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L’évaluation des rayons du PPI

  • L’inadéquation avec Fukushima

 

        De nombreuses associations environnementales se plaignent de  la sous-estimation du problème par les autorités de sureté. Greenpeace a effectué des mesures au Japon qui montreraient (même si elles ne concordent pas avec celles du gouvernement) que la portée d’un  accident nucléaire est plus grande en distance que ce que l’ASN prévoit.

 

Sur le site de Greenpeace, on peut lire :

« Dans la logique absurde des PPI, l’état prévoit de prendre en charge un nombre totalement insuffisant de personnes en cas d’incident. Les zones à 2 et 10 kilomètres de l’installation en détresse ne correspondent absolument pas à la réalité des contaminations prévisibles. » 

 

  • Explications de l’ASN :

 

Sur le site de l’ASN, on peut lire en réponse à la question des rayons d’application du PPI :

 

« Pour les centrales nucléaires, ces études montrent que, dans les premières 24 heures, des actions d'urgence sont nécessaires afin de protéger les populations riveraines dans un rayon maximal de 10 kilomètres. Ceci ne signifie pas que rien ne devra être fait en matière de protection des populations au-delà de cette distance, mais que les pouvoirs publics auront le temps, si nécessaire, de s'organiser pour prendre les mesures ad hoc qui s'imposeraient. »

Selon un autre groupe d’experts,  l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’évacuation n’est pas forcément une mesure protectrice car elle engendre elle-même des dangers pour les évacués (accidents de la route, accidents cardiaques, etc…). Ainsi, une étude publiée  par l’AIEA affirme que l’évacuation n’est pas bénéfique au-delà de quelques kilomètres.

 

       Même si on tient compte de l’argument de l’AIEA, il est important de souligner que le PPI n’a pas pour but de prévoir un plan d’évacuation mais plutôt d’anticiper les risques liés à l’accident dans les zones concernées (information des populations, préparation des autorités, etc…) afin de protéger la population, et de se préparer à une gestion de crise. Il est nécessaire selon de nombreux acteurs de cette controverse d’assurer la protection des populations dans un rayon cohérent avec l’accident récent de Fukushima.