L’obsolescence esthétique

Faute de preuve, un point de désaccord : l’obsolescence esthétique

La notion d’obsolescence esthétique montre le manque de consensus au sujet de l’obsolescence programmée. En effet, dans la mesure où celle-ci n’est pas mesurable et touche à la psychologie du consommateur, les syndicats d’industriels refusent de la prendre en compte. D’autre part, pour les associations de consommateurs et écologistes, cette notion est fondamentale dans le phénomène.

Le Centre Européen de la Consommation, dans un rapport intitulé l‘Obsolescence Programmée ou les Dérives de la Société de Consommation, affirme d’ailleurs qu’il s’agit d’une obsolescence subjective, elle touche à la psychologie et aux préférences des individus. Les consommateurs ont le sentiment que c’est passé de mode, un nouveau modèle est disponible sur le marché… différentes raison qui poussent le consommateur à renouveler son produit alors que l’ancien, bien souvent, fonctionnait toujours.

Serge Latouche, économiste, explique d’ailleurs que l’obsolescence esthétique, qu’il appelle «obsolescence psychologique » passe par une manipulation des consommateurs par des entreprises et doit être considéré comme une forme d’obsolescence programmée. Dans Bon pour la casse : les déraisons de l’obsolescence programmée, il affirme d’ailleurs que

«Grâce à une politique de marque, de design et de publicité, l’industrie automobile faisait la démonstration qu’on pouvait obtenir le même résultat qu’avec l’introduction d’une défaillance technique. »

Néanmoins, que ce type d’obsolescence soit avéré ou non, il est impossible de le démasquer et de le mesurer, lutter contre semble donc difficile.