Acteurs privés ou publics

Les agences spatiales, ainsi que le secteur spatial privé a aussi des projets concernant la planète rouge. De plus, ces organisations sont amenées à s’exprimer sur les questions soulevées par Mars One, voir à collaborer avec la Fondation Mars One.

Comment toutes leurs relations sont-elles établies ?

 

L’approche des organisations gouvernementales

 

→ Les acteurs historiques de la conquête spatiale : les agences spatiales.

Depuis la fin des années 50 et le début de la conquête spatiale, avec le premier satellite envoyé en orbite par les Soviétiques, le secteur du spatial a surtout été porté par des ambitions politiques et militaires, au moins au début. Le contexte de Guerre Froide aidant, les deux super-puissances qu’étaient les États-Unis et l’URSS se sont adonnées à une course à l’espace, course qui a pris fin en juillet 1969 lorsque les Américains ont aluni à bord d’Apollo XI.

Par la suite, les programmes spatiaux de la NASA et des autres agences spatiales ont toujours gardé cet aspect stratégique ; un exemple étant la Station Spatiale Internationale qui assure une coopération internationale sur un projet spatial. Elle permet aussi aux États-Unis de rester leader mondial du secteur spatial et des vols spatiaux habités. Un spécialiste de l’espace à l’Institut de Recherche Stratégique, affirme sur la question de l’ISS :

La station a quand même eu cette vertu qu’elle a continuer à exister pour des raisons politiques, pour des accords américano-russes. Les États-Unis sont un petit peu le chef de file, et les autres suivent. Cela permet d’engager des budgets des uns des autres vers un projet commun. En même temps cela permet de contrôler un petit peu ce qu’ils font avec leur budget.

Xavier Pasco, spécialiste de l’espace au sein de l’Institut de Recherche Stratégique   [1]

 

Ces propos illustrent le fait que les vols spatiaux habités prennent pour le moment toujours racine dans le monde politique : de la course à l’espace des années 50 et 60 au projet d’une ISS, en passant par l’objectif Lune décrété par Kennedy et le vol de Youri Gagarine, sans oublier les récentes avancées de puissances spatiales montantes telles que la Chine et l’Inde. [1] [2]

Cette vision est en rupture avec celle qui est prônée par le projet Mars One : en effet, Mars One est une fondation créée par un ingénieur néerlandais, certes, mais ce n’est en aucun cas une initiative des Pays-Bas, ou d’un quelconque autre gouvernement. Les données stratégiques s’appliquent beaucoup moins à Mars One qu’au programme habité de la NASA, par exemple.

 

→ La NASA : son projet martien, ses motivations ?

La NASA est de loin l’agence spatiale avec le plus grand budget alloué aux voyages spatiaux habités, avec 50% du budget total de 17-18 milliards de dollars (pour avoir un ordre d’idée, le budget du CNES, en comptant la part de l’ESA, est d’à peu près 2 milliards d’euros [3]). C’est donc logiquement l’agence spatiale qui a le projet de mission habitée vers Mars le plus abouti et précis. C’est aussi une question de leadership historique : les États-Unis ont toujours donné l’impulsion de ce genre de programmes depuis l’alunissage.

Ainsi, la NASA a un programme pour aller sur Mars d’ici à 2035, soit quelques années plus tard que les prévisions de la mission Mars One. L’agence spatiale se justifie par un manque actuel de certaines technologies adaptées à un tel voyage [4] [5], ainsi qu’à un problème d’ordre éthique : en effet, la NASA veut pouvoir garantir le retour sain et sauf de ses astronautes, en minimisant le risque inhérent à la mission, comme l’affirme Ellen Stofan, directrice scientifique de la NASA. [6]

 

At one point Stofan touched upon the challenge from private organisations. She explained Nasa’s position simply, “We want to make sure we get living astronauts to the surface of Mars. For us, that is a non-negotiable position. There is a lot of work to do, that’s why we need all of the space agencies around the world working together.”
 
She continued: “A lot of work needs to be done before we can ethically ask someone to go and do this. Our primary concern is getting our people there safely and giving them the option of coming home.”

