Campagne des GAFA

Le débat a pris une ampleur particulièrement lors de la campagne de Google et Youtube à l’automne à l’automne 2018. La presse et les médias avaient déjà auparavant couvert le sujet mais cette étape a permis une visibilité totale du débat et a définitivement engagé les GAFA dans la controverse en tant qu’acteur mais également en tant que problème. De nombreux acteurs se sont d’ailleurs plaints du fait que ces derniers s’accaparent le débat parfois avec des arguments fallacieux voire faux pour lutter contre la directive et l’article 13 en particulier. Jean-Marie Cavada, député européen, affirme à ce sujet : “Je n’ai jamais vu un texte qui soulève une propagande des GAFA”. Soixante-dix artistes dans une tribune au Monde dénonce le fait qu’il s’agit d’une “campagne de désinformation au service des grandes puissances du numérique”.
Le débat a pris une ampleur particulièrement lors de la campagne de Google et Youtube à l’automne à l’automne 2018. La presse et les médias avaient déjà auparavant couvert le sujet mais cette étape a permis une visibilité totale du débat et a définitivement engagé les GAFA dans la controverse en tant qu’acteur mais également en tant que problème. De nombreux acteurs se sont d’ailleurs plaints du fait que ces derniers s’accaparent le débat parfois avec des arguments fallacieux voire faux pour lutter contre la directive et l’article 13 en particulier. Jean-Marie Cavada, député européen, affirme à ce sujet : “Je n’ai jamais vu un texte qui soulève une propagande des GAFA”[1]. Soixante-dix artistes dans une tribune au Monde dénonce le fait qu’il s’agit d’une “campagne de désinformation au service des grandes puissances du numérique”[2].
Cette attitude et ces réactions de la part des “GAFA” (qui sont en réalité seulement Google et Youtube) sont aussi dénoncées par des journalistes comme Constance Vilanova pour Télérama dans un article intitulé “Article 13 : comment YouTube enrôle ses utilisateurs contre la directive sur le droit d'auteur” qui explique comment Youtube a incité ses vidéastes à publier des vidéos alarmantes annonçant la mort prochaine d’internet. Delphine Dechaux dans Challenge explique également comment Youtube fournit un kit à ses utilisateurs avec des messages déjà rédigés pour sensibiliser leur audience au danger que représenterait l’article pour la plateforme (et plus largement pour l’ensemble d’internet).
Pratiquement tous les gros youtubeurs européens ont abordé le sujet dans des vidéos aux titres accrocheurs à l’instar de Pewdiepie avec une vidéo intitulée “This video is blocked in your country” vue par près de 10 millions d’utilisateurs. L’argument principal des youtubeurs est le blocage des contenus protégés avec comme exemple revenant souvent celui de la canette de Coca Cola qu’il deviendrait impossible de montrer dans une vidéo sous peine de la voir supprimer par l'algorithme mis en place pour satisfaire la directive. Le droit des marques n’est pourtant pas un point abordé par le texte. Même des youtubeurs américains, comme sur la chaîne Fine Brothers Entertainment (FBE), ont abordé le sujet bien que leur pays ne soient pas directement concerné en s’inquiétant de l’accès de leur abonnés européens à leur contenu.
Un collectif de youtubeurs, le Tatou, travaillant d’une part avec des associations de droits d’auteur et d’autre part sur Youtube, s’est fait remarqué en allant à contre-courant de l’opinion générale sur Youtube en publiant une vidéo sur cette plateforme dénonçant la campagne mensongère. Interviewés sur FranceInter, ils expliquent que le réel problème de Youtube est la responsabilité qu’ils auront après le passage du texte et que des algorithmes de filtrage sont déjà utilisés par la plateforme qui a donc les moyens techniques de mettre en place un tel filtrage.
Cette attitude et ces réactions de la part des “GAFA” (qui sont en réalité seulement Google et Youtube) sont aussi dénoncées par des journalistes comme Constance Vilanova pour Télérama dans un article intitulé “Article 13 : comment YouTube enrôle ses utilisateurs contre la directive sur le droit d'auteur” qui explique comment Youtube a incité ses vidéastes à publier des vidéos alarmantes annonçant la mort prochaine d’internet[3]. Delphine Dechaux dans Challenge explique également comment Youtube fournit un kit à ses utilisateurs avec des messages déjà rédigés pour sensibiliser leur audience au danger que représenterait l’article pour la plateforme (et plus largement pour l’ensemble d’internet)[4].
