Rôle des brevets sur les génériques anti-VIH en Inde et au Brésil

Cartographie des acteurs


Voici la cartographie des acteurs rencontrés lors de nos recherches.
Elle est interactive: passez la souris sur chaque acteur pour obtenir des informations

Le groupe Boehringer Ingelheim est l'un des 20 firmes génériques leader dans le monde. Leurs principales activités résident dans le domaine des maladies respiratoires, des maladies cardiovasculaires, de la maladie de Parkinson, du VIH, etc. En ce qui concerne le VIH, le groupe est connu pour son antirétrovial Viramune®, qui fait partie de la première génération de médicaments antirétroviraux.
Bristol-Myers Squibb (BMS) est une entreprise pharmaceutique américaine née, en 1989, de la fusion entre Bristol-Myers Company et Squibb Corporation. C'est le dixième groupe pharmaceutique mondial. La firme a produit par exemple le Zerit, qui est un antirétroviral qui ne doit être utilisé que lorsque d'autres antirétroviraux ne peuvent pas être utilisés.
Devenu GlaxoSmithKline en 2000, c'est une entreprise britannique, numéro 7 de l'industrie pharmaceutique mondiale. Elle est issue de la fusion entre Glaxo WEllcome et SmithKline Beecham. Le groupe est connu pour ses antirétroviraux Zovirax par exemple, dont la découverte a été sente comme le début d'une nouvelle ère dans la thérapie antivirale, du fait de sa très grande spécificité.
C'est un groupe pharmaceutique suisse, et l'un des premiers groupes mondiaux du secteur. Le groupe se focalise désormais essentiellement dans la "médecine individualisée". L'un de ses médicaments antiviraux phare est le Tamiflu.
C'est un laboratoire pharmaceutique américain, l'une des cinq plus grandes sociétés pharmaceutiques mondiales. Elle est autonome depuis 1917, et a produit le premier inhibiteur de l'intégrase, protéine enzymatique, dans le traitement contre le VIH, sous le nom d'Isentress
Le groupe Novartis est un groupe pharmaceutique suisse créé en 1996, et 2e groupe pharmaceutique au monde, ainsi que le 2e producteur de médicaments génériques. Ils ont notamment été impliqués dans un procès contre l'Etat Indien qui refusait de breveter un de leurs produits.
Cipla est une firme pharmaceutiques basée à Mumbai en inde. Il s'agit du leader mondial de production de médicaments antirétroviraux. Près de 40% des patients atteints du virus du SIDA prennent des médicaments Cipla dans leurs traitements . (source Wikipedia english)
Médecins Sans Frontières, une association de défense des droits de tous les malades, pas uniquement ceux touchés par le virus du SIDA. Il oeuvre en particulier à permettre au plus grand nombre de malades possible d'accéder à des traitements contre le VIH.
Il s'agit d'une assocation de défense des droits des patients. Ce sont eux qui ont commencé les premières enquêtes sur les prix anormalement élevés des traitements contre le VIH proposés par les grandes industries pharmaceutiques.
Clinton Health Access Initiative, c'est une fondation à but non lucratif fondée par l'ancien président des Etats-Unis Bill Clinton dans le but de "Renforcer la capacité des gens à travers le monde pour relever les défis de l'interdépendance mondiale".
Treatment Action Campaign, c'est une organisation d'activistes sud-africains qui oeuvre pour la légitimié des droits des malades atteints du virus du SIDA. L'organisation a été fondée par un ex-séropositif, et a notamment forcé le gouvernement de l'ancien président Sud-Africain Thabo Mbeki a rendre accessible les médicaments antirétroviraux.
Organisation Mondiale de la Santé, c'est l'organisme qui est en charge de réaliser des études quantitatives sur le virus du SIDA et de coordonner des actions à l'échelle internationale.
Organisation Mondiale du Commerce, se charge de réguler le marché du médicament. Les accords ADPIC ont été rédigés par des pays membres de l'OMC, et s'appliquent à tous les membres de l'OMC.
Le groupe ETC est une instance moins spécialisée sur le VIH, mais qui est plutôt en charge d'analyser les enjeux socioéconomiques et écologiques des innovations qui pourraient avoir un impact sur les personnes vulnérables.
United States Patent and Trademark Office, il s'agit de l'instance qui est chargée de réguler les brevets aux Etats-Unis. Ils jouent donc un rôle fondamental dans la recherche de traitements contre le SIDA aux USA.
Food and Drug Administration, il s'agit de l'administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments. Cet organisme a le mandat d'autoriser la commercialisation des médicaments sur le territoire des Etats-Unis.
Il s'agit de laboratoires appartenant à l'état et spécialisés dans la fabrication et le développement de médicaments. Ils sont soumis aux demandes des états. Par exemple, Farmaguinhos est sous la tutelle du gouvernement brésilien, et travaill sur la production d'un générique pour le traitement contre le VIH : l'éfavirenz
Les centres de recherches universitaires collaborent avec les centres de recherche privés pour développer de nouveaux médicaments, dont de nouveaux antirétroviraux.



Cartographie des acteurs sur la problématique au Brésil à l’aide de NaviCrawler :

Après avoir regroupé l’ensemble des sites rencontrés lors de nos recherches sur l’évolution de la problématique au Brésil, nous les avons traités à l’aide du logiciel Navicrawler (voir l'onglet Obtention des sources de quantification) qui nous afourni le résultat ci-dessous. Ce graphique permet donc de cartographier les interactions entre les différents acteurs sur le Web.





Analyse du graphique :

Ce graphique met en évidence les deux acteurs majeurs de la controverse qui sont le ministère de la santé brésilien, dont l’objectif est de généraliser au maximum l’accès aux génériques afin de traiter sa population, et l’industrie pharmaceutique qui cherche à protéger ses brevets et à éviter que des génériques contenant ses molécules soient produits. La ligne de tension et d’affrontement entre ces deux acteurs majeurs est assez évidente et traverse le graphique en diagonale.


Entre ces deux entités, on trouve des acteurs dont la position sur le graphique est très révélatrice car ils jouent plus ou mains le rôle d’arbitre dans la controverse. Parmi ces acteurs, on trouve les organisations internationales telles que l’OMS, l’OMC, ou l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle). Parmi les sites se trouvant au centre du graphique, on observe la présence de certains réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Flickr), signe que ces réseaux sont le lieu d’affrontement des différentes thèses.


Le graphique cristallise enfin la présence d’acteurs qu’on peut classifier comme étant, dans le cas de la controverse au niveau du Brésil, des alliés du ministère de la santé, dans le sens où ils épousent les thèses visant à généraliser l’accès aux génériques. Ces acteurs sont d’une part les ONG brésiliennes de défense des patients telles que Connectas, ou RedRip, et d’autre part le laboratoire public brésilien Farmanguinhos, bras armé du ministère de la santé brésilien dans sa politique de démocratisation des génériques.



Conclusion :

Cette cartographie numérique cristallise l’opposition entre les deux thèses et ceux qui les portent. Elle montre également que les organisations internationales telles que l’OMS, l’OMC ou l’OMPI se retrouvent au centre de la controverse car elles se doivent de faire respecter les différents accords internationaux dans leurs domaines respectifs (accords de libre-échange, TRIPS). Ces organisations jouent ainsi un rôle d’arbitre dans la controverse. Enfin, cet outil de quantification nous permet de comprendre que les réseaux sociaux deviennent de plus en plus l’arène où s’affrontent les différentes thèses.