Qu’entend-t-on par prostitution ?

La prostitution est aujourd’hui un sujet sensible de par sa complexité. En effet, avant même d’appréhender le sujet dans sa globalité, il faut établir une claire définition de ce qu’est la prostitution. Par exemple, si la pornographie n’est pas usuellement incluse dans ce cadre, les abolitionnistes y voient là aussi une forme d’asservissement des femmes qui ne se différencie aucunement des autres formes plus conventionnelles de prostitution.
Plus largement, la prostitution s’inscrit dans un marché du sexe où les clients, les proxénètes et les prostituées sont au cœur des polémiques.

Une définition contestée

Le CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales) donne deux définitions de la prostitution :

  1. Pratique de la débauche pour des motifs plus ou moins intéressés ; inconduite où le sentiment n’a point de part.
  2. Fait pour un individu de l’un ou l’autre sexe, de consentir à avoir des relations sexuelles avec des partenaires différents, dans un but lucratif et d’en faire son métier ; exercice de ce métier ; le fait de société qu’il représente.

Ces deux définitions donnent d’office deux visions bien différentes du sujet. D’un côté, il s’agit d’une action immorale, qui se fait dans le seul intérêt personnel de celui qui la pratique, et est donc potentiellement nuisible à la société. De l’autre, il s’agit d’une activité libre, d’un métier comme un autre.

Il n’en résulte pas moins que cette activité est lucrative, et qu’elle peut prendre des formes diverses. En prenant la seconde définition, on peut lister ces différents types de prostitution :

  • La prostitution de rue. Elle se décline de deux manières différentes, à savoir : 
    • Le racolage de rue. Il s’agit d’attirer des clients dans la rue de manière active (interpellation directe) ou passive (tenue légère sur le trottoir). Le client s’arrête ensuite et emmène la prostituée chez lui ou la suit chez elle, dans une chambre où aura lieu la passe. Cette méthode de prostitution a été au cœur de nombreuses lois et décisions juridiques récemment. (voir législation)
    • L’usage de camionnettes aménagées pour la prostitution. Cette fois-ci, la passe se fait sur place, à l’arrière d’une camionnette aménagée spécialement à cet effet. L’usage de la camionnette est parfois considéré comme une forme de racolage.
  • La prostitution camouflée. Il s’agit d’activités légales qui ne se revendiquent pas comme étant de la prostitution, mais dont le vrai fond de commerce est connu de tous. L’exemple le plus typique est la pratique de la prostitution dans un salon de massage (souvent asiatique). On compte aussi les hôtesses des bars à champagne, où des services sexuels sont souvent proposés.
  • Les maisons closes. Il s’agit d’une forme d’exercice de la prostitution où les prostituées se rassemblent dans des maisons communes pour travailler ensemble. Beaucoup disent s’y sentir plus en sécurité, car elles sont capables de compter sur l’aide de leurs collègues en cas de problème, et sont libres de proposer les prestations qui leur conviennent.
  • La pornographie. Il s’agit de la seule forme d’actes sexuels rémunérés qui soit acceptée en France. Il y a de nombreux débats autour de la pornographie car sa législation particulière pose des questions quant à la définition de la prostitution. Ainsi, pour Maud Olivier, Catherine Coutelle, Rosen Hicher, ou plus largement l’ensemble de la sphère abolitionniste, toutes les prostitutions se valent, et la pornographie en fait partie. Cependant, la différence de statut fait dire à la plupart des membres actifs du STRASS ou même à l’opinion publique qu’il ne s’agit pas vraiment du même métier.
  • Les escorts girls. Il s’agit sûrement de l’une des formes de prostitution les plus lucratives. On peut encore distinguer les prestations d’une escort girl en deux catégories :
    • Les hôtesses accompagnatrices. Ces filles sont payées par des personnes assez puissantes dont le milieu exige d’être accompagné, lors de cérémonies, par des femmes considérées comme belles.
    • Lors de négociations où d’échanges commerciaux, il peut arriver qu’une nuit accompagnée soit offerte aux hommes avec lesquels les négociations ont lieu.

