Consommation, un danger pour la santé ?

Les méthodes de modification du génome sont aujourd’hui massivement utilisées par l’industrie agroalimentaire. Par exemple, fin 2016, Monsanto, le géant de l’agroalimentaire et le spécialiste des biotechnologies agricoles a commencé à utiliser ces méthodes en achetant les droits d’exploitation CRISPR-Cas9.
De nombreux produits sont déjà commercialisés et consommés. De fait, il est aujourd’hui possible d’acheter du maïs, du soja ou encore des fraises modifiées par la méthode CRISPR-Cas9 pour être plus sucrées.
Par ailleurs, des recherches sont menées dans plusieurs laboratoires pour par exemple améliorer la qualité de la viande d’élevage ou pour conférer à certains légumes une meilleure résistance au vieillissement (pour ainsi reculer la date limite de consommation).

Avec l’utilisation croissante de ces méthodes pour répondre aux besoins alimentaires de l’homme, La question de la santé du consommateur se pose donc naturellement (on parle ici des problèmes liés à la consommation d’aliments génétiquement modifiés, pas des problèmes liés à l’utilisation de CRISPR-Cas9 par l’homme).

Des risques lors des opérations de transgenèse

Une étude parue dans un article du NewScientist et repris par le magazine français Futura Santé a remis en cause tous les bienfaits de la technique des “ciseaux génétiques” (CRISPR Cas9) en expliquant que cette méthode n’était pas aussi précise que prévue. En effet, après avoir essayé de corriger des mutations chez des souries avec la méthode CRISPR Cas9, des chercheurs se sont rendus compte que de nouvelles séquences d’ADN (non prévues et non voulues) s’étaient développées chez ces animaux. On parle de off-target pour désigner des coupures réalisées aux mauvais endroits dans le génome du patient.
Le caractère aléatoire de la méthode peut alors être à l’origine de maladies pouvant avoir des conséquences néfastes sur le consommateur.

Souris « cobaye », source: pixabay

Il est cependant important de savoir que cette étude est fortement critiquée par d’autres chercheurs. En effet, même si les différences ont été observées suite à des expériences utilisant la méthode CRISPR -Cas9, rien ne prouve qu’elles aient été causées par cette méthode.

Des risques qui ne font pas l’unanimité

A ce jour, il n’existe pas de preuves d’un impact néfaste qui soit la conséquence de l’utilisation des méthodes d’édition du génome sur la santé du consommateur. Mais la communauté scientifique manque pour l’instant totalement de recul car c’est une technologie très récente.

De plus, il peut exister des risques au cas par cas liés à la modification qui a été faite à l’organisme. La modification génétique elle-même ou bien des modifications off-targets peuvent très bien avoir donné un caractère nocif à l’aliment.

On se rapproche donc de la problématique sur les anciens OGM : il faut faire une étude poussée au cas par cas.