Les arbres artificiels ont été inventés par le géophysicien Klaus Lackner au Columbia University à New York afin de capturer le CO2 dans l'atmosphère, à la manière des arbres naturels (processus de photosynthèse). De même que pour un arbre naturel, un arbre artificiel aurait également une structure pour tenir debout - l'équivalent d'un tronc probablement sous forme d'un pilier. On y trouverait également l'équivalent des branches portant les feuilles.

Un arbre artificiel tel que l'imagine Lackner.

Mais contrairement à un vrai arbre, où les feuilles sont dispersées et disposées de telle sorte à être exposées à la lumière du soleil pour la photosynthèse, les feuilles d'un arbre artificiel pourront être tassées les unes contre les autres : c'est une des raisons pour lesquelles un arbre artificiel peut capturer beaucoup plus de CO2 qu'un arbre naturel. Lackner estime qu'un arbre artificiel permettrait de capturer près de 90 000 tonnes de CO2 par an, l'équivalent de l'émission de 20 000 voitures par an. Il compte ainsi créer des champs d'arbres artificiels, à la manière des champs d'éoliennes. Selon Lackner, l'utilisation des arbres artificiels nous permettra d'avoir plus de temps pour trouver une source d'énergie propre.

Un champ d'arbres artificiels.

Le processus chimique de capture du CO2

La capture du CO2 est possible grâce à l'hydroxyde de sodium. En effet, Lackner a observé que lorsque le dioxyde de carbone entre en contact avec de l'hydroxyde de sodium, le dioxyde de carbone est absorbé et une solution liquide de carbonate de sodium est alors produite. Cette solution liquide de carbonate de sodium sera ensuite traitée pour en extraire le dioxyde de carbone concentré qu'il faudra stocker.

Le stockage du CO2 capturé

En utilisant les techniques déjà existantes des forages pétroliers, des canaux d'une profondeur de plusieurs centaines de mètres vont être construits atteignants ainsi le fond de la mer. Le dioxyde de carbone capturé par les arbres artificiels va être injecté dans le fond des mers au moyen de ces canaux, en s'imprégnant des roches poreuses qui entourent ce milieu. A une telle profondeur et basse température le CO2 est plus dense que l'eau qui le maintient ainsi en fond de mer. Le professeur Lackner estime que le CO2 peut alors y rester pour des millions d'années.

Le CO2 capturé par les arbres artificiels
sera stocké au fond de la mer.