The Guardian   [6]

 

Pour les l’agence spatiale américaine, l’objectif à atteindre au XXIe siècle en matière de voyages spatiaux habités est l’amarsissage d’un équipage d’astronautes. D’après le responsable des programmes d’exploration du système solaire au CNES, cet objectif est absolu et immuable : il se passe de question. C’est avec cette vision que la NASA a décidé de son programme spatial habité des prochaines décennies.

 

Mais ce n’est pas le souci des américains. Parce que les américains vont vous dire : “nous c’est stratégique”. Quand on dit c’est stratégique, cela signifie : il n’y a plus de débat. On ne sait pas très bien pourquoi c’est stratégique, à part un lobbying qui veut maintenir ce niveau. Et puis il faut bien comprendre que le leader mondial, c’est-à-dire les États-Unis, ont un peu une mission mondiale. Qui est de se dire : “Bon vous savez, nous on est en tête. On ne peut pas se comparer aux autres. Donc on se pose des questions que personne d’autre ne se pose. Par exemple : jusqu’où on pourra envoyer l’homme dans l’espace ?”. Et en matière de vols habités, je l’ai dit tout à l’heure, il n’y a pas de débat. C’est l’homme sur Mars au XXIe siècle qui est la priorité. Il n’y a pas de justification, c’est comme ça ! Il y a une unanimité sur ce point.

— Francis Rocard, responsable des programmes d’exploration du système solaire au CNES   [3]

 

Cependant, certains pensent que la politique spatiale publique n’est pas assez ambitieuse, en tout cas en ce qui concerne Mars. Ces personnes déçues des politiques actuelles sont parmi les soutiens du projet Mars One, car Mars One, qui prévoit l’envoi d’un premier équipage pour 2026, précédé de plusieurs missions non-habitées en 2020, 2022 et 2024, précéderait ainsi la NASA d’une dizaine d’années. [7]

 

→ Les autres agences spatiales : quelle position par rapport à une mission habitée vers Mars ?

La plupart des agences spatiales internationales et des scientifiques ne sont pas directement impliquées dans un projet de vol spatial habité. En effet, d’après plusieurs spécialistes, notamment en Europe, la communauté scientifique est beaucoup plus favorable à des missions transportant des sondes ou des robots qu’a des missions habitées :

Ce qui est d’ailleurs assez étonnant aux États-Unis, c’est que vous avez des scientifiques qui poussent l’homme sur Mars. En France ça n’existe pas. Il y a un petit lobbying qui s’appelle l’Association Planète Mars qui pousse à faire des missions habitées vers Mars, Zubrin étant le président pour la partie américaine. Mais en général, ce ne sont pas des scientifiques : ce sont des gens qui sont des amateurs. Mais de vrais scientifiques : planétologues, chercheurs au CNRS, astronomes, etc. je n’en connais pas qui prône l’homme sur Mars. Aucun. Aucun.

— Francis Rocard, responsable des programmes d’exploration du système solaire au CNES   [3]

 

C’est le cas en particulier en France. Avec les programmes Ariane, la France n’a jamais encore envoyé autre chose que du matériel dans l’espace. Jamais des hommes. Les fusées Ariane ne sont en effet pas habilitées (pour des questions de sécurité des passagers et de régulations) à transporter des astronautes sur l’ISS, par exemple. [1]

Le cas d’une mission habitée vers Mars semble un peu plus intéressante aux scientifiques : en effet, il reste de nombreuses questions sans réponse, en matière de vie sur Mars, de géologie martienne, d’histoire de la planète. Mais pas seulement : les données que nous pourrions collecter de la planète rouge nous serviraient aussi à mieux comprendre la géologie terrestre, ainsi que l’histoire de la Terre. Plusieurs professions scientifiques sont ainsi favorables à l’envoi de scientifiques sur Mars. [5]

 

Les pires ennemis du vol habité c’est la communauté scientifique, le plus souvent. Sauf les médecins qui suivent tel ou tel expérience. Pour Mars c’est un peu différent. Là vous avez des scientifiques, des planétologues, dont Francis Rocard par exemple, qui eux voient un intérêt, ou même des géologues, qui ne sont pas planétologues mais qui voient l’intérêt de comprendre comment s’est formé le système solaire, et si la Terre et Mars ont une origine commune, une destinée commune… si il y a eu de l’eau, tout ça. Donc ça ça fédère un peu plus de monde.

