Problème de la durée des études

L’étude du Professeur Séralini

Le Pr Séralini a voulu par son étude se démarquer des études de toxicologie existantes et en augmenter la durée. Il conteste en effet le fait que la durée des études classiques serait suffisante pour montrer les éventuels effets sur la santé à long terme que peuvent avoir les OGM. Le Pr Séralini a donc étendu à 24 mois la durée de son étude.

Les Etudes Actuelles

Les études actuelles faites sur les OGM durent 90 jours. L’Union Européenne impose la réalisation de ces études et cette durée minimale aux compagnies qui commercialisent les OGM. Celles-ci s’en tiennent donc aux 90 jours prescrits et ne vont pas plus loin. Cette durée permet de mettre en évidence la toxicité d’un produit, mais ne montre pas son éventuelle cancérogénicité ni son influence sur la reproduction des espèces.

Vers des études plus longues ?

On l’a compris, des études plus longues ont le net avantage d’être plus complètes et permettraient d’avoir un spectre d’analyse plus large vis-à-vis des OGM. Cependant, ceci entraîne un surcoût non négligeable. Si l’on garde la durée de 24 mois de l’étude du Pr Séralini, on multiplie par huit la durée des études actuelles et donc d’un facteur comparable le coût de telles études.

On pourrait penser que ceci est rédhibitoire et infaisable, mais il ne faut pas perdre de vue que les compagnies produisant des OGM sont des « géants » et qu’elles peuvent continuer à financer ces études. De toute façon le prix de ces études sera répercuté dans les services et les produits fournis par les compagnies productrices d’OGM. Par contre, si l’on envisage la création d’un laboratoire européen chargé de contrôler ou de faire ces études, le contribuable va devoir payer une facture assez salée.

Dans tous les cas, la question des études à long terme est très sérieusement considérée. Des agences publiques, telles que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (anses) et le Haut Comité des Biotechnologies (Hcb), bien que rejetant les conclusions de l’article de l’équipe du Pr Séralini, ont par contre reconnu la nécessité de mener des études prolongées afin de mieux connaître les effets des OGM sur le long terme. L’étude du Pr Séralini montre ainsi selon ces agences l’insuffisance des connaissances sur la toxicité des OGM et des pesticides au-delà du court terme.

Continuer sur la puissance statistique.

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