Cette forme de prostitution ne passe pas toujours par des paiements. Il arrive que certaines filles préfèrent rester dans de tels réseaux car elles y ont des intérêts (être logée, nourrie, avoir des loisirs…). Elle est de ce point de vue assez proche de la forme de prostitution suivante, très peu reconnue.

  • Le mariage arrangé est quant à lui très controversé car il s’inscrit dans un cadre légal et peut difficilement être combattu. Virginie Despentes, écrivaine engagée disait notamment : “Si le contrat prostitutionnel se banalise, le contrat marital apparaît plus clairement comme ce qu’il est : un marché où la femme s’engage à effectuer un certain nombre de corvées assurant le confort de l’homme à des tarifs défiant toute concurrence. Notamment les tâches sexuelles.” Ainsi, être forcée de se marier, ou se marier pour des intérêts de conforts ou financiers (héritage par exemple) peut-être, sous un certain point de vue, considéré comme une forme de prostitution.
« Si le contrat prostitutionnel se banalise, le contrat marital apparaît plus clairement comme ce qu’il est : un marché où la femme s’engage à effectuer un certain nombre de corvées assurant le confort de l’homme à des tarifs défiant toute concurrence. Notamment les tâches sexuelles.
Virginie Despentes
Écrivaine et réalisatrice engagée

Pour démarcher ou trouver des clients, plusieurs méthodes coexistent :

  • Le racolage de rue, est actif ou passif, et passe parfois simplement par l’utilisation de camionnettes. Cette manière de trouver des clients a été interdite en 2003. L’interdiction a ensuite été remplacée en 2016 par la pénalisation du client. (voir législation)
  • Internet est aussi très utilisé pour trouver des clients. Un rapport de la Fondation Scelles publié le 4 juin 2019 et intitulé Système Prostitutionnel, Nouveaux Défis, Nouvelles Réponses estime ainsi qu’en France, plus des deux tiers des passes prostitutionnelles passent par Internet. Des sites d’annonces comme Vivastreet (deuxième site d’annonce en France derrière Le Bon Coin) possèdent des catégories destinées aux prestations pour adultes.
  • La prospection par flyers laissés sur les pare-brises, la publicité dans les magazines ou la publicité ciblée sur internet sont encore d’autres méthodes classiques pour trouver des clients.
 

Il faut garder à l’esprit que personne ne se range dans une catégorie unique. Les techniques marketing se complètent souvent. Ainsi, l’enseigne de massage est une forme de racolage au sens où elle “attend” un client dans la rue, mais celle-ci n’hésite pas à multiplier les annonces sur internet et la distribution de prospectus sur les pare-brises.

Enfin, on peut distinguer la prostitution par le statut de la prostituée. Ainsi, les formes de prostitution dont les questions de législation et de pénalisation font débat aujourd’hui, sont celles où les prestataires ne peuvent pas être directement considérés comme esclaves sexuels. Une grande partie du débat tourne justement autour de leur liberté de choix et d’exercice de leur profession (voir partie liberté et soumission). On compte parmi eux les salons de massage, les auto-entrepreneuses sur internet ou encore, à l’intérieur de réseaux de proxénétisme, les maisons closes libres où les prostituées peuvent assurer leur sécurité de manière presque autonome en gardant leur liberté de partir si elles le souhaitent. Il n’est nulle part question dans le débat, des esclaves sexuelles, souvent enlevées et déportées en France pour faire la fortune de réseaux. Si cette part de prostitution reste malheureusement difficile à évaluer (quand l’Organisation Internationale pour les migration affirme que 80% des prostituées en Italie sont des femmes esclaves nigériennes, des associations plus libérales comme le STRASS se plaignent de statistiques biaisées, dont le seul but est de scandaliser plus que d’éclairer au sujet de la prostitution), toutes les associations et acteurs de la controverses s’accordent pour dénoncer cette forme de prostitution et en souhaiter la fin. Le STRASS, sûrement l’acteur le plus libertaire dans la controverse, déplore l’esclavage subi par des nigériennes, enlevées ou attirées par leur famille déjà en France. On leur enlève un bout de peau ou de cheveux sur lequel on jette un sort en leur affirmant que “cela se passera mal pour leur famille si elles ne se comportent pas bien en France” (il s’agit des propos de Pesha Chatte, fondatrice d’un club d’autodéfense pour prostituées nommé SWAG (Sex Work Autodefence Group)).