Xavier Pasco, docteur en science politique, et spécialiste de l’espace au sein de l’Institut de Recherche Stratégique   [1]

 

Comme évoqué plus haut, les puissances spatiales émergentes telles que la Chine et l’Inde, ont un programme spatial habité ; mais celui-ci retrace en quelque sorte les étapes de la conquête spatiale du XXe siècle. L’objectif actuel de la Chine est ainsi d’envoyer un taïkonaute sur la Lune. De cette manière, la Chine espère montrer aux puissances établies qu’elle est une puissance dans de nombreux domaines – jusqu’au domaine spatial. C’est ce qu’explique Xavier Pasco en parlant des ambitions spatiales de la Chine :

 Alors la Chine, typiquement, c’est un pays qui coche un case si vous voulez, parce que la Chine aujourd’hui souhaite être considérée sur la scène internationale comme une grande puissance. Cela fait partie des attributs de la puissance, il y a puissance militaire, puissance scientifique, la vitrine. Et visiblement d’après leur discours ils veulent aller sur la Lune, de la même manière qu’ils ont mis un Homme dans l’espace de manière autonome. Ils font une fixation spatiale. Tout ça ce sont des choses que les autres ont fait quarante ans, cinquante ans auparavant, mais qui sont quand même des marqueurs de puissance parce que l’Europe ne sait pas le faire, par exemple, ne le fait pas. On n’envoie pas par nous-mêmes des astronautes dans l’Espace, et puis on n’a pas pour l’instant l’ambition d’aller sur la Lune.

Xavier Pasco, docteur en science politique, et spécialiste de l’espace au sein de l’Institut de Recherche Stratégique   [1]

 

→ La NASA et Mars One : une coopération est-elle envisagée ?

Étant donné que les deux organisations ont en partie le même objectif, il est légitime de se poser la question d’une possible coopération entre l’agence spatiale et la fondation. La NASA, forte de son expérience de plus d’un demi-siècle en matière de voyages spatiaux habités, est prête à conseiller les responsables du projet Mars One si elle estime que danger pour la tenue de la mission, ou pour les astronautes retenus, il y a. [5] [6]

 

Adams [vice-directeur technologique de la NASA] said that although Nasa does not have a regulatory function over private companies, he thought the agency would comment if it saw something that was clearly reckless.
 
Stofan [directrice scientifique de la NASA] was more forthright. “We would certainly comment. All of these plans with all of these companies coming forward and saying that we would like to do this by 2021 or 2025, there’s not a lot of details that we have heard behind those plans. Once there were more details or if there was something we thought was going on that we thought was risky, of course, we would be happy to serve on review panels and give our technical and expert opinion on what was happening.”

The Guardian   [6]

 

L’agence spatiale est beaucoup plus mesurée que Mars One, notamment pour tout ce qui concerne les technologies nécessaires à une telle mission : elle admet volontiers que des recherches sont encore nécessaires pour être capable d’envisager sereinement d’envoyer des hommes sur la planète rouge. Dans ces conditions, il paraît évident qu’elle n’est pas un fervent partisan du projet Mars One.

Cependant, étant donné que la NASA est une agence, elle n’a pas de position officielle sur les projets spatiaux privés. Les opinions des personnes qui y travaillent ne représentent en aucun cas l’agence entière. Cependant, comme le précise Matt Melis, ingénieur au centre Glenn de la NASA à Cleveland, aux États-Unis, la mission première de l’organisation est de promouvoir l’exploration spatiale.

 

NASA is an agency, it does not have an official position on Mars One, at least not one that I know of. And as you mentioned earlier anything that we talk about today is just my opinion. It is not an official position. But I would say that NASA promotes space exploration, that’s why NASA’s number one strategic initiative is to promote human and robotic exploration of the Solar System. And we do that through launchers with people on board or probes, like we sent the Curiosity, or even telescopes like research on Hubbles telescope. This will all be part of our exploration. So NASA as a whole and people who work there are always very happy to see exploration, be it public or private.

