Approche du problème sous l’angle politique.

 
     
 

La question de la sécurité routière, et plus particulièrement de la limitation de vitesse au travers du bridage des moteurs, est aujourd’hui un problème auquel l’ensemble du grand public est confronté. Les décisions sont prises au niveau des hautes sphères politiques, mais c’est la population toute entière qui est concernée. En effet, c’est elle qui subira les conséquences des décisions qui seront prises par les assemblées parlementaires.

Aujourd’hui, la décision de brider les moteurs est donc devenu une sorte d’enjeu politique. En effet, d’après les plus récents sondages que nous avons pu trouver (mars 2004), environ 62 % de la population est en faveur du bridage des moteurs. Satisfaire une telle proportion de la population pourrait permettre au gouvernement de gagner quelques points de confiance ! Pourtant, et malgré cet enjeu, il paraît assez difficile pour le gouvernement de prendre une telle décision. Actuellement, il est impossible pour un pays de l’union européenne de prendre la décision d’imposer un équipement sur les automobiles sans l’aval de la commission européenne ou la mise en commun des différentes réglementations européennes. Les discussions au sein des assemblées parlementaires sont donc assez passionnées entre une partie de l’opposition (groupes communistes, radicaux et socialistes), qui semblent être en faveur du bridage des moteurs, et le gouvernement, qui ne peut prendre cette décision tout seul. Pour preuve cet extrait du compte rendu de la discussion qui s’est déroulée au sénat les 29 et 30 avril 2003 :

«  A Madame Borvo, et concernant le bridage des véhicules de tourisme à 130 km/h, Monsieur le Ministre de Robien a répondu que, bien que ce soit une solution envisageable dans l'avenir, la priorité restait aujourd'hui de mettre l'accent sur la responsabilité du conducteur. Il a ajouté que, "la majorité des accidents surviennent sur des routes limitées à 90 km/h, ce qui rend relatif l'effet du bridage des moteurs". Il ne reste pas moins partisan de certains régulateurs de vitesses. Il répète enfin que la réponse ne peut être apporté que sur le plan communautaire. Or, les ministres des transports européens n'ont pas encore abordé le sujet en réunion. » (Pour lire l’intégralité de ce compte rendu)

De même, ce genre de discussions a aussi lieu à l’Assemblée Nationale (Compte rendu ici) : la situation semble bloquée.

Malgré tout, l’industrie automobile reste une des plus performantes de l’industrie française et surtout, elle semble beaucoup compter pour la plupart des français. On peut même aller jusqu’à dire qu’elle fait partie du patrimoine. Pour cette raison aussi, il semble important de la préserver et de tenir compte aussi de l’ avis des constructeurs.

En conclusion, il convient de souligner l’importance que l’opinion publique aura dans le choix que les politiques feront. Que ce soit au travers des associations, ou plus simplement des sondages, elle a l’occasion de s’exprimer et son avis n’est pas à négliger.

 
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