Tout commence avec ce sable que la CAN veut faire remonter à la surface. S’intéresser à cette dune au fond de la baie, c’est soulever la question de la préservation de l’écosystème en place ainsi que de la faune et la flore alentour. D’autres questions viennent alors immédiatement, notamment au niveau de la gestion des stocks de poisson. En effet, dès lors que le sable refait surface, les intérêts s’opposent.

D’un côté, on trouve la CAN, le groupe Roullier et le secteur agricole breton, qui ont intérêt à ce que ce sable soit extrait pour réaliser des amendements calcaires. De l’autre, les pêcheurs, les centres de plongée, le secteur du tourisme, et les riverains avec eux : tous les représentants d’une économie fondée sur l’écosystème en place au fond de la baie et les plages qui festonnent le littoral. Si on y ajoute l’inquiétude des associations environnementales, on obtient une étonnante coalition à l’encontre du projet, avec une multitude d’acteurs aux intérêts divers mais partageant une opposition à l’extraction uniformément virulente. C’est toute la singularité de cette union polyphonique qui a conduit en 2012 à la formation de Peuple des Dunes, et plus tard à son schisme.

L’utilisation du sable dans le domaine agricole

Pêche, tourisme, plongée : l’opposition des acteurs de l’économie locale

Le(s) collectif(s) Peuple des Dunes