Retour a l'accueil !
   
1949 .: Les débuts incontrôlés :: 1963 :: L'accalmie et les RTG :: 2000 :: La reprise fulgurante :. 2007
       
 
.: Vue globale :.
 
   
     
       
 
.: Connaissances :.
 
   
     
       
 
.: Sphères :.
 
   
     

 

 
     
  
 

L'Europe

Très tôt, l’Europe a tenté de se poser en « troisième homme » dans le domaine spatial, derrière les deux géants d’alors, l’URSS et les USA. Elle a en grande partie réussi dans un premier temps, connaissant depuis lors quelques succès mémorables dans le cadre de l’Agence Spatiale Européenne. On peut par exemple citer Ariane 4 et ses 74 vols sans échec, ou encore les satellites Meteosat. En outre, des projets de taille ont été lancés, au premier rang desquels Rosetta qui devrait décoller à destination d'une comète pour y poser une sonde ou MarsExpress qui a décollé en juin 2003 à destination de la planète rouge pour y chercher des traces de vie, mais aussi le laboratoire Columbus qui équipera l'ISS ou le système de localisation par satellite Galileo qui complètera le GPS.

Pourtant, depuis quelques années, l'Europe souffre d'un mal majeur. Avec sa fusée Ariane 5, elle s'est outillée pour répondre aux besoins de lancements des satellites commerciaux – de télécommunications principalement. Mais le marché s'est effondré à la suite de l'explosion de la bulle Internet et la révolution des communications à haut débit via l'espace n'a pas eu lieu. Et puis, contrairement aux Etats-Unis, les pays d'Europe n'ont pas une politique de production de satellites volontariste, dans le domaine de la défense notamment, où ceux-ci se comptent sur les doigts de la main. Cela n'est pas fait pour aider un lanceur dont la nouvelle version « 10 tonnes » a connu un échec retentissant le 11 décembre 2002.
Dans cette conjoncture, la France éprouve quelques difficultés. Son agence nationale, le Centre national d'études spatiales (CNES) compte un trou d'air financier qui l'oblige à réviser le nombre de ses missions à la baisse. Une société comme EADS (chiffre d'affaires 2001 : 31 milliards de dollars), numéro deux mondial dans le spatial, née de la fusion de sociétés française, allemande et espagnole, subit des pertes.

Pourtant, il serait prématuré d’enterrer si vite l’Europe Spatiale, qui pourrait bien effectuer un retour en force dans la décennie à venir… En tout, 1,6 milliard d’euros ont été débloqués, notamment pour financer le retour en vol de l’Ariane 5 « 10 tonnes ». L’organisation de la production des lanceurs Ariane sera grandement simplifiée avec un responsable industriel unique, la société EADS, et le renforcement de l’Agence spatiale européenne (ESA) comme « architecte en chef ». Enfin, l’industrie russe va participer à la conception d’un futur lanceur destiné à remplacer Ariane 5 aux alentours de 2020, en échange de quoi un pas de tir sera construit à Kourou d’où la fusée Soyouz pourra être lancée.