L’impact écologique de l’équipement numérique des écoles

Impact écologique de l’équipement

numérique des écoles

Le thème de l’écologie prend part à la controverse car équiper massivement des écoles en tablette numérique et autre outils high-tech peut avoir un impact sur l’environnement, puisque la production d’équipement informatique requiert des moyens importants comme une consommation énergétique élevée, et l’utilisations de ressources minières tels que des métaux précieux à grande échelle.

Pour se faire une idée de la composition chimique du matériel numérique utilisé, on peut se pencher sur la composition d’un smartphone, où l’on trouve quelques centaines de milligrammes d’argent, quelques dizaines de milligrammes d’or, une batterie lithium-ion enveloppée d’aluminium. Dans l’écran, se trouvent éléments rares comme le praséodyme, le terbium, l’yttrium et le gadolinium. Pour le tactile : indium, étain, oxygène. Dans le smartphone, on retrouve aussi du cuivre, et même du phosphore et de l’arsenic ajoutés lors du dopage du silicium. (Source : scienceetavenir.fr :
ici et )

Composition chimique d’un smartphone (crédit : science et avenir)

La gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques est aussi présente au sein du débat. Effectivement, ce type de déchet est traité de façon spécifique car il contient des composant particuliers avec des substances chimiques qualifiées de « polluant persistant », comme l’arsenic ou le mercure.

C’est avec ce qui précède que Philippe Bihouix étaye sa thèse pour plaider « pour une école sans écrans ». L’auteur s’oppose à la vision selon laquelle le développement du numérique accélère les phénomènes de dématérialisation et de tertiarisation de l’économie souvent qualifiés de positifs pour la planète. Le site archimag.com a publié lors de la COP21 un article intitulé COP21 : nos pratiques numériques sont-elles écologiques ? qui expose l’impact sur l’environnement de l’utilisation du numérique, difficile à imaginer. En moyenne, la création d’un livre représente 1,3 kg d’équivalent carbone, contre 135 kg pour un IPad. Il faudrait donc plus d’une centaine de livres pour que l’IPad soit plus respectueux de l’environnement que des manuels scolaires ; il faut aussi prendre en compte le fait qu’un manuel scolaire peut servir à plusieurs élèves lors de sa vie. Pour se donner un autre ordre d’idée, selon le rapport « L’empreinte carbone du secteur de l’édition » commandé par l’Association mondiale des journaux et éditeurs de médias de l’information (Wan-Ifra), les versions papiers et numériques des journaux ont un impact similaire sur l’environnement. Pour la version numérique, cet impact varie selon le temps de lecture d’un internaute.