Sujets de l'année 2023 - 2024

Autoroute A69, un projet obsolète?

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Le projet autoroutier de l’A69, qui remonte à 1994 au temps où il était question de relier Castres à Toulouse en faisant de la RN126 une artère à 2 x 2 voies, s’est transformé en projet de liaison autoroutière à la fin des années 2010. Aiguisé par la mobilisation de manifestants sur le site au printemps 2023, le cas suscite l’intérêt de la presse. Tandis la future A69 est qualifiée à l'issue d'une enquête publique de « Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur » (RIIPM) et figure parmi les priorités nationales inscrites dans la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) en 2019, des associations locales diffusent un document visant à démontrer l'obsolescence d'un projet amorcé il y a près de 30 ans. Qu’en est-il aujourd’hui de la gestion du réseau autoroutier en France face aux enjeux de la transition écologique ? Les rapports d’experts et recherches aux résultats contradictoires scrutent les besoins en matière de transport et les modalités de gestion des infrastructures de transport, du réseau routier en particulier, autant que celles des paysages.

ChatGPT, opportunité ou menace?

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ChatGPT, nom composé de « chat » (discussion) et de l’acronyme GPT pour Generative Pre-trained Transformer, développé par la société à « but lucratif plafonné » OpenAI (également responsable d'outils tels que GPT-3 et le générateur d'images DALL-E 2) a attiré dès sa mise à disposition en test de très nombreux utilisateurs. Pour les certains chercheurs en IA, l'existence même d'un tel outil linguistique n’a rien de nouveau, ce qui l’est en revanche est le fait qu’un logiciel de cette puissance, facile à utiliser, soit gratuitement mis à la disposition du grand public. Quand certains commentateurs louent la complexité des tâches que ChatGPT est capable d’accomplir et la maîtrise du «langage naturel » ou encore saluent l’extrême variété des domaines d’application et l’utilité d’un tel outil, d’autres en soulignent les biais et en testent les limites, le qualifiant même de mensonger ou imaginent à quelles fins criminelles il pourrait être mis à profit. D’autres encore appellent à conserver sa vigilance au regard de ce qui est autre qu’une opération marketing visant, par la gratuité de l'accès, à en promouvoir l'adoption de fait, dans un marché concurrentiel. Enfin, certains s’effraient que nous ayons « perdu le monopole de l'expression linguistique et sémantique » ou qu’un dispositif technique « capable de prendre des décisions » puisse constituer une « menace existentielle » pour les humains.

Espèces exotiques et changement climatique: quel avenir pour nos forêts?

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Sapins de Céphalonie, d’Espagne et de Cilicie, pin Douglas, pins noirs d’Autriche, de Monterrey et de Brutie, chênes du Caucase, de Hongrie et de Turquie, cèdres de l’Atlas et du Liban ou eucalyptus du Mont Dalrymple, l’introduction de ces espèces dites « exotiques », dont certaines sont actuellement testées « en conditions réelles de gestion forestière » dans les « îlots d’avenir », sont-elles la solution d’avenir de la gestion forestière ? En anticipant un réchauffement climatique, le projet est de planter des espèces qui seraient plus résistantes (au manque d’eau, la hausse des températures, les pluies diluviennes, le gel tardif, etc.) que les espèces autochtones. Les opposant s’alarment, dénoncent les « champs d’arbres » qui remplaceraient les forêts, la pauvreté d’un écosystème qui les rendraient plus vulnérables aux maladies ou aux pullulations d’insectes. Désastre annoncé ? D’autres solutions sont-elles préférables ?

Faut-il interdire le dioxyde de titane dans les médicaments?

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Le dioxyde de titane, nanoparticule utilisée comme additif alimentaire, a été interdit dans l’alimentation en 2020 en France. Cependant, il reste présent dans 800 médicaments. Faut-il l’interdire comme le réclament certaines associations en arguant de son potentiel génotoxique ? Est-il inoffensif comme le prétend l’industrie pharmaceutique ? Doit-on craindre une pénurie médicaments s’il devait être interdit ?

Géoingénierie solaire: ingénierie du désastre?

