Bien entendu, la peur des lois peut être un argument de poids chez les familles qui veulent faire exciser leurs filles. Néanmoins, bien que la situation s'améliore depuis les années 1980 environ, on assiste à un changement de comportement. Avant, les excisions se déroulaient sur le territoire français. Maintenant, par crainte de la répression judiciaire, on envoie les fillettes se faire exciser dans leur pays d'origine, pensant ainsi détourner la loi. En réalité, les familles pratiquant de la sorte s'exposent également à de lourdes peines judiciaires.

Le plus important pour faire reculer le taux de filles excisées en France (comme dans le monde entier) consiste à faire un travail de sensibilisation auprès des communautés concernées, mais aussi auprès du monde médical, ou enseignant. Des associations comme le GAMS ( Groupe de Femmes pour l'Abolition des Mutilations Sexuelles), créé à Paris en 1982, font un remarquable travail de prévention en France, mais soutiennent également, suivent et accompagnent les victimes qui rejettent cette coutume, qui ne veulent pas faire exciser leurs filles mais subissent une énorme pression familiale.