Quatrième étape : Les moyens d’action. Comment utiliser ces chiffres ?

Notre statisticien a ainsi fabriqué un taux de récidive. Comment ce chiffre peut-il orienter les décisions politiques et judiciaires ? On trouve essentiellement trois utilisations.

- On pourrait mesurer l’efficacité de telle mesure politique en disant « avant le taux de récidive était tant, après, c’est tant ». Toutefois, l’information arrive avec plusieurs années de retard. De plus, d’autres facteurs peuvent influer.

- Deuxième utilisation : la méthode actuarielle qui permet de rapprocher l’individu d’une catégorie statistique de risque. Sans aller jusqu’à affirmer que telle personne a tel risque de récidiver, cela peut aider à orienter les peines.

- Troisième utilisation : comparer le taux de récidive dans plusieurs situations, pour voir qu’elle est celle où on récidive le moins. Faut-il préférer des peines alternatives (SME, TIG…) ? Faut-il préférer le bracelet électronique ? Faut-il encourager les libertés conditionnelles ? Faut-il améliorer les conditions matérielles de détention ? On isole ainsi l’impact de la prison sur le taux de récidive.

- Dans la troisième partie, nous avons vu les résultats statistiques portant sur l’influence des critères sur lesquels on n’a aucun moyen d’action : passé pénal, âge, situation maritale… Voyons maintenant comment on quantifie l’influence des paramètres sur lesquels on a un moyen d’action, et comment cela influence les décisions politiques et judiciaires.

 

Le méthode des taux comparatifsLa méthode actuarielle

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