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AVANT LE DELIT

La question de l’efficacitE

La vidéosurveillance est souvent présentée comme un moyen de lutte contre la délinquance. Cependant, permet-elle vraiment de réduire la délinquance. Aujourd’hui, les rapports traitant de cette question restent extrêmement rares à travers le monde. Plus particulièrement, en France, il n’existe à ce jour aucun rapport officiel traitant d’une éventuelle baisse de la délinquance dû aux caméras de vidéosurveillance.

 

Cette absence de rapports est d’ailleurs un des arguments avancés par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) afin de contester l’efficacité des caméras de vidéosurveillance. Dans une interview, Jean-Claude VITRAN, membre du comité central et responsable du groupe de travail « Libertés et Tic » de la LDH, pose la question suivante : « si les maires sont si sûrs de l’efficacité de leurs caméras, pourquoi ne veulent-ils pas faire d’étude sur leur efficacité ? Cela fait trente ans qu’on demande à Levallois un rapport sur la question…On attend toujours. »

 

L’absence de réduction de la délinquance est en effet un des principales arguments de la LDH.

 

Interview de avec Jean-Claude VITRAN, membre du comité central et responsable du groupe de travail « Libertés et Tic » de la LDH sur l’efficacité

 

Mr Vitran résume son point de vue par :

 

"La vidéosurveillance est chère, très chère et est totalement inefficace"

 

Pour juger sur l’efficacité : la LDH se base sur des rapports européens : Ubran Eyes par exemple et sur les rapports des autres pays : Angleterre, Etats Unis, ou Australie.
A titre d’exemple dans les villes de Miami et Atlantic city les autorités réfléchissent sérieusement sur le démantèlement des systèmes de vidéosurveillance qui leur coûtent très cher.
En France, la cour des comptes de la région du Rhône sur la ville de Lyon demande à la commune de faire « un vrai rapport » pour montrer l’efficacité de la vidéosurveillance car ces systèmes sont coûteux et leur efficacité reste incertaine.

Dans la région du Rhône, nous avons un exemple parlant : celui de Lyon et Villeurbanne (commune limitrophe de Lyon).

 

A Lyon où les caméras de vidéosurveillance sont beaucoup plus présentent la délinquance augmente.  A Villeurbanne la délinquance elle diminue, alors qu’il y a beaucoup moins de caméras (« car le maire n’en veut pas).

 

Après avoir donné cet exemple, Mr Vitran conclut :

 

"Ca veut bien dire que les caméras servent à rien"

Il convient tout de même à dire que les caméras permettent l’élucidation de 3à 5% des crimes.

A part cela, il estime toujours qu’il n’y a pas de « vrais rapports » démontrant l’efficacité de la vidéosurveillance.  « Personne ne veut le (vrai rapport) en France, personne ». Il a évoqué l’exemple de la ville de Nice qui compte 684 caméras et dans laquelle la délinquance est en augmentation constante. A ce fait, même Mr Eric ciotti, responsable UMP de la sécurité à Nice n’a pas pu donner des explications convaincantes lors de son débat avec Mr Vitran.

 

 

 

Objectivement, il reste extrêmement difficile de juger du lien de cause à effet entre l’installation de caméras de vidéosurveillance et de l’évolution (croissante ou décroissante) de la délinquance.


En effet, dans certaines villes, telles Lyon, la délinquance a augmenté alors que le nombre de caméras de vidéosurveillance installées ne cessait d’augmenter. Personne n’oserait cependant avancé que les deux phénomènes sont liés.


Par ailleurs, dans le cas d’une baisse de délinquance, il serait extrêmement simpliste de l’attribuer uniquement à la vidéosurveillance. L’éclairage publique peut avoir augmenté, le nombre de policiers a pu être accru, des opérations de dialogues ont pu être mise  en place sur le terrain.


Des différentes études réalisées à l’étranger, il en ressort qu’à l’heure actuelle, une baisse conséquente de la vidéosurveillance n’a pu être observée et prouvée que dans un seul type d’espace : les espaces clos, à savoir les parkings. Les sous-sol et parkings sont les espaces où il est avéré que la vidéosurveillance a une efficacité dans la prévention des délits.

En, revanche, pour ce qui est du reste de l’espace publique, aucune étude à ce jour n’a pu prouver une quelconque efficacité de la vidéosurveillance dans la prévention des délits.


Enfin, si jamais il était prouvé que la vidéosurveillance permet de réduire le nombre d’agressions dans un lieu donnée, ses détraqueurs avance l’argument de l’effet plumeau, à savoir le déplacement de la délinquance dans d’autres zones.

VIDEOSURVEILLANCE