Entretien avec un ingénieur de la NASA   [8]

 

De plus, il précise que si la mission habitée de Mars One est prévue pour 2026, c’est qu’il reste à la fondation 8 ou 9 ans de développement technologique. Si la NASA estime être prête à envoyer des Hommes sur Mars environ 10 ans après Mars One, c’est parce que la mission que les deux organisations envisagent est très différente : alors que la NASA tient à faire une « return mission », Mars One part sur la base d’une « one-way mission », plus simple à mettre en place. En effet, le véhicule pour une return mission est beaucoup plus lourd que pour une one-way mission, car il doit notamment contenir assez de carburant pour assurer le retour de l’équipage. Ainsi, toute l’étape d’équilibrage du vaisseau, étape extrêmement importante pour assurer la sécurité des passagers et du matériel transporté lors de la mission, en devient plus longue et compliquée. [8]

 

 

Les entreprises privées


→  De plus en plus présentes sur le marché du spatial, elles offrent une vision alternative à celle des agences spatiales

L’exemple le plus significatif de l’essor des compagnies privées dans le domaine du spatial, et en particulier pour les vols spatiaux habités, est le contrat passé entre la NASA et SpaceX et Boeing en septembre 2014 pour l’acheminement de fret et d’astronautes sur l’ISS, assurant ainsi l’indépendance américaine de la Russie et de ses lanceurs Soyouz.  Ce contrat représente au total plusieurs milliards de dollars (6,8 milliards pour être précis). [9]

Les entreprises privées ayant un pied dans la conquête spatiale véhiculent de plus en plus une vision nouvelle. En effet, elles n’ont pas les mêmes objectifs que les agences spatiales – en deux mots : retour sur investissement – et pas les mêmes contraintes organisationnelles.

 

Et donc ce qui est intéressant c’est que vous avez désormais deux discours institutionnels qui sont parallèles. Et ça c’est tout à fait nouveau. Ça c’est inédit, on n’a jamais connu ça depuis 57. Le discours sur l’espace, c’était le politique, par le biais notamment du discours des agences spatiales. Maintenant vous commencez effectivement à avoir un secteur privé qui s’émancipe, avec le soutien du politique, parce que l’argent qui est injecté dedans c’est de l’argent public.

Xavier Pasco, docteur en science politique, et spécialiste de l’espace au sein de l’Institut de Recherche Stratégique   [1]

 

C’est ainsi qu’Elon Musk et son entreprise SapceX ont pour projet de mettre en place une constellation de 4000 satellites autour de la Terre, pour un accès haut débit à Internet. Ce projet est financé en grande partie par le géant d’Internet Google. Parallèlement à cela, Google ne finance pas exactement la NASA. [1]

Elon Musk est de plus connu pour ses projets concernant Mars. Il n’a pas tout révélé de ses aspirations, mais il voudrait établir une colonisation humaine sur la planète rouge, de façon étonnamment similaire au projet Mars One. La différence majeure étant qu’Elon Musk possède une société d’aérospatiale.

Le projet Mars One, quant à lui, s’en tient à établir des partenariats avec le secteur privé, notamment pour la conception des navettes dont il aura besoin au cours des différentes étapes de la mission. [10]

 

→ Le rôle des entreprises privées dans le projet Mars One

En décembre 2013, Mars One a annoncé avoir réalisé plusieurs partenariats avec les entreprises privées Lockheed Martin et Surrey Satellite Technology Ltd. (SSTL), avec chacune un contrat sur un engin de la première mission prévue, non-habitée. Lockheed Martin avait été sélectionné par Mars One pour travailler à la conception d’un module d’amarsissage ayant pour fonction de tester les technologies plus tard utilisées par l’équipage humain ; SSTL pour travailler sur le module qui resterait en orbite autour de Mars pour relayer les communications. À l’époque, la mission précurseur à l’envoi d’astronautes devait être lancée en 2018 (d’après le site Internet de Mars One, cette date a depuis été repoussée à 2020). Les compagnies ont ainsi réalisé des études sur leur projet respectif. [11]

Cependant, pour le moment aucune des deux entreprises n’a été relancée par la fondation pour continuer à travailler sur ces missions. C’est ce qu’elles annoncent en février 2015 :

 “SSTL delivered the concept study for the Mars One communications system last year,” SSTL spokeswoman Joelle Sykes said Feb. 16 [2015]. “There are no follow-on activities underway at the moment.”
 
