Yoland Bresson

Economiste
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Yoland Bresson est un économiste français. Il a contribué à fonder le BIEN avec Philippe Van Parijs et a fondé l’AIRE. Le revenu d’existence lui apparaît comme le moyen de lutter contre la précarité et de résoudre le problème du chômage de masse, enjeux face auxquels notre modèle sociale actuel est impuissant, s’étant dégradé.

 

Du fait de la robotisation et la numérisation, l’économie devient immatérielle. Cela fragilise la norme de l’emploi que représente le CDI et précarise les travailleurs. Yoland Bresson souhaite libérer les individus de l’impératif de l’emploi à travers un revenu d’existence. Pour lui le revenu d’existence permet à la transition vers de nouveaux types d’emplois, cohérents avec les évolutions actuelles de l’économie.

 

Selon Y. Bresson, le revenu de base doit être absolument inconditionnel, le simple fait d’exister autorise à en bénéficier, car appartenir à une société implique de participer aux échanges et donc est bénéfique pour celle-ci. Le revenu d’existence doit être financé par le « capital matériel humain et social ». Cela correspond aux richesses produites dans la société lors des échanges économiques, qui constitue une rente qui doit être redistribuée égalitairement dans la société.

 

Il fixe le montant du revenu de base à 15% du PIB, soit environ 384 milliards d’euros, ce qui équivaut à 492 euros par personne et par mois. Mais contrairement aux libéraux, ce n’est pas le montant qui est fixé mais un pourcentage du PIB, ce qui signifie que le revenu d’existence est amené à augmenter à mesure que celui-ci augmente.

Pour ce qui est du système fiscal, Yoland Bresson préconise le système des « 15-15-15 », soit 15% de tous les revenus prélevés pour financer le revenu d’existence, 15% de TVA sociale en vue de financer les dépenses de l’Etat et 15% de flat-tax (soit une taxe comme la TVA ou la CSG, qui n’est pas progressive) sur les revenus du travail et du patrimoine afin de financer la Sécurité Sociale.

Quant à la mise en place effective du revenu d’existence, Yoland Bresson propose qu’il soit d’abord distribué  par les pays européens en monnaies nationales complémentaires (eurofranc, euromark, eurodrachme…).

Source de l’image : editionsmilan-leblog.com