Syndicats, extrême gauche et altermondialistes : quelle opposition ?

A l’inverse du gouvernement et du Parti Socialiste, les syndicats, les acteurs d’extrême gauche et les altermondialistes semblent s’appuyer davantage sur une éthique de conviction – ce qui ne signifie bien évidemment pas que leur position est dénuée de responsabilité.

Les syndicats par exemple s’attachent à défendre les acquis sociaux, tels que la retraite à 60 ans, qui ne tirent pas leur valeur des conséquences bénéfiques de leur mise en application mais apparaissent comme des causes qui doivent être défendues parce qu’elles possèdent une valeur intrinsèque.

De même, les acteurs d’extrême gauche ainsi que les altermondialistes ne fondent pas leur position sur l’analyse des conséquences prévisibles des mesures qu’ils défendent. Ils constituent au contraire leur argumentation sur des définitions du travail, de la retraite ou encore de la valeur auxquelles ils reconnaissent des valeurs propres.

 

 

Néanmoins, les syndicats ainsi que les acteurs de l’extrême gauche et les altermondialistes font également preuve de responsabilité (voir l’interview de Philippe Caïla). Ainsi, les mouvements de contestation n’ont pas été organisés dans un but paralysant.

  • [Encart] Philippe Caïla explique : « Dans tous les cas, ce n’est pas éthique de la responsabilité ou éthique de la conviction, on veut tous une pondération, c’est une question de critères, dans la part que l’on donne à l’un et à l’autre. Moi je trouve que d’abord les syndicats ont mis en avant une éthique de la conviction mais en faisant preuve de responsabilité. Ils n’ont pas été jusqu’au-boutistes dans la mobilisation sur les retraites. »

 

 

 

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