Technique et risques

Si les techniques de conservation des spermatozoïdes ont rapidement atteint un perfectionnement permettant leur généralisation, elles n’étaient cependant pas transposables aux ovocytes. Les spermatozoïdes subissent une congélation dite lente, qui ne s’adapte pas aux cellules massives que représentent les ovocytes. En effet, des cristaux se forment en leur sein pendant le processus de congélation, ce qui risque d’engendrer des déchirures de la cellule lors de la décongélation. Il a fallu attendre le développement des techniques de vitrification ovocytaire au Japon dans les années 90 qui empêche la formation de ces cristaux, pour pouvoir étendre la congélation aux ovocytes.

Deux interrogations majeures demeurent :

- la vitrification ovocytaire est-elle efficace? La mesure de l’efficacité de la technique fait l’objet de débats, d’autant que les différentes cliniques étrangères qui y ont recours utilisent des critères d’évaluation différents.

- Comporte-t-elle des dangers? Certaines voix dénoncent le manque de recul sur les techniques employées : les opérations nécessaires accroissent-elles les risques pour la mère ? Les enfants issus de la vitrification ovocytaire connaissent-ils un développement normal ?

Ces interrogations agitent le corps médical au moment où la question se pose de proposer la vitrification à des fins de convenance personnelle.



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