Les créationnistes

(thèse des créationnistes)

Localisation temporelle

Le créationnisme est un courant chrétien né à la fin du XIXe siècle en Amérique du Nord dans les milieux protestants, en réaction contre la théorie de l'évolution découlant des travaux de Jean-Baptiste de Lamarck puis de Charles Darwin. A partir des années 1960, les « créationnistes jeune Terre » ont promu l’enseignement du « créationnisme scientifique » en utilisant le « Flood geology » dans les écoles publiques en tant que support d’une interprétation littérale de la Genèse.

Revenir en début de page

Thèses défendues

Les « créationnistes jeune Terre » interprètent littéralement la Bible, et affirment notamment que le Déluge de Noé a réellement eu lieu conformément à sa description dans la Bible.

Lorsque la recherche scientifique conventionnelle produit des conclusions qui contredisent une interprétation créationniste de la Bible, l’approche des fondamentalistes est d’en rejeter ses conclusions, les théories scientifiques en rapport, et/ou sa méthodologie. Les « créationnistes jeune Terre » mentionnent rarement dans leurs théories des thèses scientifiques précises concernant le déluge. Ils attaquent plutôt la théorie scientifique dominante en tant qu’entité unie. Aucune différence n'est faite entre thèse scientifique et thèse religio-scientifique.

Thèses prépondérantes

Le créationnisme, dans sa signification la plus large, couvre un grand ensemble de croyances et d’interprétations du récit biblique. Toutefois, dès les années 1920, ce terme devint plus particulièrement associé avec l’opposition fondamentaliste chrétienne aux Etats-Unis contre la théorie de l’évolution et en la croyance d’une Terre jeune. Les « créationnistes jeune Terre » pensent que la création de la Terre date d’il y a moins de 10 000 ans et aurait été remodelée par le déluge universel, et interprètent littéralement la Genèse (Dieu aurait créé l'Univers en six jours de vingt-quatre heures).

En revanche, les « créationnistes vieille Terre » acceptent les découvertes géologiques et d’autres méthodes de datation de la Terre, et pensent que ces découvertes ne contredisent pas la Genèse, même s’ils rejettent la théorie de l’évolution. Les « créationnistes évolutionnistes », mieux connus comme partisans de l’évolution théiste, adhèrent à la thèse générale selon laquelle certains, voire tous les enseignements classiques sur Dieu et la Création sont compatibles avec tous ou presque tous les enseignements du paradigme évolutionniste.

Revenir en début de page

Liens avec les autres acteurs

Détracteurs

À l'heure actuelle, des créationnistes essaient d'apporter des éléments pour défendre leur thèse face à la théorie de l'évolution et aux thèses scientifiques concernant un déluge localisé, mais leurs théories sont rejetées par la communauté scientifique : ils sortent en effet du champ de la rationalité en invoquant l'intervention miraculeuse de Dieu. La démarche est également qualifiée de non-scientifique car elle est basée sur l'a priori que les faits scientifiques concordent avec les écrits saints.

Soutiens

Le créationnisme est principalement soutenu par quelques Églises protestantes. En revanche, l’Eglise Catholique Romaine n’est pas en conflit avec la théorie de l’évolution.

De nombreux protestants américains sont d’accord avec le « créationnisme jeune Terre ». D’après un sondage de 2001, environ 45% des américains croient que « Dieu a créé les humains plus ou moins dans leur forme actuelle à un moment au sein des derniers 10 000 ans ». Les créationnistes sont aussi présents au Canada et en Australie, mais beaucoup moins visibles en Europe.

Aux Etats-Unis, les organisations chrétiennes Institute for Creation Research (ICR) en Californie et Creation Research Society (CRS) au Missouri USA soutiennent le « créationnisme jeune Terre ». Une autre organisation qui soutient des opinions similaires, l’Answers in Genesis (AIG) Ministries basée à Cincinnati, a ouvert un « Musée de la Création » pour promouvoir le « créationnisme jeune Terre ».

Revenir en début de page

Principaux moyens d'expression

Colloques, publications, sites internet, mais également une forte médiatisation concernant l’enseignement des théories créationnistes dans les écoles.

Revenir en début de page