Une maladie complexe et médiatisée

Le paludisme : qu’est-ce que c’est ?


Les chiffres en décembre 2014

L’OMS a enregistré, en 2013, environ 198 millions de cas de paludisme et 584 000 décès, soit une diminution de la mortalité de 47% au niveau mondial par rapport à 2000 et de 54% dans la région africaine de l’OMS.

malaria
Taux de mortalité du paludisme dans le monde

Ces nombres sont corroborés par Vincent Robert qui note les importants progrès qu’il y a eu concernant la lutte contre le paludisme : on est en effet passé de « 2 millions de morts par an avant les années 2000″ à moins de 600.000 aujourd’hui.


Les personnes qui sont exposées

Près de la moitié de la population mondiale est exposée au paludisme. L’Afrique subsaharienne est le lieu de la majorité des cas de paludisme et des décès. Cependant, l’Asie, l’Amérique latine et, dans une moindre mesure, le Moyen-Orient et certaines parties de l’Europe sont également affectés. En 2014, la transmission du paludisme était continue dans 97 pays.

Certaines personnes sont plus exposées que d’autres. C’est le cas des jeunes enfants, des femmes enceintes, des personnes vivant avec le VIH/sida (une grande partie de la population en Afrique) et les voyageurs internationaux qui ne sont pas immunisés contre le paludisme.


La transmission

Le paludisme est transmis exclusivement par les piqûres de moustiques Anophèles qui piquent la nuit et se reproduisent dans l’eau. L’intensité de la transmission dépend de différents facteurs liés au parasite, au moustique, à l’hôte humain et à l’environnement.

La transmission est plus intense aux endroits où les espèces de vecteurs ont une durée de vie plus longue. Par exemple, la longue durée de vie et la forte préférence pour l’homme des espèces africaines de moustiques expliquent que près de 90% des décès par paludisme enregistrés dans le monde surviennent en Afrique.

La transmission de la maladie dépend aussi des conditions climatiques, telles que le régime des précipitations, la température et l’humidité. À beaucoup d’endroits, la transmission est saisonnière avec un pic pendant ou juste après la saison des pluies.

Il est possible de développer une immunité (non totale) après des années d’exposition, ce qui réduit les troubles liés à l’infection. C’est pourquoi la plupart des décès par paludisme en Afrique surviennent chez de jeunes enfants.


Les symptômes

Le paludisme est une maladie caractérisée par des épisodes fébriles aigus. Les symptômes apparaissent au bout de 7 jours ou plus après la piqûre. Les premiers symptômes sont de la fièvre, des maux de tête, des frissons et des vomissements. Ils peuvent être modérés et difficiles à attribuer au paludisme. S’il n’est pas traité dans les 24 heures, le paludisme à P. falciparum conduit souvent au décès.

Pour les paludismes à P. vivax et à P. ovale, des rechutes peuvent se produire des semaines ou des mois après la première infection. Ces nouveaux épisodes sont causés par des formes hépatiques « dormantes », et un traitement spécial est impératif pour guérir complètement le malade.


La prévention

La lutte contre le moustique reste le principal moyen de réduire la transmission du paludisme.

Deux formes de lutte antivectorielle sont efficaces dans beaucoup de situations. Ce sont :

  • les moustiquaires imprégnées d’insecticides : moyens très efficaces et peu coûteuses de lutte contre le paludisme.
  • les pulvérisations d’insecticides à l’intérieur des habitations : très efficaces, mais nécessitent des pulvérisations plusieurs fois par an.

Le traitement médiatique de la maladie…