Le FSC, un label bien établi mais parfois remis en question

Le FSC est un label international créé en 1993 à la suite du sommet de la Terre de Rio tenu en juin 1992 pour préserver la biodiversité. Des organisations écologistes telles que WWF ou Greenpeace, des entreprises de la filière bois et représentants sociaux de travailleurs et de communautés indigènes sont à l’origine de cet organisme. Il met en valeur des systèmes de gestion qui gèrent les forêts de façon écologique, qui soutiennent les peuples autochtones et les travailleurs.

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Une partie des critères d’attribution d’un label par le FSC est disponible sur la version française de leur site Internet[1]. Il est néanmoins précisé que ceci est un extrait du cahier des charges.

PRINCIPE 1 : Respect des lois et des principes du FSC. La gestion forestière doit se conformer à toutes les lois en vigueur dans le pays où elle a lieu ainsi qu’à tous les traités internationaux dont ce pays est signataire. Elle sera de même conforme aux « Principes et Critères » du FSC.

PRINCIPE 2 : Propriété foncière, droits d’usage et responsabilités. La propriété foncière et les droits d’usage à long terme des ressources du terrain et de la forêt doivent être clairement définis, documentés et légalement établis.

PRINCIPE 3 : Droit des peuples autochtones. Les droits légaux et coutumiers des peuples autochtones à la propriété, à l’usage et à la gestion de leurs terrains, territoires et ressources doivent être reconnus et respectés.

PRINCIPE 4 : Relations communautaires et droits des travailleurs. Les opérations de gestion forestière doivent maintenir ou améliorer le bien-être social et économique, à long terme,des travailleurs forestiers et des communautés locales.  
 
PRINCIPE 5 : Prestations de la forêt. Les opérations de gestion forestière doivent encourager l’utilisation efficace des multiples produits et services de la forêt pour en garantir la viabilité économique ainsi qu’une large variété de prestations environnementales et sociales.

PRINCIPE 6 : Impact environnemental. La gestion forestière doit maintenir la diversité biologique et les valeurs qui y sont associées, les ressources hydriques, les sols, ainsi que les paysages et les écosystèmes fragiles et uniques, de manière à assurer la conservation des fonctions écologiques et l’intégrité de la forêt.

PRINCIPE 7 : Plan de gestion. Un plan de gestion, en relation avec l’échelle et l’intensité de l’exploitation, doit être écrit, appliqué et mis à jour. Les objectifs à long terme de la gestion et les moyens d’y parvenir doivent être clairement indiqués.  

PRINCIPE 8 : Suivi et évaluations. Un suivi, en relation avec l’échelle et l’intensité de l’exploitation forestière, doit être conduit pour évaluer la condition de la forêt, les rendements des produits forestiers, la filière du bois, les opérations de gestion et leurs impacts sociaux et environnementaux.  

PRINCIPE 9 : Conservation des forêts avec une haute valeur de conservation. Les activités de gestion des forêts avec une haute valeur de conservation devront conserver ou augmenter les attributs qui les caractérisent. Les décisions sur les forêts avec une haute valeur de conservation seront toujours considérées suivant le principe de précaution.

PRINCIPE 10 : Plantations. Les plantations doivent être planifiées et aménagées en conformité avec les Principes 1 à 10. Même si les plantations sont capables d’offrir une variété de prestations sociales et économiques et contribuent à satisfaire les besoins mondiaux de produits forestiers, elles doivent être un complément de la gestion des forêts naturelles. Elles doivent contribuer à réduire les pressions sur celles-ci et à promouvoir leur restauration et conservation.

A l’issue de la lecture de cette charte, les principes du FSC semblent avant tout être d’ordres légaux et sociaux. Il a en effet été créé pour la protection des forêts tropicales et des autochtones. La préoccupation suivante est une préoccupation d’ordre économique comme le montre l’antériorité de l’article 5 (Prestations de la forêt) sur l’article 6 (Impact environnemental). Cependant, l’article 5 met aussi en avant l’importance de l’équilibre entre les trois fonctions de la forêt.

Le FSC est accusé de laxisme dans ses contrôles par certains journaux économiques, tels que infoguerre.fr[2] . Ce journal lui préfère d’autres organismes de certification locaux, comme l’organisme canadien de certification forestière.

La cartographie devient donc :

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(Pour afficher les cartographies en grand écran vous pouvez cliquer dessus.)

Sur le blog de l’entreprise Ecobureau intitulé « Chroniques écologiques » se trouve une critique du label FSC[3]. L’auteur reproche au label l’absence de prise en compte de l’emprunte carbone du transport de bois exotiques, notamment de l’Asie vers la France. Nous pouvons relever le fait que le PEFC ne soit même pas cité parmi les labels sur ce site.

Le PEFC, un label controversé >

Quel équilibre entre FSC et PEFC en France et à l’international?>

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[1] Critères et principes du label FSC, site officiel, version française,FSC,2015https://fr.fsc.org//les-principes-et-critres-fsc.184.htmconsulté le 16/04/2015

[2]Les labels de certification face au devoir de probité, infoguerre.fr, article anonyme, 03/04/2015 http://www.infoguerre.fr/actualite/les-labels-de-certification-face-au-devoir-de-probite-5682,consulté le 16/04/2015

[3] Le label FSC, Ecobureau, 2015, http://blog.ecoburo.fr/lesdifferentslabels/le-label-fsc.html/ consulté le 26/05/15

 

 

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