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La géoingénierie solaire, aussi dite "gestion du rayonnement solaire", vise à limiter le réchauffement climatique en déviant en partie le rayonnement solaire pour le renvoyer vers l'espace. Miroirs ou parasols géants, bulles spatiales, mini-volcans, écran de poussière lunaire, sont quelques-uns des dispositifs techniques envisagés. Avec la création d’entreprises spécialisées, voit-on poindre un nouveau marché ? La start-up américaine Make Sunsets, qui projette de libérer du dioxyde de soufre à partir d'un ballon-sonde expédié dans la stratosphère, est l’une des entreprises qui fait les titres des journaux, même si le spectre du charlatanisme est parfois évoqué. Quels en sont les dangers ? Alors que le trou de la couche d’ozone tend à se résorber, les projets de géoingénierie solaire font courir le risque d’altérer cette progression de manière catastrophique, alertent notamment des experts. Qu’en serait-il de la gouvernance ?, interrogent les politistes. Le grandes puissances ont la capacité d’autoriser la réalisation de projets qui ont le potentiel d’affecter négativement le climat d’autres régions du globe, lit-on dans la presse, les pays pauvres pourraient en payer le prix (pénurie alimentaire, vagues de migration). L'Union européenne appelle à des discussions internationales pour déterminer les risques de la gestion du rayonnement solaire. ”Nobody should be conducting experiments alone with our shared planet”, déclarait Frans Timmermans, premier vice-président de la Commission européenne en juin 2023.

L'éducation positive, bienveillance et laxisme?

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Les prises de position de collectifs d’experts et les tribunes rédigée des psychologues, psychanalystes, pédopsychiatre, ou encore anthropologues se sont succédés ces derniers mois dans de grands quotidiens comme Le Monde ou le Figaro. "L’éducation positive", dite aussi "parentalité positive" ou "éducation bienveillante", est source de troubles du comportement chez l'enfant, écrivent les uns. La méthode du "Time Out", qui lui est opposée, relève plus du dressage que de l'éducation, rétorquent les autres. Retour à la psychologie "béhavioriste", dénoncent-ils, soulignant que la discipline est affaire d'apprentissage et non de punition, que l'éducation se pratique en guidant et non en contrôlant l'enfant, et alertant sur l'impact neurologique des "violences éducatives ordinaires" infligées à l'enfant. Interprétation infondée des théories pionnières de "éducation positive", maniement grossier des concepts, voici le procès fait à ceux qui préconisent aujourd’hui les méthodes éducatives dites positives ou bienveillantes. En induisant un manque de limites éducatives, ces méthodes sont à la fois une source de souffrance pour l'enfant et les parents, affirment les détracteurs, ajoutant qu'elles font courir le risque de diagnostics et de erronés (notamment de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) et partant, de solutions thérapeutiques inadaptées. Les ouvrages et les formations / coaching s’adressant aux parents sont mises en cause de part et d’autre.

L'interdiction de la pêche au fond des Aires Marines Protégées, une mesure européenne contestée

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Les aires marines protégées (AMP), créées entre 2012 et 2014, comprennent selon le code de l'environnement quatorze types d’aires différents, qui vont de zones “intégralement protégées” interdisant toute activité humaine (pêche, exploitation minière ou pétrolière, transport maritime, etc.) à des zones où l’activité humaine est autorisée (la pêche notamment) mais encadrée. En février dernier, la Commission européenne a proposé d’interdire le chalutage de fond dans les aires marines protégées. Le gouvernement français, par la voix du Secrétaire d’Etat à la mer, Hervé Berville, s’est élevé contre cette proposition. Quels sont les connaissances scientifiques sur lesquelles s’appuie la Commission européenne pour soutenir sa proposition ? Quels sont les arguments mobilisés par le gouvernement pour s’y opposer ? Défense de la pêche et la protection de la biodiversité sont-ils des combats antagonistes ?

La biodynamie, pratique ésotérique ou facteur d'amélioration de la qualité?