“Lockheed Martin has concluded the initial contract with Mars One in which we performed mission formulation studies and developed payload interface specifications to support the selection of a payload suite for the 2018 Mars robotic lander,” the company said in a statement Feb. 17 [2015]. “We continue to maintain an open channel of communications with Mars One and await initiation of the next phase of the program.”

— SpaceNews   [11]

 

De son côté Mars One a déclaré se concentrer sur le contrat qu’elle a avec l’entreprise Paragon pour un étude sur les systèmes de life-support de la mission, ceci en réaction au rapport provenant du MIT. [10]

D’autre part, selon un candidat au projet Mars One, l’équipe technique travaille beaucoup avec des spécialistes extérieurs au projet, notamment venant du secteur privé, mais aussi des anciens membres de la NASA :

Le directeur technique, le CTO de Mars One qu’est Arno Wielders, a beaucoup travaillé. Ils ont passé un an à rencontrer tous les acteurs du privé dans le spatial – et même Mason Peck qui a travaillé pour la NASA en tant que chef de la technologie. Ils ont discuté de la faisabilité. Ils ont construit une architecture de mission en aller simple qui tient relativement bien la route, mais sur une approche incrémentale.

Jérémy Saget, dernier candidat français en lice pour le projet Mars One   [10]

 

→ Beaucoup d’autres projets qui ressemblent à Mars One

On peut par exemple citer l’Inspiration Mars Foundation de Dennis Tito (le premier touriste spatial de l’histoire), ainsi que le projet pas encore totalement dévoilé d’Elon Musk, le PDG de SpaceX.

 


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 Sources :

[1] Entretien avec Xavier Pasco, docteur en science politique, et spécialiste de l’espace au sein de l’Institut de Recherche Stratégique.

[2] Dessibourg, O. « La reconquête de l’espace ». Le Temps, 02/10/2007, 2984.

[3] Entretien avec Francis Rocard, responsable des programmes d’exploration du système solaire au CNES.

[4] Schneider, M. « La NASA commence à réfléchir aux implications de longues missions vers Mars ». La Presse Canadienne, 02/05/2007. Disponible sur : http://www.rtflash.fr/nasa-commence-reflechir-implications-longues-missions-vers-mars/article (30/04/2015).

[5] « IN FOCUS : Roadmap to Mars is paved with ambition, high hopes and money ». Flight International (UK), 03/06/2014. Disponible sur :http://www.flightglobal.com/news/articles/analysis-roadmap-to-mars-is-paved-with-ambition-high-hopes-and-399853/ (30/04/2015).

[6] Clark, S. « Nasa would speak out if private manned missions to Mars too risky ». The Guardian, 19/05/2014. Disponible sur : http://www.theguardian.com/science/across-the-universe/2014/may/19/nasa-private-manned-missions-mars (30/04/2015).

[7] « Mars One Roadmap ». In Mars One. Fondation Mars One. Disponible sur :http://www.mars-one.com/mission/roadmap (30/04/2015).

[8] Entretien avec un ingénieur de la NASA.

[9] Nield, G. C. « Speech « Questions and answers about commercial spaceflight » ». States News Services (information délivrée par la Federal Aviation Administration), 18/02/2010. Disponible sur : http://www.faa.gov/news/speeches/news_story.cfm?newsId=11188&print=go (30/04/2015).

[10] Entretien avec Jérémy Saget, dernier candidat français en lice pour le projet Mars One.

[11] Foust, J. « Mars One Suspends Work on Robotic Missions ». SpaceNews, 18/02/2015. Disponible sur : http://spacenews.com/mars-one-suspends-work-on-robotic-missions/  (30/04/2015).