Acteurs

L'objectif de cet article est de recenser les acteurs présent dans la controverse que nous étudions. La liste suivante se veut aussi exhaustive que possible concernant les personnes ou les organisations qui agissent dans les événements que nous avons raconté sur ce site Internet.

Les organisations gouvernementales

  • EPA (Environmental Protection Agency): Agence américaine indépendante du gouvernement pour la protection de l’environnement. Sa mission est de “protéger la santé humaine et sauvegarder les éléments naturels”. Elle a d’abord considéré le glyphosate comme cancérogène pour ensuite changer d’avis en 1986. Elle a joué un rôle dans la prise de position de l’EFSA. Les Monsanto papers ont révélé de fortes liaisons entre l’EPA et Monsanto.
  • Jess Rowland: Ancien président de la Cancer Assessment Review Committee, au sein de l’EPA. Il était en liaison avec l’EFSA lors de leurs recherches précédant la publication du rapport pour la Commission européenne. Les Monsanto papers ont révélé qu’il tenait Monsanto au courant des avancées des travaux de l’EFSA durant cette même période.
  • ANSES (Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail): établissement public français dont l’objectif est de conseiller le gouvernement en matière de risques sanitaires.
  • BFR (en allemand : Bundesinstitut für Risikobewertung): Institut fédéral allemand d’évaluation des risques sur les questions touchant à la sécurité alimentaire et la sécurité des produits et des substances chimiques. Le BfR est un établissement fédéral de droit public. C’est cet institut qui fut chargé de l’écriture du pré-rapport demandé par la Commission européenne.
  • EFSA (European Food Safety Authority): Agence de la Commission européenne chargée de l’évaluation des risques alimentaires. Elle fournit des conseils et études scientifiques pour aiguiller les décisions politiques de la Commission.
  • CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer): Agence créée en 1965 par l’OMS des Nations Unies pour “promouvoir la collaboration internationale dans la recherche sur le cancer”. En 2015, l’agence publie une étude affirmant que le glyphosate et susceptible d’être cancérogène et déclenche ainsi une controverse scientifique au sein de l’Union européenne.
  • C. Portier: Scientifique ayant pris part à la rédaction du rapport du CIRC. Il est en partie accusé d’avoir été financé par l’environmental defense fund, une ONG anti-pesticide, et d’avoir fait du lobbying au niveau européen pour défendre son rapport.
  • OMS (Organisation Mondiale de la Santé): Institution de l’organisation des Nations Unies dont de rôle est de “diriger et coordonner la santé internationale au sein du système des Nations Unies”.
  • ECHA (European Chemical Agency): Agence européenne des produits chimiques. Le comité d’évaluation des risques de l’ECHA fut appelé par la Commission européenne en 2016-2017 pour donner son avis suite à la divergence de point de vue CIRC/EFSA.
  • Jack de Bruijn: Directeur de la gestion des risques de l’ECHA.
  • JMPR: La Joint Meeting on Pesticide Residues est groupe de scientifique administré par la FAO (Food and Agriculture Organisation) et l’OMS. Elle a affirmée que l’ingestion de glyphosate n’était pas dangereuse pour la santé.

Les acteurs industriels

  • Monsanto: Multinationale américaine dans le domaine de la biotechnologie et de la chimie appliquées à l’agriculture. C’est la première société à utiliser le glyphosate dans son fameux herbicide Roundup. Cette société a fait l’objet de nombreuses critiques, notamment concernant la commercialisation des OGM et sa vente d’agent orange à l’armée américaine durant la guerre du Vietnam. Son chiffre d’affaire s’élève à 13,5 milliards de dollars. Dernièrement, l’entreprise a fusionné avec Bayer pour donner Monsanto-Bayer.
  • SNCF (Société Nationale des Chemins de Fer): Entreprise ferroviaire publique française. Ils utilisent des désherbants glyphosatés pour l’entretien de leurs voies ferrées.
  • Plateforme Glyphosate France ou Glyphosate Task Force: rassemblement d’industriels du secteur phytopharmaceutique incluant Monsanto Europe.
  • UIPP (Union des Industries de la Protection des Plantes): lobby d’entreprises qui commercialisent des pesticides. Monsanto-Bayer fait partie de ce groupe.

