Rencontres au Salon de l’Agriculture

Avertissement: Les textes suivants ont été constitués par notre prise de notes au Salon de l’Agriculture 2014, leur manque de structure ou caractère parfois flou est dû au fait que ce ne sont pas de réel entretiens.

Stand de La Nouvelle Agriculture (voir leur site)

Exploitants agricoles regroupés en coopérative qui cherchent à pratiquer une agriculture « écologiquement intensive »

  Sur la question de la viande et des GES ils se préoccupent principalement des ruminants et travaillent avec Bleu Blanc Cœur (BBC). Ils mettent en pratique sur l’élevage dans le cadre de la démarche BBC qui est la plus aboutie aujourd’hui. C’est un sujet qui est difficile à appréhender et sur lequel on peut influencer de plusieurs manières, comme le stockage de carbone ou les grosses marques d’alimentaire qui se donnent des objectifs comme McDo. Cela pose une contrainte sur la production, mais ici, c’est l’inverse : on part de l’agriculture. Le changement de nourriture pour les animaux va entrainer des gains pour les producteurs, donc finalement ils travaillent sur des solutions qui permettent de diminuer les émissions tout en entrainant des gains pour les producteurs.La Nouvelle Agriculture propose 23 solutions qui génèrent toutes des gains de production.Ils ont essayé les méthaniseurs pour gérer les déchets notamment ans les exploitations de petite taille. Les producteurs sont motivés dans cette démarche écologique mais il faut avoir un degré de maitrise technique tout de même. Il faut également que les agriculteurs puissent s’engager sans perte d’argent. L’objectif est de référencer des techniques et les conditions pour lesquelles elles sont viables dans les productions.

Il y a un problème du coût de l’électricité qui est en décalage par rapport à l’Allemagne.

Au départ, il faut proposer des choses simples aux agriculteurs, une refonte de leur production est trop violent, c’est un travail de fond de l’agriculteur. Il y a donc beaucoup de fausses bonnes idées.Les coopératives souhaitent avoir un minimum de filtres, et l’agriculteur peut choisir ce qu’il fait : c’est pour cela qu’ils offrent des solutions différentes et les accompagnent dans la démarche si c’est nécessaire. Les cahiers des charges sont contraignants, et il y a peu de subventions, seulement sur des pilotes. Il y a des projets afin de réussir à faire baisser les coûts. L’élevage intensif est concerné mais dépend des espèces. Ici, ce sont quand même plus des exploitations de petites tailles. En effet, l’alimentation est culturelle et il faut trouver un équilibre entre le niveau d’intensification suffisant pour rentabiliser l’économie et garder un produit « biologique ». Les côtés santé et éco systèmes sont inséparables.

Si on parle d’arrêter de consommer de la viande, les débats sont « bizarres ». De plus, un kilo de céréales équivaut à un kilo de poulet donc c’est simplement un réinvestissement dans les légumes.

Stand de l’enseigne de distribution Les Trois Mousquetaires

Rodolphe Bouvier, Christophe Dehard, et Guillaume Perdriel / Perdriol ?

Personnes présentes : un producteur de viande, un éleveur et le gérant d’un abattoir. Le problème qui se pose est celui d’application des arguments.

Au départ, c’est un problème qualitatif. Ils sont en  partenariat avec Bleu-Blanc-Coeur et se préoccupent indirectement de l’impact environnemental. Il y a également le problème du soja qui se pose. Ils mettent en avant la culture de l’herbe jeune pour renouveler les effets contre les émissions de CO2. Au départ, ils avaient un intérêt pour la qualité de la nourriture mais ils se sont rendu compte que cela impliquait aussi de problématiques environnementales.Ils travaillent sur l’impact environnemental mais il faut que cela parle au consommateur qu’il ne faut pas inonder d’informations. Ils ont un pôle du développement durable.

Abattoir : Utilisation des graisses qui sont sur la viande pour faire des huiles ou encore du bio-carburant ce qui est très novateur, ce sont donc des graisses renouvelables. On peut produire du bio carburant à partir d’un déchet qui ne peut être utilisables d’aucune autre manière alors qu’aujourd’hui on utilise des céréales qui pourraient être utilisées pour nourrir une partie de la population. Mais ce fonctionnement est limité par un règlement qui limite la quantité de graisse dans le carburant à cause du lobby céréalier. Mais ce n’est pas une démarche forcément profitable économiquement même si ils sont conscients des problèmes et novateurs dans le domaine.

Intermarché gère toute la chaine de A à Z ce qui a de nombreux avantages. Il faut mettre en lien l’économie, le social et le droit et il faut que ce soit économiquement viable de s’engager dans cette démarche.

Syndicat des jeunes agriculteurs 

Ce sont des éleveurs de porcs. Ne se préoccupe par des émissions de gaz car il n’y a pas de bénéfice derrière. Il n’y a pas de politique viable via l’énergie renouvelable. Le problème c’est de prendre de la surface agricole, les produits Bleu-Blanc-Cœur restent chers, pour avoir un produit haute gamme, il faut pouvoir payer derrière. Le nerf de la guerre est le consommateur : va-t-il payer plus cher pour consommer un truc bien ? NON.

Dans les formations agricoles, on parle de plus en plus de l’environnement mais cela reste limité. La problématique environnementale est vécue comme une contrainte, par exemple en Bretagne, les coûts de productions ont explosé car on doit traiter e lisier, ce qui rend les produits beaucoup moins rentables. Les deux problèmes qui se posent sont ceux du coût et de la valorisation du produit. Le Français n’est pas prêt à payer plus cher s’il y a un impact environnemental. La solution serait de poser des règles obligatoires mais censées. En France, on a une agriculture plus familiale avec moins d’hommes contrairement aux Etats-Unis où ce sont des agricultures de financiers.

Volonté de respect de l’environnement dans une logique de rentabilité économique.