Les plantations délogent-elles les populations autochtones ?

Comment les compagnies se procurent-elles des terres pour établir leurs plantations ? Selon les défenseurs des droits des peuples, par exemple les associations humanitaires, les compagnies s’accaparent les terres des populations autochtones et n’agissent pas toujours dans la transparence, profitant aussi de l’opacité des décisions gouvernementales. Autrement dit, elles s’établissent sur le territoire de ces populations et les délogent sans leur consentement.

Dans son rapport Cruel Oil [1], le CSPI* (Center for Science in the Public Interest) indique que les compagnies accaparent principalement les terres des tribus indigènes : « In Borneo, many of the indigenous people displaced by oil palm plantations are forest-dwelling Dayak tribes that have lived on their ancestral forest lands for many generations. That is also the case for the indigenous Melanesian tribes of West Papua, the Indonesian province on the island of New Guinea, which was forcibly occupied by Indonesia in the early 1960s ». (A Bornéo, une bonne partie des peuples autochtones qui ont été déplacés du fait des plantations de palmier à huile sont des tribus Dayak vivant dans la forêt, la forêt de leurs ancêtres, depuis plusieurs générations. C’est également le cas pour les tribus mélanésiennes indigènes de l’ouest de la Papouasie, province indonésienne sur l’île de Nouvelle-Guinée, qui a été occupé de force par l’Indonésie au début des années 1960).

C’est pourquoi, aux yeux des ONG, il est crucial d’impliquer les populations locales dans la prise de décision.

 

*CSPI Center for Science in the Public Interest (Centre pour la Science d’Intérêt Public) : organisme américain, de fonds essentiellement privé, qui vise à produire des études scientifiques objectives, principalement dans les domaines de la santé et de l’environnement.

 

 

[1] BROWN E., JACOBSON M. F. (CSPI), Cruel Oil : How palm oil harms health, rainforest and wildlife (2005)