Le constat

Quelles conséquences de notre consommation sur la planète ?

Le rapport du Centre Européen de la Consommation (CEC) de 2012 résume très bien les dangers environnementaux qu’entraine la pratique de l’obsolescence programmée.

Il faut en effet rappeler que pour répondre à la demande sans cesse croissante au niveau mondial d’appareils électroniques et électroménagers, les industries ont besoin de matières premières, dans des quantités toujours plus importantes. Pour cela, il leur faut pratiquer « l’excavation de grandes quantités de terre engendrant le défrichage des sols, l’élimination de la végétation et la destruction des terres fertiles ». C’est ce que s’acharnent à crier les associations environnementales et de consommateurs dans de nombreux pays. En France, Camille Lecomte des Amis de la Terre ne cesse de le rappeler :

« Chaque produit [électronique] contient une quarantaine de métaux. Même si ce n’est que quelques microgrammes, c’est quand même des métaux qu’il faut aller prélever, notamment dans les terres rares en Chine ou en Afrique dans des conditions qui ne sont pas …ni bonnes du point de vue environnemental ni bonnes du point de vue social et des conditions de travail ».

Ces pratiques entrainent la raréfaction des ressources naturelles. Les produits sont sans cesse renouvelés. Selon le rapport des Amis de la Terre et du CNIID paru en 2010, chaque français aujourd’hui achète environ six fois plus d’équipements électriques ou électroniques qu’au début des années 1990. De plus, comme le précise Camille Lecomte, chaque foyer produit en France environ de 20 à 30 kilogrammes de déchets électroniques par an, c’est un chiffre très conséquent. Avec la crise, le nombre d’appareils électriques et électroménager acheté par personne et par an est passé de 9 à 8 : cela reste très important.

Elektroschrott

By Volker Thies (Asdrubal) (Own work) [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/)], via Wikimedia Commons