« Il n’y a pas de différence pour moi entre le sexe, les mains, les jambes. [...] Un athlète de haut niveau, considère-t-on qu’il est prostitué ? Pourtant, il est entre les mains de professionnels qui le poussent toujours plus loin et le mettent parfois en danger physiquement. »
Marie-Elisabeth Handman
Sociologue

Le marché du sexe

« La prostitution représente un marché à 17 milliards d'euros par an. »
Maud Olivier
Députée

La prostitution existe et existera toujours. Tous les articles décrivent sa pratique comme “Le plus vieux métier du monde” ; et ce, sûrement à juste titre (voir la chronologie). Même les plus fervents défenseurs de son abolition comme Maud Olivier ou Catherine Coutelle (qui ont entre autres participé à l’élaboration de la loi de 2016 et se définissent comme fortement abolitionnistes) reconnaissent qu’ils n’atteindront jamais l’idéal qu’ils visent, à savoir la suppression complète de la prostitution. Mais pour subsister, rendre les conditions de travail plus agréables, voire s’imposer à plus forte raison dans les moeurs sociétales d’un pays, ou plus simplement assurer la sécurité de ceux qui exerce cette activité, le système prostitutionnel, et plus largement le marché du sexe a dû s’organiser.

La prostitution, c’est avant tout des travailleurs du sexe qui en font, soit leur activité principale, c’est-à-dire leur métier, soit une activité annexe pour compléter des revenus insuffisants. Comme évoqué dans le paragraphe précédent, la prostitution se pratique de différentes manières et reflète ainsi différents aspects du marché du sexe. On peut aussi bien parler d’esclavage sexuel par un réseau proxénète criminel qui ne fait pas débat, que d’auto-entrepreneuse sur internet ou en salon, que de proxénétisme plus controversé comme les maisons closes, les réseaux de protection ou encore le travail d’escorts et la pornographie. La prostituée est donc tantôt victime, tantôt employée, tantôt auto-entrepreneuse. Nombreux sont les acteurs de la controverse qui se plaignent d’un réductionnisme volontaire de la part d’un parti adverse. Thierry Schaffauser, l’une des figures de proue du STRASS déplore ainsi la victimisation des travailleuses du sexe par l’Etat et les associations abolitionnistes. Le prolongement de son opinion étant que le seul moyen d’avoir un aperçu concret de ce que les prostituées perçoivent d’elle-même, est de leur donner l’exclusivité de la parole à leur sujet dans le débat public, tout autre personne n’étant pas légitime à une telle tâche. C’est d’ailleurs en ce sens qu’il accuse le débat autour de la loi de 2016 comme biaisé puisqu’aucune prostituée n’a été interviewée lors des séances de débat à l’assemblée nationale quand nombre d’associations ou figures abolitionnistes ont eu leur temps de parole (Le Mouvement du Nid et Rosen Hicher en sont des exemples). À l’inverse, ces dernières associations accusent le STRASS de centrer le débat sur une partie infime de la prostitution, celles qui sont à l’initiative de leur situation ne représentant pas plus de deux ou trois pourcents selon Maud Olivier.