Les ONG et affiliés

  • GLOBAL 2000: ONG environnementale Autrichienne ayant pour but d’identifier les différents dangers pour la population, elle est en particulier engagée pour l’interdiction du glyphosate en Europe et a monté un procès contre Monsanto en 2017.
  • Corporate Europe Observatory: ONG basée à Bruxelle cherchant à identifier l’influence des lobby en politique et souhaite plus de transparence et un contrôle du lobbying. Il reprochent en particulier à Monsanto et l’ensemble des membres de Glyphosate Task Force d’avoir eu un accès privilégié au rapport de l’EFSA.
  • Greenpeace Europe: ONG internationale environnementale basée à Amsterdam. D’ordinaire en retrait sur les sujets controversés, ils ont incité la commission européenne à voter contre le glyphosate avant leur vote de 2017.
  • Pesticide Action Network Europe: Réseau d’ONG qui promeut des alternatives aux pesticides.
  • Générations Futures: Association française ayant pour objectif de promouvoir l’agriculture durable en opposition à l’agriculture intensive ayant un fort recours aux pesticides et aux engrais de synthèse.
  • FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles): Syndicat créé en 1946 qui s’attache à défendre les droits des agriculteurs français. Ils sont opposés à l’arrêt du glyphosate dans la situation actuelle car cela impliquerait pour eux de grosses complications d’ordre économique pour les agriculteurs.
  • Confédération paysanne: Syndicat pour une agriculture paysanne et la défense de ses travailleurs.
  • Carey Gillam : Ex-journaliste travaillant pour l’ONG « US right to know ». Elle a activement pris part à la publication des Monsanto papers.
  • Kathryn Forgie : Avocate ayant pris part à la publication des Monsanto papers.
  • IPSOS: Institut de sondage français qui a mené une étude statistique sur les conséquences possibles d’une sortie du glyphosate.
  • NAPP (North American Pooled Project): Projet qui consiste à réunir et analyser toutes les données des études dites “cas-témoin” menées en Amérique du nord mené notamment par les scientifiques à l’origine de l’AHS.
  • AHS (Agricultural Health Study): cohorte d’agriculteurs d’Amérique du nord dont le suivi scientifique à pour but l’étude de l’impact de l’exposition aux pesticides sur la santé dans le cadre de l’étude publiée en 2017 dans le Journal of the National Cancer Institute.
  • Réseau CIVAM: Le réseau des Centres d’Initiation pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural promeut un agriculture durable et innovante en imaginant des solutions nouvelles. Ils se sont prononcés en faveur de l’interdiction du glyphosate en 3 ans et ont promu des systèmes d’agriculture sans glyphosate.
  • R. Bellé: Professeur à l'université Pierre-et-Marie-Curie, à l'unité de recherches UMR NRS-UPMC Mer et Santé et à la Station Biologique de Roscoff. Il est l'auteur de sept publications scientifiques sur la toxicité du Roundup Monsanto. Il doute de l'innocuité du glyphosate dès lors qu’il est mélangé au produits de formulations qui permettent au principe actif de pénétrer les cellules (comme dans le Roundup).

Les acteurs politiques

  • Emmanuel Macron: Président de la république française depuis le 14 Mai 2017. Il a déclaré dans un tweet fin 2017 sa volonté d’interdire le glyphosate en 3 ans.
  • Christian Schmidt: ministre allemand de l’alimentation et de l’agriculture de 2014 à 2018. En 2017, il vote en faveur du renouvellement du glyphosate, sans concertation avec la chancelière Angela Merkel, et en opposition avec le gouvernement qui avait décidé de s’abstenir.
  • Commission européenne: Organe exécutif de l’union européenne. Leur dernier vote fin 2017 a conduit à un renouvellement de l’autorisation du glyphosate en Europe pour 5 ans.
  • Stéphane Travert: Ministre français de l’agriculture et de l’alimentation depuis Juin 2017. Il s’est prononcé contre l'interdiction du glyphosate en 3 ans.

Le monde journalistique

  • S. Foucart: Journaliste du Monde depuis presque 20 ans, il s’occupe des sciences de l’environnement, du changement climatique et de la gestion des ressources. Il a rédigé de nombreux articles concernant le glyphosate.