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Depuis un certain nombre d'années, nombreux sont les vignerons qui ont adopté la biodynamie comme cadre de leur pratique. A la place des produits phytosanitaires classiques, ils utilisent diverses préparations à base de bouse de vache, de quartz, de silice, ou de certaines plantes et se basent sur le calendrier luniare pour la programmation des soins à la vigne.Pour certains, ces pratiques sans fondement scientifique établi relèvent de l'ésotérisme, voire de comportements sectaires. Pour d'autres, elles sont un gage de qualité des vins produits. Qe faut-il en penser?

La décarbonation des camions, un horizon réaliste?

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En 2050, clame Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, "la quasi-totalité des véhicules circulant sur nos routes seront zéro émission", en référence à l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050, dont le principe acté en 2019 par le lancement du "Pacte Vert" ("Green Deal") a été rendu obligatoire par le la vote de la loi européenne sur le climat du 24 juin 2021. Comment atteindre cet objectif ? Renoncer au diesel pour faire rouler les poids lourds français suppose le développement d'alternatives : véhicules lourds roulant au biogaz (issu de la biomasse) et aux biocarburants (fabriqués avec des céréales), à l'hydrogène, véhicules lourds électriques, électrification des autoroutes ? La mise en œuvre s’organise, notamment via la création d’une « task force transition du transport routier » réunissant transporteurs routiers, constructeurs de camions, énergéticiens et administrations, la rédaction d’une « feuille de route décarbonation », dans la perspective d’élaborer en 2023 la future stratégie française énergie-climat. Processus lent, coûteux et compliqué pour les uns, la décarbonation des camion, et certains des objectifs de la Loi climat et résilience du 22 août 2021 qui est censée favoriser sa mise en œuvre, sont jugés par d’autres irréalistes.

La disparition des hérissons

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Face au déclin de la population des hérissons d'Europe (Erinaceus europaeus) au cours des dernières décennies, l’espèce a été déclarée protégée et inscrite en 2016 sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN Red List of Threatened Species) dans la catégorie "préoccupation mineure", une dizaine d’années après qu’en France elle ait été inscrite sur la liste des mammifères terrestres protégés fixée par l’arrêté du 23 avril 2007. Quand certains annoncent sa disparition à l’horizon 2025 et appellent à la mobilisation pour sauvegarder l’espèce, d’autres temporisent, voire dénoncent une démarche « volontairement alarmiste » véhiculant des interprétations discutables de données scientifiques. Mais est-on en mesure de mesurer le déclin du hérisson d’Europe ? La Ligue de Protection des Oiseaux et l’unité de service Mosaic (Muséum national d'histoire naturelle et Sorbonne Université) lancent la « Mission hérisson » une enquête nationale participative visant à collecter de nouvelles données.

La fixation du prix de l'électricité, une faille dans le fonctionnement des marchés de l'énergie en Europe?

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En décidant il y a 25 ans de la libéralisation des marchés européens de l’énergie, les États membres de l’Union européenne visaient une baisse des prix. Pour certains observateurs, le contraire s’est produit ; ces dernières années, en particulier depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine fin février 2022, les prix de l'électricité se sont révélés à la fois exagérément élevés et volatiles, mettant en péril la sécurité d’approvisionnement et du tarif de l’électricité. Les limites du fonctionnement des marchés de l’énergie en Europe, ou ses failles, font l'objet de multiples critiques. Si de nombreuses exceptions au principe de la concurrence et du libre fonctionnement des marchés ont été décidées, ces mesures, qui viennent à l’encontre du principe même de libéralisation des marchés, se montrent insuffisantes, clament-ils. La perspective d'une réforme du marché de l'électricité de l'UE pose question à propos d'une grande diversité de points allant de la manière dont le développement des énergies renouvelables sera pris en compte, à la décorrélation des prix du gaz et de l'électricité, à la capacité d'un nouveau mécanisme de fixation de prix à produire une stabilité, en passant par le rythme auquel la réforme devra être introduite et appliquée.

La méthanisation, une technologie vertueuse ou une menace pour l'environnement?