« Il y a 400 000 travailleuses du sexe en France. »
Le STRASS
Syndicat des travailleurs du sexe
« Le nombre de prostituées varie en France entre 20 000 et 40 000. »
L'OCRTEH
Office Central pour la Répression de la Traite des Êtres Humains

Les chiffres eux-mêmes sur la prostitution font débat. Les études sur le sujet étant toujours contestées car commandées avec un cahier des charges témoignant d’un parti pris avant même la publication des résultats. Marie-Elisabeth Handmann, sociologue, affirme ainsi qu’en 2002, elle a été chargée avec son équipe, par le maire de Paris (Bertrand Delanoë, parti socialiste) de rédiger un rapport sur la prostitution en région parisienne. Or le cahier des charges était, en vue de la loi de 2003 d’interdiction du racolage passif, trop orienté et forçait une vision étriquée de la situation selon elle. De même, les études sont toujours publiées par des associations non neutres sur le sujet. Ainsi, lors du débat parlementaire qui précédait le vote de 2016, Maud Olivier s’est plainte de voir Médecin du Monde avancer un rapport contenant des chiffres incohérents (certains venant d’Angleterre et d’autres non), et vérifiés par eux-seuls. Le Mouvement du Nid ayant fait ensuite une contre-étude pour démentir celle de Médecins du Monde. De même, le dernier rapport en date sur la prostitution, et qui fait à ce jour (juin 2019) beaucoup parler de lui a été publié par la Fondation Scelles, abolitionniste. Le nombre même de prostituées est difficile à estimer. Il varie en France entre 20 000 et 40 000 selon l’Office Central pour la Répression de la Traite des Êtres Humains (OCRTEH), et 400 000 selon le STRASS, c’est-à-dire d’un facteur 20.

Une autre figure phare du marché du sexe, ou de la prostitution est celle du proxénète. Le proxénétisme est légalement défini dans l’article 225-5 du code pénal de la manière suivante :

« Le proxénétisme est le fait, par quiconque, de quelque manière que ce soit :
  1. D’aider, d’assister ou de protéger la prostitution d’autrui.
  2. De tirer profit de la prostitution d’autrui, d’en partager les produits ou de recevoir des subsides d’une personne se livrant habituellement à la prostitution.
  3. D’embaucher, d’entraîner ou de détourner une personne en vue de la prostitution ou d’exercer sur elle une pression pour qu’elle se prostitue ou continue à le faire ».

Il est puni de 7 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende, les peines pouvant être beaucoup plus fortes en cas de proxénétisme aggravé.

La figure du proxénète est assez floue. L’opinion publique (à 78% favorable à la loi de 2016 d’après un sondage IPSOS de janvier 2019) le voit comme un criminel agissant souvent en bande organisée. L’image véhiculée par le film Taken de Luc Besson fait transparaître un criminel coupable d’enlèvement et réduisant à l’esclavage sexuel des jeunes filles. Le proxénète s’attaque ainsi à des filles fragiles psychologiquement (plus de 80% des prostituées seraient originaires de milieux défavorisés, voire clandestines, et auraient subi des sévices sexuels pendant leur enfance selon Michela Marzano, sociologue italienne travaillant à l’université Paris Descartes), les filles restent enfermées dans les réseaux pour rembourser des dettes, par addiction à l’alcool, à la drogue ou au sentiment de valorisation par l’argent. Elles sont obligées de donner l’essentiel de leurs profits à ceux qui les exploitent. Rosen Hicher, qui s’est prostituée pendant 22 ans et est aujourd’hui une militante abolitionniste témoigne en ce sens. Elle utilise sa propre expérience pour condamner certaines méthodes mises en place de manière automatique et calculée par les proxenètes. Par exemple, l’un fait mine de tomber amoureux de la fille, ce qui l’encourage à rester ; pendant ce temps, les autres l’exploitent. Pour Lilian Mathieu cependant, il existe un immense décalage entre l’opinion publique et la réalité des personnes condamnées pour proxénétisme. Dans son article Le proxénète, cible mouvante des politiques de prostitution, il explique que le proxénète des tribunaux ne correspond en rien à l’image que l’opinion publique en a. Être prostituée et aider une collègue, c’est être proxénète, assurer la sécurité lors d’une passe en veillant à proximité, c’est aussi être proxénète. Ainsi, le proxénète, s’il est acteur dans le marché du sexe, n’est sûrement pas aussi criminel que beaucoup le souhaiteraient estime le sociologue de l’ENS de Lyon, et il trouve regrettable que ce soit sur des stéréotypes erronés que s’est construite la politique abolitionniste française.

