Quantification

La quantification présentée sur cette page est également intégrée dans toute la description de notre controverse. Elle illustre et approfondie nos recherches et arguments. Cependant, par soucis d’exhaustivité, nous consacrons cette page quantification pour donner une étude plus complète et approfondie

L’ Evolution des mots clés dans les articles scientifiques

 

Evolution des mots clés dans les articles scientifiques

On peut grâce à cette méthode de quantification dénoter des évolutions dans les sujets étudiés par les chercheurs. Nous avons choisi d’étudier l’évolution en 3 étapes : 2000, 2009 et 2014.

Les principaux mots clés retrouvés sont disposés en colonnes. Les tubes relient différents mots clés en fonction du type d’article, de la revue, de l’auteur, de la combinaison de mots clés retrouvés dans les articles.

Or deux évolutions (flash crash et crise financière entre les deux) sont notables :

  • tout d’abord, alors que la microstructure des marchés et les comportements des flux étaient étudiés dans des papiers distincts, les scientifiques ont eu tendance à relier les deux sujets. Ceci confirme une de nos hypothèses quand au lien remarqué ou dénoncé par certains scientifiques de la modification écologique des marchés ayant pour cause la densité et la volatilité des flux.
  • Puis, et ceci est intéressant dans notre exercice spécifique de controverse, de nouveaux sujets sont apparus dans les papiers à partir de 2009 : l’étude probabiliste du résultat et des effets du marché (realized (co)variance, forecasting) puis l’étude de l’accès aux données et de l’échantillonnage. Il y a donc bien eu une « mutation » de la controverse puisque de nombreux chercheurs ont cherché, plutôt qu’à prendre parti, à étudier la pertinence et la limite des données accessibles. 

L’ Evolution des mots clés dans les articles de presse anglophone

 

Evolution des mots clés dans les articles de presse anglophone

Concernant la presse anglophone, il y a bien une forte spécialisation des articles sur le sujet. Le trading à haute fréquence était un phénomène inconnu de la presse, très nouveau au début des années 2000. Avec son très fort développement, les journalistes s’y sont intéressés. Ces nouvelles spécialisations (et l’apparition de nouveaux mots clés dans les articles) montre qu’il y a bien eu création d’un nouvel écosystème autour de cette méthode de trading, plutôt qu’un simple acteur juxtaposé aux autres.

On peut néanmoins observer qu’en parallèle de cette spécialisation, les journalistes semblent avoir tendance à associer de façon tendancielle le trading à haute fréquence avec les déviations des marchés. Ainsi, les articles/journaux/auteurs utilisant plutôt dans leurs articles les thèmes de « nouvelle technologie » se sont mis à plutôt concentrer leurs articles sur les « flash crash ».

Retrouver l’utilisation de cet élément de quantification dans l’étude de la dimension idéologique de notre controverse.

Evolution des mots clés dans les articles de presse francophone

 

Evolution des mots clés dans les articles de presse francophone

Les évolutions dans la presse francophone sont différentes.

Plus de sujets sont traités en 2012 qu’en 2000 mais de nombreux mots clés apparaissent sans lien avec les articles passés. Le sujet a donc été traité plus tardivement par les journalistes francophones.

Il semble par ailleurs que contrairement à la presse anglophone, il y ait eu des « rassemblements » de sujets plus que des spécialisations comme dans la presse anglophone.

Ces évolutions peuvent être interprétées comme une  image de l’aversion tendancielle aux mécanismes des marchés financiers dans chacun des pays. Il ne faut certes pas faire de généralités. Néanmoins, les pays anglo-saxons ont une tradition libérale, soutenant les innovations de marché, alors que la presse francophone montre un scepticisme vis-à-vis de ces innovations, un regard plus critique (« fluctuation extrême », « bug informatique et société générale »…), ce qui ne peut être sans lien avec la tendance française d’aversion face aux pratiques financières.

Retrouver l’utilisation de cet élément de quantification dans l’étude de la dimension idéologique de notre controverse.