Le 2 Avril 2009, à l’occasion d’une journée mondiale de sensibilisation, l’association de parents Vaincre l’Autisme adresse à Roselyne Bachelot une demande de moratoire concernant le packing. Le packing est un traitement appliqué aux enfants autistes graves : il consiste à envelopper le patient de draps froids (entre 10 et 15°C) pendant environ une heure.

Voici la description du Haut Conseil de la Santé Publique:

« Le packing est une technique très ancienne réhabilitée dans les années 70 auprès de patients schizophrènes, adaptée ensuite, à partir des années 80, aux enfants autistes. Il s’agit d’un enveloppement serré, humide (plus souvent froid) suivi d’un réchauffement, accompagné par une équipe pluridisciplinaire et consistant en une à plusieurs séances par semaine d’une durée de 45 minutes. Le packing est un traitement adjuvant intégré dans une approche multidimensionnelle thérapeutique, éducative et pédagogique. Il est associé à d’autres méthodes complémentaires. 

C’est une pratique rare, généralement réservée à des cas gravissimes, en dernier recours en cas d’auto ou hétéro-agressivité, d’agitation extrême ou de catatonie, et présentée comme une alternative (ou un complément utile pour limiter les doses) aux neuroleptiques dont les effets indésirables ne sont pas négligeables. »

Dans sa demande de moratoire, Vaincre l’Autisme décrit le packing comme « barbare et archaïque« . Barbare car cette méthode évoque les premiers traitements des malades mentaux au XIX eme siècle. Barbare car ces enfants soumis au packing sont souvent sans défense et incapables d’exprimer une volonté.

Néanmoins, les faits sont là : de nombreux patients utilisant une thérapie à base de packing montrent des signes d’amélioration (baisse des comportements dangereux par exemple).

Se pose alors la question : quels sont les fondements scientifiques du packing et suffisent-ils ou non (et pour quelles raisons) à faire accepter sa pratique par la communauté médicale, les parents et le grand public ?

 

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