GRILLES D'EVALUATION DE LA DOULEUR
CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT
 
Il existe deux types de grilles pour recueillir des informations sur le niveau d’intensité de la douleur ressentie chez les chiens et les chats: des grilles unidimensionnelles et des grilles multidimensionnelles.
 
Grilles unidimensionnelles
 
Comme nous l’indique Thierry Poitte, dans le Point VétérinaireEvaluation de la douleur chez le chien et le chat”, paru en 2012, la médecine vétérinaire a pour cela cherché à copier les échelles faites dans le domaine de la médecine humaine. Elles ont pour but d’évaluer la douleur aïgue. Cependant, sensibilité, fiabilité et reproductibilité aléatoires affaiblissent ce système d’évaluation. Ces grilles ont tout de même le mérite de permettre une approche rapide. Le vétérinaire tient compte surtout de l’évolution des valeurs successives, plutôt que de leurs données brutes.
 
 
Figure 1: Echelle unidimensionnelle pour évaluer la douleur chez l'homme
Cette échelle, appelée aussi échelle visuelle analogique (EVA), a la forme d’une réglette plastique de 10 m dont la face illustrée est présentée au patient. Ce dernier déplace le curseur de gauche à droite selon l’intensité de la douleur ressentie : la traduction chiffrée n’est lue que par le médecin évaluateur.
 
Echelle unidimensionnelle pour évaluer la douleur chez l'homme
 
 
 
Figure 2: Echelle unidimensionnelle en médecine vétérinaire,
proposée par les laboratoires Merial
 
Echelle unidimensionnelle en médecine vétérinaire, proposée par les laboratoires Merial
 
 
 
Grilles multidimensionnelles
 
Les composantes émotionnelles et comportementales apparaissent dans ces grilles sous la forme d’items dont la multiplicité vient amoindrir et relativiser la subjectivité de l’examen et la variabilité liée à l’examinateur.
« La construction de ces grilles et leur validation obéissent à un cahier des charges rigoureux, souligne le docteur Jourdan, venant légitimer la pertinence des items retenus ». Les grilles sont adaptées à l’évaluation des douleurs péri-opératoires, aiguës et chroniques, mais elles manquent parfois de spécificité pour la détection, notamment des douleurs viscérales. Ces dernières sont en effet diffuses, mal localisées et provoquent des contractures musculaires et des réponses émotionnelles et autonomes plus intenses que les douleurs somatiques.
Un arbre décisionnel peut être utilisé pour choisir la grille approprié en fonction des circonstances douloureuses rencontrées.
 
 
 
Figure 3: Arbre décisionnel des grilles d'évaluation de la douleur
chez le chien et le chat
 
Arbre décisionnel des grilles d'évaluation de la douleur chez le chien et le chat