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La méthanisation, procédé de transformation des déchets de l'agriculture, a fait l'objet de soutiens publics importants et s'est largement développée ces dernières années: en théorie, elle permet une valorisation des déchets, la production d'une énergie neutre en carbone et un supplément de revenus pour un certain d'agriculteurs. Cependant des critiques apparaissent qui mettent en doute son intérêt: certaines cultures sont développées spécifiquement pour apporter un complément qui améliore le fonctionnement des méthaniseurs empiétant sur les espaces consacrés à la production alimentaire; plusieurs accidents ont été recensés créant des pollutions importantes. Le digestat qui est produit en même temps que le gaz et utilisé comme engrais est accusé d'être de piètre qualité et même porteur de pathogène susceptible de contaminer les nappes phréatiques. La méthanisation favorisait la concentration agricole et l'emprise d'une industrialisation de l'agriculture à rebours de ce que certains estiment souhaitables. Où en est aujourd'hui le débat?

La pompe à chaleur est-elle écologique ?

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Depuis le début des années 2000, la pompe à chaleur est identifiée comme une des innovations emblématiques du mouvement vers un habitat durable. Avec l’impératif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, elle apparait désormais comme une technologie clé pour le chauffage, dans un contexte où le recours aux énergies fossiles n’est plus souhaitable. Mais lors de débats récents, des critiques se sont exprimées à ce sujet. Certains soulignent les inconvénients de la pompe à chaleur par rapport au chauffage au gaz ou au fuel : elle ne permettrait pas un chauffage aussi efficace par temps froid et sa généralisation entrainerait un accroissement de la consommation d’électricité en période de pointe, nécessitant des approvisionnements à l’étranger basés eux-mêmes sur le fonctionnement de centrales à gaz. D’autres opposants à cette technologie soulignent son coût élevé, qui rend peu crédible le fait qu’on puisse la déployer à grande échelle comme technologie de chauffage alternative. D’autres encore s’inquiètent des risques de fuite des gaz frigorigène qu’elle mobilise, des gaz dont les effets sont délétères pour le réchauffement climatique. Finalement, dans quelles conditions la pompe à chaleur peut-elle vraiment être une technologie viable pour la transition écologique ?

La réduction de la vitesse sur les routes, une mesure pour la sécurité et l'environnement?

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S'attaquer au problème de la vitesse routière, expliquent certains acteurs, touche non seulement à l'amélioration de la sécurité routière (d'après les données de l'ONISR, il s'agirait de la première cause de mortalité routière), mais aussi à la consommation de carburant et l'impact environnemental de la circulation routière. Les moyens d'action des gouvernements, ajoutent-ils, portent sur plusieurs plans : le comportement des usagers de la route (actions de communication, politique d'éducation et de formation), le réseau routier (politiques d'aménagement / modifications d’infrastructures), les véhicules et les vitesses de déplacement (politiques de fixation de normes, de contrôle de la conformité et de l'entretien des véhicules) et enfin une action répressive (politiques de sécurité intérieure et judiciaire, par le contrôle des usagers de la route et la sanction des contrevenants). Considérant que le domaine des transports fait face aujourd'hui à une rupture radicale, notamment dans la perspective de la décarbonation des transports, d'autres acteurs envisagent la réduction des vitesse autorisées parmi les mesures contraignantes qu’il est nécessaire d’instaurer (avec la réduction de la voirie, la création de voies réservées aux véhicules partagés, les interdictions de circulation pour les véhicules thermiques, etc.) pour exercer une pression sur les usagers de la route, car de leur point de vue "cette rupture radicale ne sera pas spontanée". D’autres, en revanche, interrogent, étudient et remettent en cause ces assertions : la réduction des vitesses sur l’ensemble des réseaux structurants est-elle la méthode la plus efficace pour faire baisser la mortalité routière ? Quels sont les réels effets de la réduction des vitesses autorisées sur l’environnement ?

La restitution des biens culturels africains

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"Le 28 novembre 2017, le Président Emmanuel Macron prononce un discours à l’Université de Ouagadougou, au Burkina Faso, ouvrant la voie à la restitution par la France du patrimoine africain en Afrique. Un an plus tard, le rapport des universitaires Sarr et Savoy, commandé par l’Elysée, appelle à de vastes restitutions d’œuvres arrivées en France pendant la période coloniale. Le rapport suscite la polémique, notamment chez les conservateurs de musée : le Directeur du Musée du Quai Branly de l’époque qualifie le rapport de « cri de haine contre le concept même de musée ». Un second rapport, publié en ce début d’année 2023 et rédigé par le Président honoraire du Musée du Louvre Jean-Luc Martinez, prend le contrepied du rapport Sarr-Savoy et liste les conditions devant permettre la restitution. Une loi-cadre est prévue par le gouvernement. Dès lors, sur quels critères baser les restitutions ? Est-il possible de concilier le principe d’inaliénabilité des biens du domaine public et la restitution de biens acquis durant la période coloniale ? Comment définir un bien « volé » en période coloniale ? Comment retracer la provenance, l’origine de chaque objet ? A qui restituer les objets lorsque les frontières ont changé ?"

