Rappelons les trois objectifs de la Big Society : la décentralisation, la réforme du service public, et le community empowerment, c’est-à-dire le fait de donner plus de place aux initiatives citoyennes. À ces trois objectifs correspondent des méthodes concrètes de financement :

We believe in paying public service providers by results. It encourages value for money and innovation at the same time. (Cameron, 2010)

Le Premier Ministre fait ici référence à un premier outil financier, les Social Impact Bonds, qui seront décrits plus tard. L’objectif annoncé est de rémunérer les initiatives en fonction de leur réussite.

But the potential problem is that you can lock smaller organisations out, because they don’t have access to start-up capital. (Cameron, 2010)

Ce sont en effet des investisseurs privés qui financent les différents projets. Les associations risquent donc de ne pas être à égalité devant la possibilité de financements, en fonction de leur taille, ou de leur visibilité notamment.

So government has a crucial role to play in bridging the gap – and indeed, more widely, in connecting private capital to investment in social projects. We have already said we will create a Big Society Bank to help finance social enterprises, charities and voluntary groups through intermediaries. (Cameron, 2010)

La Big Society Bank annoncée a été créée en 2011, sous le nom de Big Society Capital. Elle est indépendante du gouvernement, et prend donc elle-même les décisions, quant aux projets qu’elle souhaite financer, et à quelle hauteur.

Mais, comment financer cette banque ? Ses fonds de cette banque sont les comptes dormants en Grande-Bretagne. À la création de Big Society Capital, il était estimé que 600 millions £ pourraient être utilisées, ainsi qu’expliqué dans le communiqué de presse gouvernemental publié le 29 juillet 2011, lors du lancement de l’organisme :

Socially orientated financial organisations will have greater access to affordable capital, using an estimated £400million in unclaimed assets left dormant in bank accounts for over 15 years and £200million from the UK’s largest high street banks.  (Cabinet Office, 2011).

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