Muséum National d'Histoire Naturelle

Description

Le MNHN, ou plus précisément son laboratoire d'entomologie, est l'organisme scientifique chargé de la coordination de la surveillance de l'invasion du frelon asiatique en France. Ses membres représentent l'autorité scientifique française en la matière. Ils sont les auteurs de nombreux articles scientifiques sur le sujet [6], qu'ils suivent depuis ses premières manifestations en 2005. Les travaux qu'ils effectuent sont de plusieurs ordres : en plus de l'étude de la biologie de l'hyménoptère, ils recensent les nids trouvés pour cartographier l'invasion et tentent d'évaluer son impact sur la population des abeilles. Egalement à l'étude, le piège spécifique, qui permettrait de piéger uniquement l'espèce problématique, sans porter atteinte au reste de la faune.

Nous avons pu nous entretenir avec Claire Villemant, Franck Muller et Quentin Rome, trois entomologistes qui travaillent à plein temps sur le sujet. [58]

Position

Éradication et piégeage [lien pages]

Le MNHN considère que l'invasion ne peut désormais plus être stoppée. Les effectifs du frelon asiatique sont aujourd'hui trop élevés, sa zone d'influence trop vaste pour freiner son expansion. C'est également ce pourquoi ses membres s'opposent à un piégeage systématique, arguant de la nocivité de sa mise en ouvre. Un piégeage sélectif des fondatrices serait même à proscrire car il favoriserait celles qui passent au travers des mailles du filet en éliminant leurs concurrentes. [58]

Disparition des abeilles [lien pages]

Il reste évident que le frelon est cause de mortalité chez les abeilles ; néanmoins, cette menace reste minime, l'abeille souffre de beaucoup d'autres facteurs environnementaux. De plus, le frelon dispose d'autres sources d'approvisionnement. Par conséquent, le Muséum conseille aux apiculteurs de piéger uniquement à proximité de leurs ruches, afin d'enrayer toute menace provenant de Vespa velutina.

Danger pour l'homme

En ce qui concerne le danger pour l'homme, le Muséum s'appuie sur les conclusions du Centre de Coordination de Toxicovigilance [32] qui ne constate pas de danger particulier : les piqures du frelon asiatique ne sont pas plus venimeuses que celles de son cousin européen, il ne montre pas d'agressivité marquée. à condition de ne pas s'approcher trop près de son nid.

Classement espèce nuisible

Le Muséum considère que le frelon ne doit pas être classé en tant qu'espèce nuisible, car cela porterait sûrement atteinte à son cousin européen Vespa crabro. Il estime d'ailleurs ce classement impossible tant que le frelon ne cause pas de dommages aux plantes, ce qui n'est aujourd'hui toujours pas avéré.

Cours de Description de controverses

MINES ParisTech

MINES ParisTech - mai 2011

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