Le boom médiatique

Nous pouvons décrire la dynamique de la controverse scientifique comme suit :

On observe sur ce schéma que l’étude de C. Tomasetti et B.Vogelstein, d’abord relayée dans la presse scientifique par la parution dans la revue Science de janvier 2015, a ensuite été relayée dans la presse généraliste. On peut observer que le communiqué de presse des deux scientifiques du 1er janvier a permis de divulguer plus largement les conclusions de leur étude. On peut également se questionner sur les raisons d’un tel communiqué de presse. 

Par la suite, on constate un accroissement significatif des publications concernant cette étude dans la presse généraliste. On a choisi de caractériser ce phénomène sous le nom de « boom médiatique ». En effet, il s’agit d’un phénomène qui touche une sphère relativement large du monde de la presse, sur une courte période.

Dans ce processus, on constate que l’étude de Tomasetti et Volgelstein est réappropriée, transmise manière a relayer le propos et ouvrir un débat plus large.

L’information, telle qu’elle est retransmise dans la presse, est critiquée de diverse manière par les acteurs de différents domaines. D’une part, l’étude publiée dans la presse scientifique est critiquée pour des raisons de méthodologie scientifique par des scientifiques spécialistes de la question. D’une autre part, ces résultats transmis dans la presse généraliste sont critiqués par des acteurs extérieurs au monde scientifique (en bleu), qui font appel à des scientifiques afin que le propos soit pertinent.

Par la suite, Tomasetti et Volgelstein ont eu la volonté, par le biais d’un nouveau communiqué de presse datant du 7 janvier 2015, de revenir sur leur étude, et notamment sur la manière dont elle a été relayée dans la presse généraliste.

Ainsi, nous pouvons observer que la controverse provient d’une dynamique complexe où se succèdent les événements, et conduisant à un débat plus large autour de la conception du cancer.