Neurosciences et Éducation
Une science dure pour l'Éducation?

Le business des neurosciences


 Comme toute nouveauté, les neurosciences attirent énormément l’attention des scientifiques, des parents et des professeurs, mais aussi les investissements. On voit alors fleurir des start-ups ayant par exemple comme objectif de promouvoir les neurosciences ou alors d’apprendre aux enseignants de nouveaux modes d’éducation. C'est par exemple le cas de NeuroSup, Pimetrics, etc...

 Certains y voient alors un détournement négatif des objectifs des neurosciences. “Spectaculaires outils de marketing pour militer en faveur de cette pratique, elles ne prouveraient cependant pas grand-chose.” lit-on à propos d’imageries cérébrales censées prouver l’activité de telle ou telle partie du cerveau selon des stimulations particulières. Les propos de Valérie Borde soulignent tout de même une utilité de cet outil marketing : susciter l’intérêt autour des neurosciences et favoriser l’émergence de soutiens. En effet, les neurosciences étant une discipline nouvelle, les chercheurs sont contraints de publier leurs résultats rapidement afin d’asseoir l’autorité des neurosciences et de pouvoir continuer leurs recherches. (Borde, 2015)

 D’autres sont toutefois bien plus sceptiques et critiques vis à vis de certains profiteurs qui tireraient parti de l’élan des neurosciences pour s’autoproclamer spécialistes. Dans un article publié dans le journal Marianne du 31 octobre 2016, on peut lire de vives critiques contre Idriss Aberkane traité "d'imposteur" des neurosciences. Ce dernier s’est en effet très vite positionné en faveur des neurosciences dans les débats sur l’école. Très médiatisé, il est l’auteur de nombreux textes sur la question de l’apport des neurosciences dans l’éducation. L’auteur de l’article dénonce en particulier des discours presque idéologiques du personnage. Certains de ses détracteurs, venant de toutes parts, vont jusqu’à remettre en cause sa formation et son aptitude à apporter des informations pertinentes au débat.

 Cependant, la large majorité des neuroscientifiques s’accordent à dire que ces subventions leur sont utiles quelle que soit l’utilisation qui est faite des neurosciences. Pourquoi ? Tout simplement car elles attirent l’attention sur cette discipline et donc leur donne accès à plus de notoriété et plus de moyens.


Noeuds proches