« Le proxénétisme est puni de 7 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende, les peines pouvant être beaucoup plus fortes en cas de proxénétisme aggravé. »
Code pénal
France

Enfin, comme dans tout marché, il y a les prestataires, les commerciaux… et les clients. Ces derniers sont autant au coeur du marché prostitutionnel que les deux autres. C’est eux qui sont la demande et donc qui dirige le marché. Le client est particulièrement au coeur des débats depuis 2016 où a eu lieu un “retournement de la charge pénale” comme le disent les auteurs de la loi de pénalisation du client qui remplace le délit de racolage passif voté sous Sarkozy en 2003 (voir partie législation). Les clients, qu’il s’agisse de relation homosexuelle ou hétérosexuelle sont presque exclusivement des hommes. Quand certains les représentent parfois comme des hommes en détresse de tendresse, provenant de milieux défavorisés, il se trouve que la population des clients est en fait beaucoup plus hétérogène que cela. On trouve certes une part de clients dans la prostitution de cité, mais une grande part, notamment au bois, est constituée de cadres. Sans parler des escorts ou des “putes de luxe” qui font cette fois leur travail auprès de clients beaucoup plus aisés. Le rôle de l’homme consommateur dans la prostitution est lui aussi très discuté au sein de la controverse. Un groupe de 19 personnalités célèbres, parmi lesquels on trouve notamment Eric Zemour, Frédéric Beigbeder, Nicolas Bedos ou Ivan Rioufol ont publié en novembre 2013 dans Causeur un Manifeste des 343 Salauds intitulé Touche pas à ma pute et défendent leur droit à la consommation du sexe pour assouvir leur désir sexuel quand ils le souhaitent. Ils estiment leur droit de consommer du sexe avec des personnes consentantes comme un droit fondamental que la loi de 2016 ne peut pas se permettre de leur retirer. À l’inverse, l’association Zeromacho dénonce le fait “d’aller au putes” comme indigne non seulement pour les femmes qui se trouvent ainsi soumises, mais aussi pour le client lui-même qui trahit sa dignité par une telle action. Enfin, au-delà de ce débat vient celui du sexe thérapeutique. Marcel Nuss, essayiste français lourdement handicapé par une amyotrophie spinale, a fondé l’association pour la promotion de l’accompagnement sexuel (APPAS) pour les personnes handicapées. Il demande notamment la formation d’assistantes sexuelles spécialisées pour les personnes en situation de handicap. Cette initiative est d’ailleurs fortement encouragée par Marie-Elisabeth Handmann qui voudrait qu’il s’agisse de soins au même titre que la kinésithérapie.

« Le proxénète, s’il est acteur dans le marché du sexe, n’est sûrement pas aussi criminel que beaucoup le souhaiteraient. »
Lilian Mathieu
Sociologue

Le marché du sexe illégal, incluant la prostitution, serait encouragé par le marché légal. La frontière est en effet poreuse entre les consommateurs de pornographie et les clients des prostitués, entre celui ou celle qui se prostitue sur internet et l’acteur ou l’actrice porno, entre le proxénète et le gérant d’un studio pornographique. On pourrait ainsi parler de Marla, 23 ans qui a commencé à se prostituer dans un bar à Champagne alors qu’elle était encore étudiante à Sciences-Po Grenoble et réalisait un travail sur la prostitution. Elle a ensuite multiplié les prestations sexuelles tarifées et est aujourd’hui, en plus de son activité de prostituée, actrice de films pornographiques. Il n’empêche que derrière ce marché du sexe, il y a tout de même d’immenses sommes d’argent en jeu : 17 milliards d’euros par ans estime Maud Olivier, ce qui est selon elle déplorable et explique certaines actions de lobbying en faveur de la prostitution.

« Je demande la formation d’assistantes sexuelles spécialisées pour les personnes en situation de handicap. »
Marcel Nuss
Fondateur d'APPAS et essayiste