Dans une description de controverses telle que celle de la régulation du football, il est intéressant d’analyser les publications scientifiques, la presse écrite, la télévision, l’attitude du public (à travers l’utilisation d’internet). Cela est en effet révélateur de la dynamique temporelle et spatiale de la controverse, et des acteurs du problème. Cette partie est ainsi dédiée à l’analyse quantitative des sources d’information et à l’interprétation des résultats.

Les trois graphiques ci-dessous présentent les résultats obtenus grâce à « CorText », à partir d’un corpus de textes extrait de la base de données « Web of Science ». Les mots-clefs entrés pour trouver ces textes étaient les mots anglais « football » et « regulation » et « transfers ».

 

Nombre d’articles publiés par année depuis 1993.

Le sujet de la régulation du football prend de l’ampleur scientifique depuis 2008, année depuis laquelle de riches mécènes investissent dans le football. La situation intéresse donc fortement la sphère scientifique.

 

 

La controverse est répandue dans la presse scientifique d’une vingtaine de pays qui font tous partie des plus grandes puissances mondiales.

 

La controverse dépasse largement le cadre du sport comme en témoigne l’analyse de la base de données. En effet, la régulation du football n’est pas une question qui touche seulement au sport qu’est le football. Mais cette régulation entre également dans les terrains de l’économie, de la sociologie, de la psychologie et elle rentre également dans le domaine de la justice.

Le public qui constitue l’ensemble des consommateurs sont des acteurs majeurs de la controverse, car ils ramènent des revenus aux clubs (à travers l’achat de produits dérivés, les droits télé) et leur influence est en général représentée par la presse et les médias. Nous avons donc exploré le site de l’INA (Institut National de l’Audiovisuel)et cherché le nombre d’émissions de radio, de télévision et de publicités traitant du « football » par année, et en avons tiré les graphiques ci-dessous.  Les ressources de l’INA  sont chronologiquement espacées de 1990  à aujourd’hui.

On peut relever depuis 2008 une explosion de l’intérêt porté au football. On remarque également que l’intérêt est plus prononcé lors des années paires, années qui correspondent aux années de compétitions des sélections nationales.

 Le thème est abordé par la télévision et la radio, et il y a pour ces deux modes de diffusion les mêmes caractéristiques de diffusion.

Si on s’intéresse à la régulation du football, les résultats sont différents en terme de quantité. Le peu de résultats obtenus sur google trends aux recherches « UEFA Financial Fair Play Regulations » et « fair-play financier » donne très peu de résultats. De même pour la recherche de « fair-play financier » sur le site de l’INA. Ceci montre que la régulation économique du football n’est pas encore devenue public.

Le public n’est pas le seul acteur important de la controverse, les médias et la presse ont une place importante. Ci-dessous, nous pouvons voir la réaction que portent les journalistes, à travers le nombre d’articles publiés sur la base de données europresse, et les supporters, à travers le nombre de recherches internet qui est rendu public sur google trends, à 25 événements reliés au football pour des raisons économiques ou sportives. En se ramenant à une échelle allant de 0 à 100, on obtient ces résultats.

D’un point de vue chronologique, la naissance du football s’est caractérisée par la créations d’instances visant à imposer des règles. Différents processus ont été menés : la professionnalisation au développement de ce professionnalisme, jusqu’à l’Arrêt Bosman qui a été un nouveau départ  pour le football, dont la dimension économique grandit constamment. L’arrivée récente de nouveaux investisseurs a renforcé selon certains, la nécessité de réguler ce sport pour se rapprocher de ses valeurs initiales.

Il est à noter que pour certains événements, nous n’avons pas trouvé de date exacte de l’événement. Nous avons donc mis par défaut la date du premier janvier.