Frédéric BASTIAT

Economiste, homme politique et polémiste libéral français du 19e siècle, il a écrit Sophismes économiques dans lequel on trouve le chapitre « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ».

Il s’oppose dans ce chapitre à l’idée qu’une destruction est favorable à l’activité économique. Il souligne que si effectivement les apparences peuvent le laisser penser (ce que l’on voit), un raisonnement en terme de coût d’opportunité amène à des conclusions toutes autres (ce que l’on ne voit pas).

Il développe le célèbre argument du sophisme de la vitre cassée avec l’exemple de Jacques Bonhomme (dont le fils a cassé une vitre) auquel certains dirent que de tels accidents font aller l’industrie et qu’il faut bien que les vitriers vivent. Or les 6 francs utilisés pour remplacer la vitre profitent certes au vitrier mais pas à l’ensemble de l’économie. On aurait pu faire fonctionner, avec cette somme et le boulanger et le teinturier. De plus, cette option n’œuvre pas à la maximisation de l’utilité du consommateur, puisque au lieu de jouir d’une vitre et d’une paire de chaussure, le fils n’a qu’une vitre.

L’argent utilisé pour le remplacement d’objets en état de fonctionner ou qui auraient pu avoir une vie plus longue n’est, par définition, pas utilisé ailleurs.

Selon lui, « la société perd la valeur des objets inutilement détruits » et « destruction n’est pas profit »

Une partie de la théorie de Frédéric Bastiat, qui a recours aux notions économiques de base (coût d’opportunité), peut ainsi être réutilisée (avec cette idée de remplacer un objet encore un état de marche) dans l’étude de l’obsolescence programmée, le coût d’opportunité qu’entraîne une telle pratique.