Public et naturopathes

L’évolution des relations entre le public et la sophrologie montre assez bien l’évolution de la controverse aux yeux du grand public. En effet ce sont les naturopathes ou naturopathes qui s’évertuent à créer cette controverse, à lui donner de l’ampleur. Au fur et à mesure que l’on avance dans le temps, deux types de naturopathes se distinguent. Au début, les naturopathes voulaient toucher les industriels, les institutions et les syndicats. Ayant vu qu’ils n’arrivaient pas à lancer de controverse ainsi et qu’ils restaient plus ou moins ignorés, ils ont profité notamment d’internet pour toucher le grand public. On trouve ainsi deux types de naturopathes : ceux qui sont crédibles et mesurés, et ceux pour qui boire du lait consiste « à passer du côté obscur de la force… ».
Intéressons nous tout d’abord à cette seconde catégorie de naturopathes. Ceux-ci ne sont pas forcément des chercheurs, mais profitent de la facilité d’internet pour diffuser leurs idées. Ils ne s’appuient pas sur de véritables études, et se contentent de faire, à l’image des industriels, des raccourcis douteux, mais qui sont destinés à marquer les esprits : « le lait provoque le cancer ! », « le lait favorise l’ostéoporose ! ». Aujourd’hui ceci concerne la grande majorité des naturopathes, et ils se distinguent notamment par le fait qu’ils se servent uniquement d’internet pour diffuser leurs idées. Pour eux, l’ennemi est le lait. Malheureusement, ils ont tendance à appauvrir la controverse. De plus leur action est assez négative, car ils font perdre du crédit aux rares arguments avancés par le deuxième groupe de naturopathes. Cependant, ils sont plus écoutés par le public car ce qu’ils écrivent est souvent plus accessible.
Les naturopathes qui s’appuient sur de véritables données comme par exemple T. Souccar dont le livre contient quelques 300 références scientifiques. Le lait n’est au fond pas un véritable désastre. Ils condamnent surtout le lobby du lait, et les pratiques des industriels. Ce sont eux qui sont à la base de la controverse. S’étant aperçus qu’ils ne pouvaient toucher le grand public en se contentant de publier des livres, ils investissent peu à peu internet. Ils n’ont de cesse que de demander aux industriels et aux institutions un débat public, largement médiatisé, où s’affronteraient à égalité les deux parties. Comparés aux industriels, leurs moyens de communication vis-à-vis du public sont négligeables.
Ils commencent peu à peu à se faire entendre du grand public, mais sont facilement contrecarrés à cause des « naturopathes amateurs » dont les arguments ne tiennent pas une étude un minimum approfondie. Le but des naturopathes « crédibles » n’est au fond pas de faire que le grand public ne consomme plus de lait ; le naturopathe veut que le grand public soit sensibilisé à son message. Ensuite, il en va de la responsabilité qu’a chacun sur sa propre santé, et chacun est libre de consommer du lait s’il le veut. Les naturopathes cherchent à créer un débat pour que le public adopte une réflexion personnelle sur le sujet du lait, et qu’il ne se contente pas d’un avis unique.