La réutilisation des eaux usées, une solution pour lutter contre les conséquences de la sécheresse

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La sécheresse est une menace récurrente accentuée par le changement climatique, déclare le ministère de la transition écologique, ajoutant que l’heure est à la "la sobriété et à l’innovation". La réutilisation des eaux usées (REUT pour les spécialistes) – ou le recours aux eaux non conventionnelles – paraît dans ce contexte un des moyens de lutter contre une pénurie d’eau et de "trouver des sources alternatives d’eau". Des chercheurs questionnent l’usage par le ministère de l’agriculture de la terminologie "mobilisation de nouveaux gisements d’eau" pour l’agriculture, appelant à considérer l’usage de l’eau au XXIe siècle dans une perspective large et sous ses multiples angles. D’autres acteurs mettent en avant les risques sanitaires et environnementaux liés à cette réutilisation. Des critiques s’élèvent, surtout de la part d’entreprises de traitement de l’eau et de responsables politiques locaux et régionaux, soulignant les freins administratifs à la mise en pratique de la REUT qui, bien qu’elle existe en France depuis plus de trente ans, serait beaucoup moins développée que chez nos voisins européens. Enfin, tandis que des journalistes rapportent, non sans curiosité, un regain des processions religieuses "pour demander la pluie", des experts sondent le public sur leur connaissance de la REUT et leur appétence à utiliser et/ou consommer l’eau qui en serait issue.

La vidéosurveillance intelligente, une technologie éthique et respectueuse des droits des citoyens?

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Constitués de caméras associées à des logiciels de traitements automatisés d’images, les dispositifs de vidéosurveillance dite "augmentée", "intelligente" ou encore "algorithmique" sont conçus pour extraire des informations à partir de flux vidéo qu’ils génèrent et détecter des situations dangereuses pour la sécurité des personnes, des anomalies (colis abandonné par exemple) ou des mouvements traduits de manière probabiliste comme "comportements suspects", puis de lancer l’alerte. A la différence des méthodes biométriques comme la reconnaissance faciale ou digitale, commente la presse, la visée de ces dispositifs n’est pas d’identifier ou authentifier l’identité d’individus, mais de localiser une menace ou une situation dangereuse ; le traitement algorithmique de données est ce qui permet de rapidement lancer l’alerte. Dans un aéroport, par exemple, ces données seront des éléments relatifs au corps des passagers ou des personnels, incluant des objets transportés, des mouvements, une gestuelle, une température corporelle, des émotions. Alors qu’au printemps 2023 le parlement a voté une loi relative à la sécurité en prévision de la tenue des JO en 2024, qui prévoit dans les mois qui viennent une période d’expérimentation, des voix s’élèvent - celles de la CNIL et des mouvements de défense des droits de l’Homme en particulier - pour s’inquiéter de cette décision et du précédent que crée la France en Europe. Dans la "smart city" de demain, leur répliquent les promoteurs de cette technologie, l’IA sera utilisée de manière éthique au service du citoyen et de la ville. De leur point de vue, il est grand temps de "briser un tabou" en rendant explicite la manière dont les données collectées sont exploitées.

