Sur les risques d’inondation

Sur les risques d’inondation

Comme dit précédemment, les risques d’inondations accrues par l’arasement des barrages sont une des causes d’inquiétude pour les opposants à ce projet.

En effet la présence des barrages sur la Sélune est sensée permettre la diminution de l’impact de ses crues en aval.

C’est ce sur quoi ont travaillé des experts à la demande des services de l’état dans la manche. Ils ont publié un rapport d’expertise relative aux risques d’inondation, il est présenté par un lien sur le site suivant sous la forme d’un rapport téléchargeable.

Les conclusions sont toutefois à relativiser selon les experts puisque les mesures sont parfois incohérentes entre les différentes sources. Seules les mesures sur quelques années (comme 1995 et 2000) sont fiables et permettent aux auteurs du rapport d’aboutir à des conclusions. En effet l’étude nécessite des données de débit en continue lors des crues.

Lorsque les mesures étaient suffisantes, les experts ont comparé les mesures du débit de la crue au barrage entrant à Vézins et celui de Sélune à Saint Aubin de Terregatte. Ceci permet de voir l’influence du plan de la présence des barrages de la Sélune sur la crue.

En effet un point qu’il est important de noter c’est que les barrages ne peuvent retenir la crue, le volume est trop important et la marge de manœuvre pour le volume du plan d’eau est très faible. En régime normal, une quantité constante d’eau est turbinée, et lorsque le débit devient trop important, l’excédent est tout simplement déversé, on le laisse passer.

La présence des barrages a toutefois une influence sur le traitement des crues puisque l’étude conclue que la crête (le pique le plus important) de la crue, faute d’être diminuée de manière significative, est retardé. Ceci a évidemment l’avantage de laisser le temps aux autorités de prévenir les locaux.

Pour compenser ce manque, la SAGE a proposé comme solution que ces prévisions soient remplacées par celles de météo France.

L’utilité des barrages en ce qui concerne les risques d’inondation reste donc limitée à un gain de temps de 2 à 6 heures dans un bon nombre des cas.