Pratiquement tous les gros youtubeurs européens ont abordé le sujet dans des vidéos aux titres accrocheurs à l’instar de Pewdiepie avec une vidéo intitulée “This video is blocked in your country” vue par près de 10 millions d’utilisateurs. L’argument principal des youtubeurs est le blocage des contenus protégés avec comme exemple revenant souvent celui de la canette de Coca Cola qu’il deviendrait impossible de montrer dans une vidéo sous peine de la voir supprimer par l'algorithme mis en place pour satisfaire la directive. Le droit des marques n’est pourtant pas un point abordé par le texte. Même des youtubeurs américains, comme sur la chaîne Fine Brothers Entertainment (FBE), ont abordé le sujet bien que leur pays ne soient pas directement concerné en s’inquiétant de l’accès de leur abonnés européens à leur contenu.
Un collectif de youtubeurs, le Tatou, travaillant d’une part avec des associations de droits d’auteur et d’autre part sur Youtube, s’est fait remarqué en allant à contre-courant de l’opinion générale sur Youtube en publiant une vidéo sur cette plateforme dénonçant la campagne mensongère. Interviewés sur FranceInter, ils expliquent que le réel problème de Youtube est la responsabilité qu’ils auront après le passage du texte et que des algorithmes de filtrage sont déjà utilisés par la plateforme qui a donc les moyens techniques de mettre en place un tel filtrage.
Les GAFA sont accusés de manipulation voire de corruption par Jean-Marie Cavada qui affirme que les certains manifestants auraient été payés par Google pour se mobiliser . En effet, à la mobilisation des utilisateurs de leur plateforme s’ajoutent d’autres campagnes d’influence de la part de Google et Youtube contre l’article 13 comme la grande participation au mouvement “#SaveYourInternet” et des pages dédiées à l’article sur Google et Youtube. Une campagne de publicité a été également menée sur Twitter avec des tweets sponsorisés de la part de Youtube et Google interpellant l’utilisateur (“imaginez que vous ne puissiez plus voir les vidéos que vous aimez) et renvoyant vers une vidéo intitulée “#SaveYourInternet”.
À ces actions, souvent qualifiées de lobbying par la presse et les détracteurs des GAFA s’ajoutent de vraies campagnes de lobbying dénoncées par exemple dans le journal Marianne . Des lobbies comme Copyright4Creativity (C4C), Computer and Communications Industry Association (CCIA) ou N-Square consulting feraient des campagnes d’influence en plus de soutenir les mouvements “citoyens”. Caroline de Cock, à la tête de C4C et de N-Square s’en défend et déclare : "Nous représentons aussi les bibliothèques, les musées, les associations de consommateurs, etc : mais ça, je suppose que cela, c’est moins sexy. La campagne est soutenue par un grand nombre d’organisations nationales et internationales mentionnées sur le site."
Les GAFA sont accusés de manipulation voire de corruption par Jean-Marie Cavada qui affirme que les certains manifestants auraient été payés par Google pour se mobiliser [5]. En effet, à la mobilisation des utilisateurs de leur plateforme s’ajoutent d’autres campagnes d’influence de la part de Google et Youtube contre l’article 13 comme la grande participation au mouvement “#SaveYourInternet” et des pages dédiées à l’article sur Google et Youtube. Une campagne de publicité a été également menée sur Twitter avec des tweets sponsorisés de la part de Youtube et Google interpellant l’utilisateur (“imaginez que vous ne puissiez plus voir les vidéos que vous aimez) et renvoyant vers une vidéo intitulée “#SaveYourInternet”.
À ces actions, souvent qualifiées de lobbying par la presse et les détracteurs des GAFA s’ajoutent de vraies campagnes de lobbying dénoncées par exemple dans le journal Marianne [6]. Des lobbies comme Copyright4Creativity (C4C), Computer and Communications Industry Association (CCIA) ou N-Square consulting feraient des campagnes d’influence en plus de soutenir les mouvements “citoyens”. Caroline de Cock, à la tête de C4C et de N-Square s’en défend et déclare : "Nous représentons aussi les bibliothèques, les musées, les associations de consommateurs, etc : mais ça, je suppose que cela, c’est moins sexy. La campagne est soutenue par un grand nombre d’organisations nationales et internationales mentionnées sur le site."
Le rôle des GAFA (et en particulier de Youtube et Google) dans le débat, l’orientation qu’ils lui donnent ainsi que les conséquences qu’aura la directive sur leur influence restent des points sensibles de la controverse.
Le rôle des GAFA (et en particulier de Youtube et Google) dans le débat, l’orientation qu’ils lui donnent ainsi que les conséquences qu’aura la directive sur leur influence restent des points sensibles de la controverse.