Le classement des rivières en continuité écologique

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La directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau (plus simplement désignée comme « directive cadre de l’eau » ou par son sigle DCE) a introduit la notion de continuité écologique d’un cours d’eau en la définissant comme suit : la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur cycle de vie, le bon déroulement du transport naturel des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs de biodiversité. La DCE affiche ses objectifs : (i) la non-dégradation des ressources et des milieux ; (ii) le bon état des masses d’eau, sauf dérogation motivée ; (iii) la réduction des pollutions liées aux substances ; (iv) le respect de normes dans les zones protégées. En France, les ressources en eau sont gérées par bassin hydrographique, délimités par les lignes de partage des eaux superficielles. Les 12 bassins regroupent sept bassins métropolitains (Adour-Garonne, Artois-Picardie, Loire-Bretagne, Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée, Corse, Seine-Normandie) et cinq bassins d’outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion et Mayotte). Les 12 (un par bassin) schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) fixent pour six ans les orientations qui permettent d’atteindre les objectifs environnementaux. Quels sont au fond les objectifs des opérations de restauration écologique ? Que cherche-t-on à restaurer ? Que signifie retrouver des rivières « naturelles » ? interrogent des chercheurs. Des associations, comme la Fédération des moulins (FFAM), l’Association des riverains de France ou encore Hydrauxois, critiques à l’égard de SDAGES, militent pour la conservation de moulins, non seulement intégrés de longue date dans les paysages, mais utiles selon-elles à la régulation des cours d’eau et à la protection des espèces aquatiques. Certaines dénoncent le « désastre écologique » causé par les travaux d’aménagement visant à la « désartificilisation » des cours d’eau, qui ont supprimé les retenues d’eau préexistantes ; la presse parle de « zèle écologiste ». D’autres prônent la prise en compte des questions climatiques et énergétiques et certains plaident pour la poursuite d’un objectif double, produire de l’électricité tout en préservant la biodiversité, et préconisent la révision de la loi sur l’installation des ouvrages hydroélectriques.

Le plan de restauration de la nature de la commission européenne, une avancée pour l'environnement?

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Le 12 juillet 2023, le Parlement européen votait à une très courte majorité une loi visant à préserver la biodiversité. Décrit comme un texte phare du Pacte vert de l’Union européenne, le projet de loi proposé mi-2022 par la Commission européenne entendait imposer aux États membres, dans la lignée de l’accord de la COP 15 de Montréal en faveur de la biodiversité, "des objectifs contraignants de restauration de terres et d’espaces marins abîmés par la pollution ou l’exploitation intensive". "Dénaturée", "vidée de sa substance", "jeu de dupes", "privée de toute obligation et de tout objectif chiffré" après force amendements des eurodéputés de droite et d’extrême droite, des éditorialistes qualifient ainsi la loi finalement votée. Cependant, des groupes parlementaires et organisations de défense de l’environnement ont tout de même salué ce qui leur semble un succès, une " victoire pour le vivant". L’ambiguïté de la France, dont le Président clame dans le même temps l’urgence d’agir et la nécessité d’une "pause" sur les normes environnementales européenne, est dénoncée par certains eurodéputés comme un "vandalisme écologique", tandis qu’est questionné l’appel de certains acteurs politiques et économiques à "réconcilier écologie et libéralisme économique".

Le tunnel Lyon-Turin, un méga-projet inutile?

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Lancé depuis une trentaine d’années, le projet de tunnel ferrovière Lyon-Turin n’en finit pas susciter la contestation. Côté face, le développement du rail que ce soit pour le transport de passagers ou de fret ne peut être vu que favorablement du point de vue environnemental: la vallée de la Maurienne pourrait enfin retrouver un air sain et les émissions de gaz à effet de serre s’en verraient notablement diminuées . Côté pile, une multitude de problèmes viennent assombrir ce tableau: bilan carbone considérable de la construction même du tunnel, impact sur l’eau, problème des déblais, artificialisation des sols etc. Et cerise sur le gâteau, un certain nombre de critiques remettent en cause la nécessité d’un tel projet compte tenu des prévisions de trafic et estiment que les lignes existantes pourraient permettre d’absorber un trafic suffisant.

Les abeilles domestiques sont-elles une menace pour les pollinisateurs sauvages?

