Chronologie


1997: Affaire des frères Jourdains. Dans la nuit du 11 au 12 février 1997, quatre jeunes filles sont violées et assassinées alors qu’elles se rendent au carnaval du Portel, dans le Pas-de-Calais.


Loi du 17 juin 1998: Toute personne condamnée pour un crime sexuel doit avoir un suivi socio-judiciaire. Le traitement employé reste à la seule initiative du médecin traitant.Création du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) par la loi Guigou relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles du . C'est un fichier commun à la police nationale française et à la gendarmerie nationale française qui gère les traces d'ADN prélevées au cours des enquêtes. Cette base de données ADN se trouve à l'Institut national de police scientifique (INPS). Aujourd'hui, il compte pas moins de 1 300 000 profils génétiques.


Juin 2005: Affaire Patrick Gateau et Serge Mathey. Nelly Crémel disparait lors de son footing près de Meaux en région parisienne.Son corps est retrouvé 8 jours plus tard dans des buissons. Patrick Gateau et Serge Mathey sont arrêtés et avouent. Le premier, censé purger une peine de réclusion à perpétuité prononcée en 1990, a été remis en liberté conditionnelle en 2003.


Loi du 12-13 décembre 2005: sur la récidive des infractions pénales. Elle a créé le placement sous surveillance électronique mobile. Cette loi vise à renforcer la répression contre la récidive et institue de nouvelles mesures de suivi des détenus dont la condamnation dépasse les 10 ans et dont le risque de récidive est avéré, jugé comme "dangereux".Elle élargit les catégories de délits permettant de parler de récidive et limite le nombre de sursis avec mise à l’épreuve. La période de sûreté applicable aux condamnés à perpétuité pourra être prolongée de 15 à 18 ans et même à 22 ans en cas de récidive.


Août 2007: Affaire Francis Evrard. Le récidiviste est retrouvé dans un garage de Roubaix en compagnie du petit Enis violé et enlevé le même jour. Pédophile multi-récidiviste ayant déjà purgé 18 ans de réclusion criminelle, Evrard était placé depuis sa sortie de prison en juillet sous le régime de la surveillance judiciaire. Il devait être soumis à une obligation de soins, mais celle-ci n'a pas été mise en oeuvre. Il s'était même fait prescrire du Viagra durant son séjour en prison. La loi du 25 février 2008 sur la rétention de sûreté n'a pas pu lui être appliqué à cause du principe de non rétroactivité: la loi ne peut être appliquée aux personnes condamnées avant le 25 février.

La Loi du 10 août 2007 instaure des peines minimales en cas de récidive. Les peines minimales en cas de récidive, dites « peines-plancher ». La loi instaure aussi l'injonction de soins pour les auteurs d'agressions sexuelles qui se limite à l'ordonnance par le juge d'une expertise médicale.

La loi du 25 février 2008 instaure la rétention de sûreté. La loi prévoit aussi une  surveillance de sûreté , qui peut inclure le placement sous surveillance électronique mobile (PSEM), qui intervient elle aussi après la purgation de la peine, et après l'expiration du suivi socio-judiciaire sous PSEM.


Septembre 2009: Affaire de la joggeuse Marie-Christine Hodeau, qui disparaît durant son sport matinal dans la forêt de Fontainebleau. Elle est retrouvée quelques jours plus tard, violée et morte étranglée. Le criminel avait été condamné en 2000 à 11 années de réclusion criminelle pour séquestration et viol de mineure de 13 ans, avant de bénéficier d'une libération conditionnelle en 2007. A sa sortie, il s'était installé dans le village de sa  première victime.