité d’atteindre une production de plus de 370 TWh […]. Nous avons plus que les ressources nécessaires pour produire suffisamment d’électricité pour nos besoins ».

 

Une folie hors de prix pour les pro-nucléaire

 

Alors que les anti-nucléaires se focalisent sur le coût du service énergétique, EDF et les pro-nucléaires en restent au coût de production de l’énergie.

Dans le document « Le Nucléaire, les questions réponses qui vous éclairent », EDF fournit quelques chiffres sur les coûts de production des différentes énergies :

 

Pour EDF, il est évident que sans une baisse drastique de notre consommation en électricité, une sortie du nucléaire augmentera significativement le prix de la facture en électricité des ménages.

 

            D’autres conséquences seraient à redouter pour Henri Proglio, PDG d’EDF :

 

Source de l'imagehttp://www.lexpress.fr/actualites/1/economie/edf-veut-augmenter-de-50-ses-capacites-de-production-electrique-d-ici-2020_996070.html

 

Une évaluation grevée par les incertitudes

 

Cependant pour certains journalistes, chiffrer le coût d’une sortie du nucléaire n’est pas si simple. Marie-Béatrice Baudet fait part de son scepticisme sur le sujet dans un article d’un hors série du Monde paru le 24 novembre.

 

Elle essaie d’abord de chiffrer les coûts de sortie du nucléaire :

 

 

Les coûts de maintien du nucléaire ne sont pas plus simples à évaluer

 

 

Pour avoir accès à l'avis de M.Minière - directeur de la production nucléaire d’EDF -  reportez-vous à la première question de l'entretien en cliquant ici.