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Les difficultés rencontrées par les apiculteurs ont fait l’objet d’une médiatisation importante ces dernières années. Cependant, au delà de la santé des abeilles domestiques, certains mettent aujourd’hui en avant la menace que ces abeilles domestiques feraient peser sur les pollinisateurs sauvages. En effet, les abeilles domestiques entrent en concurrence pour leurs ressources alimentaires avec les autres pollinisateurs au détriment de ces derniers.Quel rôle jouent les abeilles domestiques dans le déclin des pollinisateurs sauvages en comparaison des autres facteurs identifiés? Faut-il continuer à installer des ruches en milieu urbain? Faut-il laisser les apiculteurs déplacer leurs ruches un peu partout? Doit-on contrôler de manière plus étroite l’apiculture?2

Les avions font-ils trop de bruit ? Controverse autour du plan antibruit de l’aéroport Roissy Charles De Gaulle.

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"En juin dernier, l’Etat a entériné le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) de l’aérodrome de Paris-Charles-de-Gaulle. En effet, la directive européenne 2002/49/CE du 25 juin 2002 impose aux États d’élaborer des cartes stratégiques de bruit (CSB) et des plans de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE), notamment autour des grands aéroports (plus de 50 000 mouvements d’aéronefs par an). Seulement, l’adoption de ce plan antibruit à Roissy suscite la colère de plusieurs collectifs d’usagers et d’associations environnementales ou sanitaires. Selon ces derniers, ce plan menace la santé des franciliens. Quels risques fait peser le bruit des avions sur la santé ? Comment le mesurer ? Faut-il limiter le trafic aérien et selon quels critères ?"

Les fongicides SDHI, nouveau scandale sanitaire ?

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Les fongicides SDHI sont très largement utilisés en agriculture pour détruire champignons et moisissures. Cependant ces produits fonctionnent sur l’inhibition d’une enzyme, bloquant ainsi le fonctionnement des mitocondries. Or ces mécanismes seraient potentiellement actifs sur l’ensemble des êtres vivants, produisant des effets du ver de terre aux êtres humains. Quelle est l’ampleur du risque? Doit-on interdire les SDHI? Avec quelles conséquences potentielles sur l’agriculture?

Ondes et Vaches

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Bêtes malades, chute de rendement et même surmortalité du bétail, les ondes électromagnétiques, les éoliennes et autres installations électriques à proximité des élevages sont-elles responsables ?

Quelles doctrines pour le maintien de l'ordre?

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"Le manque de retenue dans l’usage de la force à l’encontre des membres de la société civile qui revendiquent de manière pacifique leur participation aux processus décisionnels concernant leur avenir (….) serait non seulement anti-démocratique, mais profondément inquiétant pour l’État de droit" ont déclaré en juin 2023 dans un communiqué les experts du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l’ONU. Peut-on dater la mise en usage des pratiques et d’outils techniques de maintien de l’ordre dénoncés non seulement par les experts de l’ONU, mais aussi une variété d’acteurs, syndicalistes, activistes, chercheurs, médecins, etc. ? Comment sont-ils justifiés et contestés en France ? Et peut-on parler de doctrine du maintien de l’ordre « à la française » ? A quelle(s) autres doctrine(s) est-elle opposée ?

Vivre avec le loup, est-ce possible?

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Le 18 septembre 2023, le gouvernement présentait son Plan national d’action (PNA) « Loup et activités d’élevage » pour la période 2024-2029. La visée de ce PNA est double, à la fois de garantir la bonne conservation de l’espèce en France et assurer un soutien et un accompagnement du pastoralisme. Les syndicats et organisations d’agriculteurs (FNSEA/JA/FNO/FNB/FNC et Chambres d’agriculture France) ont les premiers claqué la porte du Groupe National Loup, une instance de concertation mise en place pour préparer le PNA, clamant la nécessité d’un "plan de sauvegarde de l’élevage" face à une menace "à l’échelle européenne" pour "l’ensemble des activités économiques" du secteur. A leur tour, les ONG (WWF, LPO, FNE, FERUS, ASPAS, Humanité & Biodiversité) quittent le Groupe National Loup. Leurs critiques sont nombreuses, mais en premier lieu dénoncent la priorité donnée aux avis et estimations des dégâts (mensongères, selon eux) des représentants des éleveurs et des chasseurs. La présence du loup, disent-ils, est de longue date étudiée, et les bénéfices démontrés par les résultats des recherches ont été négligés au profit d’une argumentation focalisée sur ses impacts négatifs.