Faut-il fermer les bibliothèques ?

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De nouvelles menaces ?

Une évolution des mœurs

En 2003, un débat s’est engagé autour de l’interprétation de la baisse de la fréquentation, attribuée par beaucoup à la concurrence d’Internet. Le rapport désenchanté à la lecture et plus généralement à la culture a aussi été un argument avancé pour expliquer une distance aux institutions qui les diffusent.

Des études sur les « nouveaux » jeunes permettent d’apporter des éléments de solution : ils ne retrouvent pas assez les supports de leur appartenance à leur génération (Internet en libre accès, jeux vidéo, mangas). L’enquête de 2009 sur les 11-18 ans montre d’ailleurs que, pour eux, la bibliothèque n’est pas le cadre de l’expression de soi, mais celui du travail :

« Déjà des livres, c’est une bibliothèque, mais après je ne sais pas ! »

Manon, 14 ans

L’enquête du Crédoc de 2005 dévoile la perte de terrain des bibliothèques de leur rôle de centre documentaire devant Internet. Quand ils ont à chercher des informations pratiques, pour le bricolage, la cuisine, le jardinage, les Français citent d’abord Internet (26 %) plutôt que d’aller en bibliothèque (7 %).

Cette mutation dans la manière de voir le lieu de la bibliothèque a déjà été abordée dans l’enquête du Crédoc de 2005 : elles sont des lieux de lecture sur place pour les livres (50 % des usagers lisent sur place), mais aussi des lieux d’études pour les lycéens et des étudiants (76% parmi les usagers de 15 à 25 ans).

Les bibliothèques sont aussi des lieux d’animation culturelle, dans lesquels on vient voir des expositions (28% des usagers) et assister à des lectures, des débats, des spectacles (20%). Enfin, l’introduction des nouvelles technologies permet de se connecter sur place à Internet (14% des usagers le font) et d’utiliser des logiciels didactiques et des CD-roms (6%).

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