Acteurs

Lieux du débat

Historique

Cartographie

 

 

 

  Les économistes

 

Nous appelons économistes les personnes de la sphère financière et économique, et qui ne sont pas des géologues. Cette qualification des acteurs peut résulter en un moindre recul par rapport aux chiffres de production, de découverte et de réserves, mais peut-être aussi en une meilleure capacité à prévoir les tendances futures du marché.

Il n'y a pas de position unique. Nous avons retenu deux acteurs principaux qui illustrent cette catégorie d'acteurs.

 

Matthew Simmons

Matthew Simmons commence sa formation d'économiste à l'université de l'Utah et est titulaire d'un MBA de Harvard. Ses travaux sont régulièrement publiés dans un large panel de journaux spécialisés qui font autorité dans les milieux pétroliers aux Etats-Unis, notamment World Oil, Oil and Gas Journal, Petroleum Engineers et Offshore and Oil & Gas Investors.

Il dirige la Simmons & Company International, une banque d'investissement spécialisée dans les marchés de l'énergie. Fondée en 1974, cette banque est connue pour avoir jouée un rôle majeur dans la vie financière du secteur de l'énergie aux Etats-Unis, du financement public et privé aux transactions de fusions-acquisitions. Mais Matthew Simmons est aussi impliqué dans la haute administration : il est un conseiller reconnu et écouté de l'administration Bush – membre de l'Energy Task Force et du bureau des relations internationales – on le dit proche du vice-président Dick Cheney.

Matthew Simmons est conscient du fait que l'on ne peut plus de nos jours stigmatiser les alarmistes qui, selon l'industrie pétrolière quasi-unanime, crient au loup depuis 40 ans. Il estime que le temps de l'action publique est venu, pour préparer la transition vers une économie moins dépendante du pétrole, selon ses propres mots, un «  Plan B  ». Il ne tient pas néanmoins à être catalogué dans la catégorie des pessimistes, mais il ne cache pas son inquiétude sur l'état actuel de l'utilisation des ressources fossiles. Il a participé à la conférence de l'ASPO, qui se targue de son soutien, à l'IFP et est abondamment cité comme l'instigateur de la politique pétrolière américaine.

Voir l'interview de Matt Simmons

 

Daniel Yergin

Daniel Yergin est économiste de formation : il est titulaire d'un BA de l'université de Yale et d'un Ph.D. de l'université de Cambridge.

Il occupe de nombreux postes dans l'administration des Etats-Unis : membre du secrétariat à l'énergie, membre du conseil national du pétrole et du comité d'études sur les relations internationales. En bref, c'est un universitaire – il détient une chaire à l'université de Cambridge – qui fait autorité dans les domaines de politique énergétique comme de relations économiques internationales. Il a reçu le prix Pulitzer en 1991 pour son ouvrage The Epic Quest for Oil, Money & Power . Par ailleurs, il est spécialiste des questions énergétiques chez NBC et CNBC.

Daniel Yergin est tout d'abord un adversaire de la théorie du pic pétrolier dans le sens où elle suppose une brusque chute de la production juste après le maximum de production. Il est davantage partisan d'un modèle où la production passerait par un plateau et non un pic, qui pourrait durer une bonne dizaine d'années, et qui commencerait d'ici une vingtaine d'années. De plus, il réfute les théories alarmistes prédisant le maximum de production dans cinq à dix ans. Ceci pour deux principales raisons : tout d'abord le progrès technique qui permet d'atteindre des taux de restitution très au dessus de ce qui s'est fait dans le passé et ensuite le potentiel de l'offshore profond et des hydrocarbures non conventionnels (cf Débat).

 

<<Précédent | Suivant>>