Glossaire scientifique


Nociception : (du latin nocere, nuire, et percipere, recueillir) est un processus sensoriel révélant, par une activité nerveuse, une stimulation potentiellement dangereuse. Elle déclenche des réponses réflexes et comportementales (retrait et fuite) dont la finalité est d’en supprimer la cause, donc d’en limiter les conséquences.

C’est une fonction défensive, d'alarme.

 

Douleur : (du latin dolor, le mal) associe à cette sensation des émotions, progressivement apparues au cours de l’évolution avec le cerveau limbique des mammifères. Les émotions immédiates s’accompagnent de réactions neurovégétatives et endocriniennes (hypothalamus), et sont mémorisées (hippocampe), évoluant vers la peur et l‘agressivité (amygdale). Les troubles comportementaux associés (phobie, anxiété, dépression) sont remarquables et s’inscrivent dans le répertoire éthologique spécifique de chaque espèce.

La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable.

 

Souffrance : (du latin subferre, supporter) est censée donner un sens et une fin à la douleur : impliquant le neocortex (dont le cortex préfrontal). Elle fait appel à la conscience réflexive, à l’imagination, à l’abstraction et à la projection dans le temps. Cette conceptualisation est la plus aboutie chez les hommes. Cependant, il existe chez tous les mammifères, ainsi que chez les oiseaux et les céphalopodes des substrats neurologiques sièges d’une conscience primitive et parfois réflexive.

La souffrance ajoute à la douleur la capacité d’en être conscient.

 

Céphalopode : Mollusque chez lequel le pied, rabattu vers l’avant autour de la bouche, est découpé en tentacules le plus souvent garnis de ventouses. On peut citer le nautile, la seiche, le calamar et le poulpe.

 

Fonction cognitive : Ensemble des fonctions intellectuelles propres à la connaissance.

 

Composante sensori-discriminative : Elle née de la transformation d’un stimulus thermique, mécanique ou chimique en signal électrique. Elle emprunte une voie rapide localisée (fibre Ad) menant au thalamus, puis au cortex somato-sensoriel S1 et S2. Elle renseigne sur le type, la durée, le lieu et l’intensité de la douleur.

 

Composante émotionnelle : Elle emprunte une voie lente, diffuse, tardive (fibres C), et confère à la douleur un caractère plus ou moins désagréable, pénible ou supportable, variable d’un individu à l’autre. Lors de la chronicisation de cette douleur, on évolue vers un comportement anxieux voir dépressif. Située au plus profond du cerveau (système limbique, insulta et cortex cingulaire antérieur), elle se traduit par des réponses neurovégétatives et motrices conditionnées qui impactent les comportements. Un rôle des fibres Ad dans cette composante n’est pas à négliger.

 

Composante comportementale : Elle représente l’expression orale (vocalise, gémissements), motrice (jeux, sauts, dynamisme) et relationnelle (agressivité).

 

Composante cognitive : Elle participe à la construction de l’image de la douleur, parfois éloignée de la réalité fidèle des lésions tissulaires.

 

Douleur viscérale : Douleur provenant de récepteurs situés dans les organes des cavités  thoraciques et abdominales.

 

Douleur somatique : Douleur provenant de la peau, des muscles ou des articulations.



Abolitionnisme : Qui s'oppose à la notion de propriété des animaux, et qui les reconnaît comme êtres sensibles.

 

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