Les solutions et aides envisagés


On en dénombre principalement deux : la distillation de crise et l'arrachage définitif des vignes.

La distillation de crise :

Cette technique est utilisée régulièrement pour faire face aux crises. Elle consiste simplement à utiliser le vin produit pour le distiller et faire de l'alcool pur à usage industriel. En Languedoc-Roussillon, le vin de table se vend autour de 30€ l'hectolitre, le vin de pays 40€ et le vin AOC 50€. (ordre croissant de qualité). La distillation rapporte environ 20€ par hectolitre. Ce procédé est utilisé pour écouler les stocks d'invendu pendant les crises ce qui permet de compenser les pertes des vignerons, de libérer des stocks et de s'affranchir des coûts de stockage. Pour la crise actuelle, sur la commune de Fabrezan (Aude), la distillation de crise s'élève à 10% de la production du village.

 

L'arrachage définitf :

Cette mesure consiste à indemniser les exploitants qui décident de détruire une partie de leur vignoble. Le but, en principe, est de faire baisser la production et d'éliminer les mauvaises parcelles, c'est à dire celles qui produisent des vins qui ne s'écoulent pas et qui bloquent le marché.

Le fonctionnement de la politique d'arrachage : L’octroi de la prime d’abandon définitif
entraîne pour l’exploitation, la perte du droit de replantation correspondant à la superficie
qui a fait l’objet de la prime et interdit également l’octroi de droits de plantation externes pendant la campagne en cours et pendant les 5 campagnes suivantes.

L'arrachage mis en place en ce moment dans Hérault accorde un prix compensatoire proportionnelle aux rendements de la parcelle.

Pour une parcelle à rendement moyen dans le Languedoc-Roussillon, la prime d'arrachage est d'environ 6000€/hectare. La taille moyenne d'une exploitation viti-vinicole est de l'ordre de 15 à 20 hectares. Un exploitants qui cessent toute activité touche une indemnisation de l'ordre de 120 000€. La campagne d'arrachage en 2005-2006 dans le languedoc a permis l'arrachage de 12500 hectares ce qui est en dessous des prévisions des commissions. Pour la deuxième année de crise, le phénomène d'arrachage est en forte augmentation dans de nombreux villages producteurs (exemple de Fabrezan : sur la campagne précédente 10 hectares / sur la campagne actuelle : 120 hectares sur 1300).
La région a déjà connue d'autres périodes d'arrachages. Entre 85 et 94, près de 100 000 hectares ont été arrachés. Cependant, ces chiffres sont à regarder avec du recul car beaucoup de vignerons ont arraché des vignes pour toucher les primes et ont replanté par l'intermédiaire d'une tierce personne.

Baisse de la densité de vigne due aux campagnes d'arrachage définitif entre 1988 et 2003

baisse_production

 

Liens vers "L'arrachage selon la Commission Européenne"


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